◢ i wish i was a punk rocker with flowers in my hair.

avant de pouvoir entrer

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Il y avait des camions de pompiers et des voitures de police un peu partout aux abords de l'hôpital Saint Thomas, à Londres. On entendait les sirènes à des kilomètres, et les cris de la population un peu partout aux alentours ne faisaient que renforcer l'impression de chaos qui régnait. Perdue au milieu de tout ce monde, Tamy regardait avec frayeur ce qui se tramait autour d'elle. Des dizaines de brancards, et du sang. Il y en avait partout, autant sur les victimes que sur les ambulanciers ou médecins urgentistes qui se démenaient afin de secourir ce qui en avaient besoin. A sa gauche, un attroupement de caméra et de personnes munies de micro s'agitait, alors qu'elle essayait toujours de comprendre. Il y avait eu une prise d'otage, qui s'était mal terminée. Tenant fermement d'une main son ventre rond de six mois, la jeune femme se dirigea vers l'une des personnes en blouse blanche. « Excusez-moi, Harry Winchester ? » Elle eut de la peine à se faire entendre et surtout comprendre, étant donné le brouhaha. Débordé, il lui fit un sourire compatissant, et lui indiqua la sortie de secours de l'hôpital, qui s'était transformée en entrée principale. Elle inspira profondément, et ne se fit pas prier pour prendre la direction indiquée. Elle qui dans toutes les situations avait toujours le mot pour rire, ou du moins pour apaiser les tensions, elle était bouche bée. Les horreurs qui se déroulaient sous ses yeux lui glaçaient le sang, elle avait même du mal à déglutir correctement. Les urgences étaient bondées, tellement que les derniers lits étaient entreposés un peu partout dans les couloirs, c'était la panique. Une nouvelle fois, elle énonça le nom de son époux, et par chance, on lui indiqua où il se trouvait. Lui, avant eu la chance d'avoir une chambre. Elle ne tarda pas à le retrouver, mais lorsqu'elle le vit, le choc fut terrible. Il avait le visage tuméfié, et des tuyaux un peu partout. Elle avait beau être infirmière, pas besoin de qualifications pour voir qu'il était mal en point. Elle voyait aussi et surtout, qu'il était incapable de parler. Et là, son cœur se brisa en mille morceaux. « Oh Harry. » Elle se jeta à son chevet, et pris ses mains entre les siennes. Elle aurait aimé le couvrir de baisers, mais la peur de lui faire davantage mal la freina dans son élan. Les larmes aux yeux, elle luttait pour se pas s'effondrer devant lui. A sa grande surprise, il réussit à prononcer quelques mots.  « Je suis désolé. » Tamera secoua négativement la tête, et lui fit signe de se taire. « Shhh. Ça va aller, on va s'en sortir. Ça va aller. » Elle répétait ces mots comme une invocation, elle voulait se persuader elle-même que tout irait bien. Elle passa la main dans ses cheveux, et plongea son regard dans le sien. Elle n'avait aucune idée de s'il était vraiment conscient ou pas, mais elle avait besoin de le regarder, cela la rassurait. Il ferma les yeux, et elle fit de même. Cinq minutes plus tard, un médecin fit irruption dans la pièce. « Vous êtes son épouse ? » Doucement, Tamy releva la tête et se tourna vers le l'homme un peu âgé. Il remarqua son ventre, et sa mâchoire se durcit légèrement. Elle hôcha la tête, et le suivit à l'extérieur de la chambre.  « Je suis désolée madame hem.. » Il réajuste ses lunettes, et relit le nom inscrit sur le dossier qu'il tenait en main. « Madame Winchester. Votre mari fait parti des personnes les plus touchées et... Son pronostic vital est engagé. » A cet instant, elle n'entendait plus rien, le médecin continuait de parler, mais son cerveau refusait de suivre. Son monde venait littéralement de s'écrouler, elle ne voulait pas y croire. « Non. Je ne vous crois pas, il va se réveiller. » Elle ne lui laissa pas le temps de répondre, et fit demi-tour. Elle s'assit près de son mari, et les larmes commencèrent à couler. « Harry s'il-te-plaît. Ne me laisse pas. » Elle s'approcha un peu plus de son visage. « Je t'en supplie, ne me laisse pas. Ne nous laisse pas. Tu avais promis, Harry. Que ce serait tous les trois. » Elle pleurait désormais à chaudes larmes, et se mit à hoqueter. « Je t'en prie réveille-toi. ».


Arrivés devant l'école primaire de Fairview, Tamy s'accrouprit devant son fils. Elle lui releva le menton, avant de prendre la parole. « Tu es sage aujourd'hui, d'accord? » Pressé de retrouver ses copains d'école, le petit garçon ne répondit, se contentant de se tortiller sur place. « Je n'ai rien entendu, Jamie. » Elle ouvrit grand les yeux, et enfin, elle eut droit à une réponse. « Oui maman. »» Elle lui sourit, comme chaque fois ou presque qu'elle le regardait. Il ressemblait à son père. « Tu écoutes la maîtresse, tu fais bien tous les exercices. Et si un petit garçon cherche la bagarre, tu fais quoi ? » « J'essaye de le calmer d'abord. Sinon, je me laisse pas faire. » Non, elle n'allait certainement pas lui dire d'aller rapporter à la maîtresse, ça n'était pas son genre. Tous les matins c'était le même rituel, elle voulait s'assurer que la journée se déroule bien, et surtout qu'elle ne soit pas convoquée à cause d'un comportement déplacé. Fière de lui, elle lui caressa la joue, et lui déposa un baiser sur le front. « Voilà, c'est bien mon fils. Allez, à ce soir mon cœur. Pas de bêtise hein ! » Il avait déjà disparu lorsqu'elle termina sa phrase. Elle ne comprenait pas comment il pouvait avoir tant de facilité à se séparer d'elle, alors qu'un pincement au cœur la prenait chaque fois qu'elle devait le laisser plus de dix minutes. Elle jeta un dernier regard à la cour de récréation, et rebroussa chemin afin de retourner dans sa voiture, et se rendre à son lieu de travail. Une vingtaine de minutes plus tard, elle réussit à trouver une place où se garer, et pénétra dans l'hôpital de Fairview, où elle avait désormais ses habitudes. Chaque matin à neuf heures, elle allait d'abord à l'accueil et passait un petit moment à papoter avec ses collègues qui s'occupaient de l'administration. Ensuit, elle se rendait dans les vestiaires, et se changeait pour ressembler à une infirmière digne de ce nom. Ce jour-là, et comme plusieurs fois par semaine elle fit une ronde, et s'arrêta au service de rééducation et convalescence. Dany, un homme dont elle avait eu à s'occuper il y a quelques temps s'y trouvait, en compagnie de son rééducateur. Derrière la vitre, elle l'observait sans même s'en rendre compte, ce qui l'amusa visiblement. Un sourire en coin, il lui adressa la parole. « Je sais que je suis beau, mais quand même. » Il se rassit sur son fauteuil roulant, et salua le jeune homme qui s'en alla. Tamera lâcha un petit rire, et s’avança dans la pièce. Elle mit les mains dans ses poches, et haussa innocemment les épaules. « Oh, on dirait bien que tu m'as grillée ! » Elle se gratta légèrement le bras, avant de reprendre. « Comment va aujourd'hui ? J'ai vu que tu as réussi à faire quelques pas, c'est bien. » Elle était sincère. Elle avait beau voir des dizaines de patients par semaine, elle s'était particulièrement prise d'affection pour celui-ci. Elle devait avouer qu'il était aussi, plutôt pas mal. « Oh, rien d'extraordinaire. Je me réjouirai le jour où je pourrai aller faire le marathon de New York. » Elle sourit de nouveau. « J'y crois moi. » Elle court moment passa sans que ni l'un ni l'autre n'émette un son, mais il n'y avait aucune gêne. Elle du cependant mettre un terme à leur silence mutuelle, en regardant sa montre. « Bon je dois y aller. A plus tard, beau gosse. » Elle lui fit un clin d’œil exagérément sexy, et sortit de la salle de rééducation. Personne n'aurait su dire si elle était sérieuse ou non, étant donné qu'elle passait sa vie à lancer des blagues à droite et à gauche. Depuis qu'il était là, ils avaient développés une relation un peu particulière, amicale, mais légèrement ambiguë.

Tish Brown a écrit:

Tu m'as manqué vieille loutre

Toe même tu m'as manquééé. C'est bon j'suis là maintenant.
Comment j'ai trop hâte.

Merci beau Ennis.