It's kind of fun to do the impossible ║ BROOKE

« Et qu'est-ce que tu veux faire quand tu seras plus grande ? » L'enfant réfléchit un instant, lâchant la main de sa nourrice pour se gratter la tête. Cowboy en Australie. Dentiste pour chiens dans le Colorado. Gangster à Los Angeles. Styliste pour barbies à Paris. Explorateur en Afrique. Révolutionnaire en Amérique du Sud. Trappeur en Alaska. Dompteur de chat à New York ? Les idées ne manquaient pas, pourtant, aucune ne sonnait juste à son oreille. Elle adorait certes les kangourous mais avait peur en avion, alors impossible pour elle de voyager jusqu'en Australie. Ou en train alors. Les trains peuvent rouler sous l'eau, nan ? Gangster était un métier excitant, terrible, promettant beaucoup de frissons, de suspense, de courses poursuites et d'années en prison, si elle finissait pas se faire prendre. Et la fillette n'était pas sûre d'avoir envie de se faire tatouer le plan de la prison pour pouvoir s'enfuir. Elle réservait son dos pour un tout autre tatouage, quand elle sera plus grande, sa mère ne voulant pas l'autoriser : la fée clochette. En grand. Sur tout son dos. Ou peut-être juste laisser un peu de place pour Dora, à côté ; et pour le nom de son amoureux, parce qu'il paraît que ça se fait, d'écrire le nom de son amoureux sur soi. Peut-être que comme ça, c'est plus facile de s'en souvenir. Elle-même s’emmêlait souvent les pinceaux entre Ethan, son amoureux du mercredi et Shane celui du jeudi. A moins que ce soit Shane le mercredi et Ethan le jeudi … Dentiste pour chien n'était pas un métier, tout comme révolutionnaire, lui avait assuré sa mère ; et elle était bien trop frileuse pour se frotter à la météo de l'Alaska, même avec la plus épaisse doudoune jamais conçue. Restait alors explorateur en Afrique. Vivre avec les zèbres, les girafes, les antilopes … Les lions. La gamine frissonna à l'idée de finir en apéritif pour le roi de la jungle. Pas explorateur. Dompteur pour chat alors ? Non. Dompteur était pour les garçons. Et dompteuse, c'était juste trop bizarre à prononcer comme mot ! Elle pourrait alors devenir … La gosse laissa son regard jauger les environs, et ses yeux se posèrent sur la plaque dorée qui ornait la devanture de l'immeuble. 'Stendorph et associés' lu-t-elle 'Avocats à la Cour'. L'enfant sourit. Avocat sonnait vraiment bien. En plus, ils avaient une plaque en or devant leur maison « Je veux être avocat. »

[...]

« Rouge ou noire ? » Silence. Sa meilleure amie n'avait même pas relevé les yeux de son téléphone, bien trop occupée à flirter avec un abruti de service. Jake Odair, qu'il s'appelait. Il avait tout pour lui : mignon (très mignon même, et sexy), étudiant avocat, pas stupide pour deux sous, charmeur ; il aurait totalement pu plaire à Brooke, si seulement celui-ci n'avait pas joué de ses charmes sur sa meilleure amie. Mais quel abruti ! Depuis, leur rencontre, cette dernière avait changé, certains auraient dit qu'elle s'était assagie – mais pour Brooke, son amie la plus proche était simplement devenue ce qu'elle refusait pour son avenir. Une future femme. Mère. Coincée dans une maison de banlieue, avec deux mômes et un labrador. Jaune, le labrador ! Sans une brillante carrière internationale, sans succès, juste des couches sales et une pelouse bien verte. Elles étaient jeunes, elles étaient belles, séduisantes, elles allaient devenir de grandes avocates, alors pourquoi tout gâcher ? Elles pouvaient jouer abondamment de leurs charmes – et bien que Brooke comptait sur ses talents pour réussir dans le métier, elle n'était pas contre la promotion-canapé – s'en servir comme d'un atout, d'une arme. Pourquoi choisir un seul et unique homme alors qu'elles pouvaient en avoir des dizaines à leurs pieds ? Pourquoi Jake ? Certes, il n'était pas des plus repoussants et, si, son couple avec Jackeline ne tenait pas, Brooke se ferait un plaisir de tenter sa chance auprès du beau brun mais quand même ! En plus, Jake et Jackie, quelle drôle d'idée ! Plus qu'à appeler leur enfants Jack ou Jackson ? Jake II ? « Rouge ou noire ? » répéta-t-elle agagée du manque de réaction de son amie, agitant négligemment deux robes de soirées devant les yeux de Jackie. Sans attendre plus longtemps la réponse, elle enfila la robe rouge, et s'enferma à double tour dans la salle de bain. Au programme : coiffage, maquillage et bijoux. But : être LA fille la plus sexy de la soirée. Jackie avait un copain, soit. Elles n'allaient pas s'arrêter de s'amuser pour autant. Et ce soir, Brooke comptait bien s'amuser …

[...]

« Non. » s'entendit-elle dire. Non. La salle se remplit de murmures outrés et surpris ; et elle se reprit aussitôt : « Hm oui ! Je voulais dire oui ! » Un silence gêné suivit ses paroles, et le prête la fixa d'un regard sérieux.« C'est un oui ou c'est un non ? » demanda-t-il, visiblement confus. Elle fit l'erreur de ne pas répondre instantanément, mais à dire vrai, elle ne savait que dire. Avait-elle réellement envie de s'engager pour l'éternité ? De programmer son futur pour les soixante prochaines années ? De réfléchir dès aujourd'hui aux surnoms de ses petits enfants ? Non. Mais était-elle amoureuse ? Se plaisait-elle en compagnie de son fiancé ? Oui, définitivement. Elle n'avait pas non plus envie de finir sa vie seule, et, elle approchait déjà du cap de la trentaine. Et puis il existait le divorce. Elle se mordit la lèvre : elle était convaincue que déjà penser au divorce le jour de la noce n'était pas bon signe, et encore moins un indicateur de longévité du couple. Le prêtre se racla la gorge mais elle ne releva pas la tête. Elle ne voulait pas regarder dans les yeux l'homme à qui elle devait aujourd'hui promettre de rester jusqu'à sa mort. Ne pas voir ces émotions. Mais elle sentait le regard de la centaine d'invités peser sur elle, et plus encore, celui de son fiancé. Idiote, pensa-t-elle, dis quelque chose, n'importe quoi ! Elle afficha un sourire. « Oui.» répéta-t-elle, essayant au mieux de paraître convaincue. Sa voix sonnait claire et assurée, et elle remercia les années d'études de droits. Puis, de nouveau en confiance, elle sourit à son fiancé : « Oui je le veux. » Un soupir de soulagement retentit dans la salle, mais la jeune femme ne sut dire qui en était responsable. Belle-maman peut-être ? Ou les témoins, refusant d'assister à un fiasco pendant lequel le marié serait abandonné sur l'autel ? Elle se força à ne pas se retourner pour le découvrir alors que le prêtre finissait son sermon. « Je vous déclare donc, mari et femme. »Elle frôla doucement le bras de son … conjoint (elle avait du mal à se faire au nom!), et tenta d’entremêler ses doigts aux siens, mais celui-ci retira rapidement sa main. Génial. Le mariage commençait bien.

[...]

3 mois. C'est le temps qu'avait duré leur union. 3 mois. Moins de temps que leur divorce, en soit. Et quel divorce ! Des mois et des mois de bataille judiciaire pour obtenir le maximum. Au final, elle ne s'en était pas trop mal sorti, même si elle avait été contrainte de laisser leur appartement terrasse. Elle gardait plus de la moitié de leur argent, et il lui devait aussi la moitié du prix d'achat de l'appartement, plus des intérêts dus à l'augmentation du prix de immobilier au fil des années à Charlotte. Alors elle avait tout quitté, et rejoint Fairview, une ville d'un tout autre style. Véritable banlieue pavillonnaire, et, pour parfait endroit pour Brooklyn pour recommencer à zéro, en tant que femme libre. Célibataire.

Les doigts de son amants glissèrent le long de son visage, dans son cou, jusqu'à son décolleté. La jeune femme ne put s'empêcher de sourire :« T'es jamais fatigué toi ... », commenta-t-elle malicieuse, avant de se redresser, et de grimper à califourchon sur le corps de son copain. Elle approcha son visage du sien et l'entendit murmurer 'Jamais' avant que leurs lèvres ne se rencontrent. Les lèvres de son amant se déplacèrent alors dans son cou, avant qu'il ne s'arrête dans un soupir. Brooke se redressa, avant de lui demander des explications : « Quoi ? », protesta-t-elle, frustrée. Jake lui désigna alors le radioréveil et ses yeux tombèrent alors sur l'heure. « Je dois aller chercher Max dans dix minutes ... » expliqua-t-il. Max. Merde. Elle n'avait rien contre son fils. Elle le trouvait même totalement craquant, mais il avait aussi la fâcheuse tendance à occuper les pensées de son père, tout le temps ; et même aux pires moments, par exemple, pendant un câlin. Aujourd'hui, elle ne se laisserait pas faire comme ça. Max attendrait. Après tout, à son âge, on ne se sait pas lire l'heure ! Il ne se rendrait compte de rien. Jake ne semblait pas arrivé à la même conclusion, puisque déjà il s'était relevé, avait pris sa veste, qui se trouvait sur un fauteuil et s'apprêtait à partir. Brooke se redressa alors à genoux sur le lit, et quand Jake s'approcha, elle noua alors ses bras autour de son coup, lui susurrant : « Tu peux pas arriver un peu en retard ... ». Elle se mordit alors la lèvre, d'une manière faussement innocente avant de l'embrasser à nouveau.

Moi aussi je t'aime ma Pininette d'amouur (a)

Mercii à toutes les deux
Je suis encore dans la rédaction de l'histoire, mais je devrais avoir fini dans la soirée, ou demain !

Merciii beaucoup

Je trouve aussi (a)
C'était un scénariio super, avec Sienna donc
&& mercii à toi !

Cory &&' Penn (a)
Mercii à vous deux !

Hm ... tu peux me mettre dans 'Ceux qui sont heureux' s'il te plaît. Je pense que c'est le groupe qui conviendrait le mieux