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| Sujet: Trey Whitaker ♣ Life is about making choices... It seems I chose wrong. Is it possible to change ? Lun 2 Juil - 19:18 | |
| Trey Samuel WhitakerIt's sad, so sad Why can't we talk it over Oh it seems to me That sorry seems to be the hardest word»
(c) Cyrine ◮ PRENOM & NOM : Trey Samuel Whitaker◮ AGE : 35 ans ◮ DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 7 juillet 1977 à Fairview ; il a la double nationalité américaine et sud-africaine ◮ EMPLOI : Déménageur pour le moment ◮ STATUT CIVIL : célibataire ◮ QUARTIER : Riverton ◮ TRAITS DE CARACTÈRE : tête brulée, égoïste, cynique, cartésien, manuel, secret, borné, entier, brusque, impulsif, débrouillard ◮ GROUPE : Ceux qui se voilent la face~ Tell me a little about your life
Il a mal tourné. C'est comme ça qu'on dit, non, quand un gamin respectable et bien élevé tombe dans la petite délinquance, puis dans la délinquance tout court, avant de carrément être enfermé en prison pour huit ans ? Donc oui, on peut dire que j'ai mal tourné. C'est peut-être parce que ma vie avait mal commencé. Oui, au fond, tout part de ce commencement et de cette mère merveilleuse, tant aimée, qui avait mal choisi le père de ses enfants. La vie est une question de choix. J'en ai fait des mauvais. Elle aussi.
Elle était partie de sa ville natale d'Afrique du Sud pour venir travailler comme fille au pair à Fairview. Déjà, rien que ça, c'était un choix stupide : pourquoi avoir envie de quitter ce pays merveilleux qui hante encore mes rêves... ? Mais bon, elle était jeune et elle devait avoir envie de connaître ce grand pays qui a la fâcheuse tendance de vendre du rêve et qui au final en fait cauchemarder beaucoup. Vingt-et-un ans. L'âge idéal pour tomber dans le traquenard de l'amour. C'est là, à Fairview, qu'elle a rencontré mon "père", enfin, mon géniteur : un bon à rien, beau parleur et qui l'a faite souffrir. Une femme n'était pas assez pour lui, il lui en fallait toujours plus : la voisine, la boulangère, une amie, une fille de passage... Et le fait de devenir père n'a eu aucun effet sur son comportement. Je n'ai que très peu de souvenirs de cette époque, j'étais bien trop petit. Je n'ai que des flashs, et ils ne sont pas beaux à voir. Elle pleurait. C'est la première image de ma mère que j'ai gravé dans mon esprit : une mère si malheureuse que le petit garçon que j'étais tentait de réconforter en lui prêtant ses jouets. Avec le recul, je ne suis pas sûr que c'était un choix judicieux, mais bon, à deux ans, ce qui nous donne le plus de joie dans notre petite existence, ce sont nos petites voitures rouges, les camions de pompier ou même les peluches. Ce serait si simple si nous restions enfants.
Malgré tout, je garde un souvenir heureux de cette période, et l'image est comme fixée dans ma mémoire : le jour où ma mère m'a annoncé que j'allais avoir un petit frère, ou une petite sœur. Elle rayonnait ce jour-là, comme jamais je ne l'avais vue. Je ne me souviens pas du tout de ce que j'ai pu ressentir, mais elle semblait heureuse.
Puis finalement, ma mère avait enfin compris, et enfin, elle prenait la bonne décision. J'avais deux ans et demi, elle était enceinte et nous montions dans l'avion pour regagner l'Afrique du Sud. Et nous nous installâmes dans la ville du Cap, où nous vécûmes de douces années.
J'ai commencé à vivre à ce moment là, tout le reste n'était qu'un préambule inutile que j'aimerais pouvoir effacer à jamais. Mais rien n'est effaçable dans la vie, et le passé finit toujours par nous rattraper un jour. Mais durant seize ans, j'ai mené une vie idyllique, dans un environnement paradisiaque, entouré d'une mère aimante et d'un petit frère. Parce que oui. Ma mère avait accouché d'un garçon, et Leslie était devenu mon compagnon de jeu, mon petit frère, la chose la plus précieuse à mes yeux. Il me suivait partout, et moi je gardais toujours un œil sur lui. Je lui apprenais des trucs, et surtout on jouait ensemble : rugby, vélo, plage... J'étais heureux. Ma mère aussi. Elle avait rencontré un homme de couleur. Au début, j'étais heureux pour elle, mais j'avais aussi affreusement peur : nous étions en plein apartheid. Il fallait encore qu'elle fasse un choix douteux. Pourquoi ma mère n'aimait pas les choses simples, je ne le comprendrais jamais. Mais Raees l'aimait, ça se voyait, et elle aussi. Au moins, lui, il l'aimait, il n'était pas comme mon géniteur. Mais je ne disais rien, et je faisais semblant de ne rien voir, même si je trouvais que le lave-linge tombait un peu trop souvent en panne, et que Raees trouvait toujours une bonne excuse pour passer devant la maison et nous donner des bonbons.
J'avais commencé à surfer ! Bon sang ce que je me sentais libre sur une planche, affrontant les vagues, me trouvant face à l'étendue de l'océan ! Ma mère me disait souvent qu'elle était bien contente que j'aie enfin trouver une activité qui me passionne : j'étais du genre turbulent, toujours plein d'énergie, et je crois que je la fatiguais beaucoup. Puis j'avais tendance à traîner de temps en temps avec des jeunes pas très fréquentables, mais ma passion pour ce sport m'avait détourné d'eux. Au fond, j'ai peut-être toujours eu une mauvaise tendance, et j'avais besoin de quelque chose pour me remettre sur le droit chemin. A ce moment là, ce fut le surf qui me sauva et rassura ma mère.
J'ai cru pendant un temps que nous serions toujours heureux et que la vie était décidément très belle : un jour, l'apartheid avait été aboli et enfin ma mère et Raees pouvait vivre leur amour au grand jour. Ils se marièrent. Leslie et moi aimions beaucoup notre beau-père, et moi je me rendais compte que ma mère était enfin vraiment et pleinement heureuse. Elle le méritait. Enfin, son choix paraissait être le bon, et plus rien ne pourrait nous faire de mal...
Tu parles. Quatre ans après le mariage, ma mère avait eu un accident de voiture et n'avait pas survécu. Elle était partie faire des courses, alors que nous ne manquions de rien. Mais elle voulait être sûre d'avoir suffisamment de provisions au cas où nous inviterions des copains, Leslie et moi... Nous revoilà sur la question du choix : elle a pris la mauvaise décision, si elle n'était pas partie, elle ne serait pas morte et les événements suivants n'auraient jamais eu lieu. Je suis sûr que si elle s'était abstenue de partir, à l'heure actuelle, je serais heureux, sur une planche de surf, au Cap, pensant au repas de famille qui m'attendait. A la place, le passé décida de nous rattraper : j'avais dix-huit ans et j'étais libre. Mais Leslie, mon petit frère, n'en avait que quinze et il devait rentrer à Fairview pour retrouver notre "père". J'aurais pu l'abandonner à son triste sort, mais c'était au-dessus de mes forces. Jamais je ne pourrais laisser mon frère se débrouiller alors qu'un avenir plus que sombre, angoissant et incertain l'attendait chez ce père qui ne méritait pas ce nom. Et c'est ainsi que mes malheurs commencèrent pour de bon : je rentrais dans la ville qui m'avait vu naître, pour voir que finalement, le père qui devait s'occuper de son fils orphelin de mère et encore mineur préférait partir du jour au lendemain, à peine deux mois après notre arrivée. Notre héritage ? Un taudis et des factures impayées. Beaucoup de factures impayées.
C'est à ce moment là que tout bascula.
Se retrouver à l'autre bout de la terre qui vous a vu grandir, sans repaires et sans plus personne sur qui compter, ce n'est pas une mince affaire, surtout lorsqu'on a dix-huit ans et un petit frère à sa charge. Je défie quiconque de me reprocher ce que j'ai fait, même si je n'en suis pas fier aujourd'hui. Et j'ai essayer, j'ai vraiment essayé de toutes mes forces de subvenir à nos besoins de manière honnête. La maison laissée à l'abandon par notre "père" était en piteux état, et il fallait payer les factures : les anciennes et les nouvelles. Et c'était à moi d'assumer ça, j'étais le grand frère, l'"Homme" de la famille à présent et surtout, il fallait que je puisse nourrir Leslie, qui devait aller au lycée en plus. J'ai assez vite trouvé un emploi de carrossier dans un garage. J'ai toujours été doué avec mes mains, j'ai toujours aimé bricoler, me fatiguer. C'était éreintant, et le tout pour une maigre paye qui ne suffisait pas à remplir nos assiettes tous les soirs, à payer l'électricité, ou le gaz. Pas la peine de penser à des produits de luxe comme de nouveaux vêtements... J'étais fier de mon frère, qui faisait son possible pour m'aider : avant le lycée, tôt le matin, il distribuait le journal, et le soir, après le lycée, il travaillait dans un fast food. Il y travaillait le week end aussi. Il est courageux mon frère, il ne rechignait pas à la tâche. Notre projet était d'économiser assez pour rentrer à la maison, notre maison du Cap. Qels naïfs nous étions ! Très vite, ce ne fut pas assez. Je peinais à ramener suffisamment d'argent à la maison pour manger, les factures s'entassaient et je commençais à avoir peur d'une saisie, d'une expulsion ou je ne sais trop quoi. Je travaillais toute la journée. Il fallait que Leslie m'aide. Encore plus. Et pour ça, il fallait qu'il ait plus de temps. Il fallait qu'il arrête le lycée pour pouvoir travailler et contribuer un peu plus à notre survie dans ce milieu hostile. "Les bonnes notes n'aident pas à payer les factures !" C'est que je disais à Leslie pour le convaincre. Quel con ! Il n'était peut-être pas très brillant, mais je lui ai retiré toutes chances d'avenir meilleur. Ca n'aide pas à payer les factures au départ, mais après, un peu quand même. Qu'est-ce que j'ai pu être stupide, aveuglé par l'urgence de notre situation. Quoi qu'il en soit, il a arrêté et a enchaîné les petits boulots. Et malgré tout, ce n'était pas assez.
Je m'étais mis à fumer et souvent, en rentrant du travail, je croisais un groupe de mecs, des durs à cuire. Je ne sais pas comment on a sympathisé. Mais ils ont commencé à me remonter le moral. Et petit à petit, ils ont voulu "m'aider". Ils me promettaient de l'argent facile, et rapide. Un peu de débrouillardise et mes problèmes seraient du passé. On est devenus potes. On se retrouvait souvent dehors, à traîner, à boire des bières, à fumer et faire des conneries. J'avais réussi à emmené Leslie avec moi. C'est comme ça que j'ai commencé à prendre la pente descendante. J'ai quitté mon travail, trop dur et trop peu payé. A quoi ça servait de trimer comme un malade toute la journée pour gagner trois sous qui ne nous permettaient pas de survivre alors qu'en une soirée, je pouvais gagner le même salaire, mais d'une façon un peu moins légale ? Je vous mets au défi de ne pas être alléché par cette perspective. J'ai peut-être manqué de volonté, c'est sûr, et j'ai fait le mauvais choix. Mais ça peut se comprendre. J'ai commencé à voler, d'abord petit et plus gros. Et le reste du temps, je traînais avec Leslie et mes potes. D'accord, c'était peut-être pas génial, mais on vivait, tous les deux, mon frère et moi, et nous mangions à notre faim. Nous étions mal vus dans cette banlieue paumée qu'est Fairview, mais qu'importe. Moi je m'en foutais en tous cas. Et la seule chose à laquelle je pensais, c'était de dégager d'ici. Avec mon frère.
Puis Elle est arrivée dans sa vie, dans notre vie. Cette Charlie, cette sainte nitouche qui n'a eu pour seul objectif que d'éloigner mon frère de moi, et de détruire ainsi ma vie. Et la sienne. Et ça, je lui avais dit, à Leslie, qu'elle n'apporterait que du malheur et qu'il ferait mieux de la laisser tomber et de rester avec moi, la seule personne qui comptait et qui s'occuperait de lui. Mais est-ce qu'il m'a écouté ? Non. Et petit à petit, il a quitté la bande, et petit à petit, il m'a laissé... Moi qui étais venu jusqu'ici, juste pour lui. Quelle ingratitude ! Le jour où il m'a annoncé qu'il partait avec Charlie, le jour où il a choisi son camp, il m'aurait planté un poignard dans le coeur que ça aurait été la même chose. Moi qui avais tout quitté pour lui et qui m'étais démené pour le faire vivre tant bien que mal. Il m'a trahi ce jour-là, et je crois que je n'ai jamais pu lui pardonner, même si aujourd'hui, je sais qu'il avait raison et que c'était son seul espoir de salut. Je n'ai rien dit, je l'ai laissé faire, j'avais trop mal pour faire quoi que ce soit d'autre. Et il ne méritait pas que je m'accroche à lui, lui qui m'abandonnait. Aussi, je ne me suis pas privé de bien lui faire sentir qu'il aurait mieux fait de m'écouter quand il est revenu, tout penaud, tout désespéré, lorsque cette pouffiasse insupportable l'a finalement largué devant l'autel, émiettant son coeur par la même occasion. Mais au fond, j'étais heureux de le voir revenir, et j'espérais vraiment retrouver mon petit frère, j'espérais recréer notre lien. J'essayais de lui changer les idées. A ma façon évidemment. Je n'avais pas changé moi, ma vie non plus. Et c'est là que j'ai commis la plus grosse erreur de ma vie.
On avait prévu un "coup" avec mes potes : braquer un prêteur sur gage. Et on manquait de chauffeur. J'ai emmené Leslie, soit disant pour faire un tour... Je lui ai dit de me déposer à un coin de rue et de m'attendre. Normalement, je devais revenir, sans trop de problèmes et on aurait déguerpi à toute allure. Il m'en aurait voulu, c'est sûr, mais rien de terrible n'aurait dû se passer. Mais tout à mal tourné. Un membre de la bande a tiré, manquant de tuer le prêteur sur gage, l'alarme s'est déclenchée et j'ai eu beau sauter dans la voiture et supplier Leslie de démarrer, ça n'a servi à rien. "Tu t'es servi de moi !" Je n'avais pas osé le regarder en face. Je lui avais juste hurler de démarrer. Il l'a fait, mais trop tard et les flics nous ont arrêté. Tous les deux.
La première chose que je n'avais cessé de dire à mon avocat c'était que mon frère s'était vu mêlé à l'affaire à l'insu de son plein gré. Il ne fallait pas qu'il paye pour quelque chose qu'il n'avait pas voulu faire. Enfin, pire, pour quelque chose dont il ignorait même l'existence. Moi, c'était autre chose. Fallait que j'assume, et si y a bien une chose que j'ai toujours su bien faire, c'est assumer. Mais Leslie, ce n'était pas juste. J'avais pris huit ans, et lui huit mois. Huit mois de trop si vous voulez mon avis, mais c'est mieux que mes huit ans, et c'est la seule chose qui m'a fait tenir toutes ces années. Il ne m'a jamais pardonné. Il n'est venu me rendre visite qu'une seule fois à la prison, et encore, c'était pour me faire signer des papiers pour la maison du Cap, hérité de notre mère. Il voulait que je lui cède ma part. Je l'ai fait. J'étais coincé ici de toutes façons, mon frère me détestait et m'avait dit que jamais plus il ne me reparlerait, et je l'avais fait tant souffrir qu'il méritait bien que je lui fasse ce cadeau. Peut-être pourrait-il enfin être heureux et avoir la vie qu'il méritait. J'étais sûr qu'il tenterait de rentrer en Afrique du Sud, et je l'enviais. Pour ma part, j'avais perdu espoir.
Et j'ai commencé une longue vie de solitude, empreinte de remords et de réflexions.
La vie en prison n'était pas toute rose mais j'estime m'en être bien sorti. Il suffisait de mener son chemin sans s'occuper des autres, en restant toujours en dehors des disputes, et aussi de savoir montrer les crocs si vraiment un autre détenu avait décidé de vous chercher des poux. J'ai écopé de quelques cicatrices, je ne pouvais pas non plus espérer sortir indemne de cette expérience. Mais ma foi, je m'en suis bien tiré comparé à d'autres. Le mauvais côté de la prison était cette pesante solitude, qui semblait éternelle. J'étais coupé du monde. Je m'étais mis à lire un peu, bon, je ne suis pas devenu un rat de bibliothèque, mais je pouvais désormais être fier de dire que j'avais lu trois bouquins dans l'année. Je faisais du sport dès que je pouvais, la prison organisait des activités comme des parties de basket ou de foot. Mais l'océan me manquait. Puis sur recommandation de mon avocat, j'avais suivi une thérapie. J'ai toujours pensé que ça ne servait à rien, mais ma foi, ça m'a permis de réfléchir sur certaines choses et surtout ça m'a permis de sortir plus tôt de prison. En effet, mon avocat m'avait donné ce conseil, anticipant déjà des années à l'avance la demande d'une remise de peine. Il est cool mon avocat, il m'a bien aidé. Du coup, j'ai fait six ans au lieu de huit. C'est toujours deux ans de gagnés... Et ces temps de réflexion m'ont permis de comprendre certaines réaction de Leslie, de faire la part des choses, et de comprendre aussi ce que je pouvais bien ressentir. C'est comme ça que je me suis rendu compte qu'une de mes plus grande erreur a été de lui faire arrêter le lycée. Et je me suis rendu compte que moi aussi je devais essayer de m'ouvrir un peu plus sur les choses inutiles comme la lecture, l'art... Je pense toujours que c'est inutile, mais de temps en temps, ça fait pas de mal. J'ai essayé d'apprendre à pardonner à mon frère ce que je considérais comme des trahisons. C'est pas encore ça, je ne lui ai pas pardonné, mais je comprends pourquoi il a fait ça. Mais bon, raconter tout ce qui me passe par la tête me déplaisait et me déplaît toujours. Personne n'a à savoir ce genre de choses, ça ne regarde que moi. Mais cette thérapie aura eu le mérite de me mener sur des pistes de réflexion.
Leslie avait tenu parole et n'était plus jamais revenu me rendre visite. Pas même une lettre. Et tout ce que j'ai pu apprendre, c'était grâce à mon avocat : dès que je le voyais, je lui demandais des nouvelles. Il ne savait pas non plus grand chose, mais il faisait des recherches pour moi. C'est comme ça que j'avais appris qu'il était rentré en Afrique du Sud. Une vague de nostalgie m'avait alors submergé. J'étais à la fois content pour lui car c'était ce qu'il avait toujours voulu, et triste parce qu'il m'avait abandonné pour aller vivre son rêve, notre rêve. Il s'était marié là bas. Et finalement, le couple était revenu s'installer à Fairview, voilà trois ans et demi. Ca reste un mystère pour moi, pourquoi est-il revenu dans ce coin paumé où tant de mauvais souvenirs doivent le hanter ? Puis à ma sortie de prison, mon avocat m'avait appris qu'il avait finalement divorcé tout récemment. Le pauvre, il n'aura vraiment pas eu de chances en amour... En même temps, les femmes ne sont que des emmerdeuses, je suis pas prêt de me laisser avoir, croyez-moi. De toutes façons, j'ai bien trop à penser, pour reprendre une vie normale et pour essayer de renouer avec mon frère pour m'encombrer d'une bonne femme qui me fera tourner en bourrique. Les filles, ça se prend, et ça se jette. C'est ce qu'elles font avec nous, je vois pas pourquoi on les traiterait autrement. Pauvre Leslie...
J'ai réussi à obtenir l'adresse de mon frère, à Fairview. Quand je vous disais que mon avocat était chouette. Et je compte bien essayer de le revoir. Je suis sorti depuis trois mois, et je me suis trouvé un petit endroit où loger dans le coin. Et par miracle -surtout grâce à l'aide de mon avocat encore une fois et à mes biceps développés- j'ai décroché un job de déménageur. Je ne pouvais pas tellement viser plus haut, et on a toujours besoin de costauds dans mon genre pour porter des meubles lourds.
Cette nouvelle vie me fait un peu peur. Encore une fois, je n'ai pas tellement de perspectives d'avenir, et je crois que jamais je ne pourrais avoir beaucoup d'argent. J'essaye de rester droit, pour Leslie. Mais bon sang que ça peut être dur ! Mais tenter de retrouver les liens qui nous unissaient moi et mon frère me donnera peut-être la volonté nécessaire pour ne pas replonger.
Du moins, j'espère...
~ Behind your computer ◮ PRENOM : Stéphanie ◮ PSEUDO : Pouss Pouss ◮ AGE : presque centenaire, au moins ! ◮ AVATAR : Jonathan Rhys Meyer ◮ D'OÙ CONNAIS-TU LE FORUM : Bazzart ◮ COMMENTAIRES/APPRÉCIATIONS : Forum méga génial, beau déjà et surtout avec des idées de malade et dans un univers que j'adoooore (fan DH de la première heure )
Dernière édition par Trey S. Whitaker le Sam 7 Juil - 16:43, édité 13 fois |
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