JUIN 2008, NEW-YORK.«
Heather ! Heather ! » Elle criait ton nom dans toute la maison mais avec le bruit de la musique et les cris des adolescents, tu ne l’entendais pas vraiment. Puis elle te repéra avec un mec que tu draguais, un verre à la main. «
La fête est finie pour toi, jeune fille. On rentre à la maison ! » Tu lui lanças un regard noir. «
J’ai pas envie de rentrer ! » Comme tu étais mal à l’aise devant ta proie, elle n’avait pas idée. Quoique si, elle aussi elle a été une ado avant d’être une mère. «
Et pourtant tu vas venir avec moi. » Elle t’attrapa par le bras et te fit sortir de cette baraque. En avançant vers la voiture. «
Mais t’es malade ou quoi ?! Tu viens de me faire rétrograder au bas de l’échelle sociale ! » Elle te regarda droit dans les yeux après avoir ouvert sa portière. «
Je t’ai donné un couvre-feu. Tu peux me dire quel heure il est ? » Te demandas-t-elle calmement alors que tu étais entrain de l’agresser verbalement. «
Je sais pas. Dans les environs de deux heures du matin. » Disais-tu en haussant les épaules. Elle te regarda un nouveau avec sa tête de maman pas contente. «
Et ton couvre-feu était à minuit. Point barre. » Elle entra dans la voiture, tu le suivais, outrée. «
Mais de nos jours, les fêtes commencent à minuit ! » Elle démarra le contact et commença à conduire. Elle était vraiment fâchée et déçue envers toi. «
Je m’en fou ! Ton père est fou d’inquiétude et moi aussi ! Je t’ai mieux éduqué que ça tout de même. » Tu te tournas vers elle, avec ton sourire narquois et ironique à la fois. «
Tu m’as appris à ne jamais mélanger la tequila et la vodka, je ne faisais que mettre en pratique tes théories. » Elle soupira en tenant fermement le volant. «
Heather June Blueberry Mills, tu me déçois énormément. » Habituellement, ce genre de parole ne t’aurait jamais touché. Mais venant de ta mère, ça te blessait énormément. Tu regardas devant toi en baissant la tête, honteuse d’être allée à cette fête. «
Je.. » Tu relevas la tête et tu remarquas qu’une voiture arrivait un peu trop vite. Elle fonçait sur vous. «
Maman attention ! » Elle n’a pas eue le temps de tourner le volant, et il y a eu un accident dont tu te souviendras toute ta vie.
JUILLET 2008, NEW-YORK.Tu étais assise sur le rebord de ta fenêtre, les pieds nus dans le vide, admirant la clarté de la lune. Tu sentais le vent frais frappait sur ton visage tandis que tes cheveux virevoltaient en sa direction. «
Ah t’es là. » Dit-il en esquissant un faible sourire. Tu te décalas légèrement du rebord de ta fenêtre pour l’inviter à s’asseoir à côté de toi. Invitation qu’il accepta. «
Comment tu tiens le coup ? » Tu répondis du tac-o-tac. «
Comme n’importe quelle fille qui vient d’enterrer sa mère. » Répondais-tu sur un ton las, sans détourner le regard de ta magnifique vue. «
C’est pas de ta faute, tu sais ? » Tu inspiras un grand coup avant de répondre. Bien sûr que si c’était ta faute ! Si tu aurais respecté le couvre-feu, elle ne serait jamais venue te chercher et cette stupide voiture ne serait jamais rentrée dans la votre. Alors si, tout était ta faute. Et tu le savais parfaitement. «
Je sais oui. » Mais mentir était ton activité quotidienne favorite. Il te prit alors dans ses bras et tu commenças à pleurer à chaude larme «
Alors pourquoi j’ai l’impression que ça l’ait ? J’ai cette culpabilité qui me suit partout où je vais. J’arrive pas à m’en débarrasser, j’y arrive pas Grayson ! », puis il te caressa les cheveux pour essayer de te calmer. «
C’est pas ta faute Heather, c’est pas ta faute.. » Il le répéta jusqu’à ce que tu cesses de verser la moindre larme, puis il te lança un sourire réconfortant. «
Le jet est prêt. On part pour Fairview dans une heure. Là-bas tu auras une vie loin de la souffrance et de la peine, je te le promets. Fais tes adieux à New York. » Tu versas une dernière larme pendant que ton frère sortait de ta chambre.
JUILLET 2008, FAIRVIEW.Tu avais passé tout le vol à broyer du noir en écoutant des chansons tristes, te retenant de ne pas pleurer. L’avion venait à peine d’atterrir que ton père se mit en tête d’acheter une maison à Fairview. Et vu comment il était, il n’allait pas faire les choses à moitié. Il ne prit que quelques jours pour acheter cette magnifique demeure dans la banlieue de Fairview : Wisteria Lane. Ca ne te disait rien qui vaille. La maison était l’une des plus imposantes de la rue, lorsque vous êtes arrivés. Tu te cachais derrière les rideaux. Si seulement ils savaient…Ton père avait les mains sales et ces stupides ménagères s’obstinaient à chercher coûte que coûte la moindre information sur vous. Elles avaient l’air tellement gentilles, si sympathiques. Il était trop aveuglé par le chagrin pour voir quoique ce soit. Mais toi tu voyais clairement. Tu le voyais se faire manipuler par les commères du quartier. Et comme si ce n’était pas suffisant, ton frère –cet imbécile- s’est entiché d’une fille. Une fille qui se fichait bien de ses sentiments. Tu l’avais bien remarqué, mais tu préférais ne pas le lui faire remarquer. Tu avais assez d’antécédents pour le moment. Dans ton cas, on s’y habitue. On apprend à se détacher des gens, à s’en éloigner parce qu’on sait très bien qu’ils ne sont là que pour nous extorquer de l’argent. C’est bien ça le problème lorsque l’on a de l’argent. On est assez riche pour se permettre d’acheter ce que l’on veut et beaucoup le savent, alors ils te prennent par les sentiments, pensant que ça fera effet sur toi. Malheureusement pour eux, ça ne faisait que l’effet inverse. Ca ne faisait qu’une seule semaine que tu avais emménagée et tu haïssais déjà ce mode de vie. Comment allais-tu faire tout l’été ? Les seules vacances que tu avais étaient l’exploration de Fairview. Tu préférais ne pas y penser. Tu détestais cette rue, cette ville. Tu les détestais tous. Et ayant bien remarqué ça il décida d’organiser un barbecue pour marquer votre venue dans la ville. Tout ce que tu avais perdu c’était ton temps. On ne se préoccupait pas de toi, tu étais invisible. Ce n’était pas grave, tu avais déjà assez de démons qui t’occupaient l’esprit pour en acquérir d’autres.
SEPTEMBRE 2008, FAIRVIEW.L’université, la pire de toutes les tentations. Après deux mois de flagellation mentale, tu vas là-bas pour un nouveau départ. Tu apprends à découvrir cet endroit qui a pour seul but de t’instruire. Le pire était à venir. Tu pensais que tu surmonterais facilement le décès de ta mère, que tu ne replongerais pas dans cette addiction de l’amusement. Plus facile à dire qu’à faire. Les habitants de cette petite ville sans aucun intérêt ne te connaissaient pas. Ils prenaient néanmoins plaisir à te tenter, à t’inviter à des fêtes dites « privée » afin de te voir ivre morte déballant tes secrets les plus noirs sur le parquet. Ils ne te connaissaient vraiment pas pour penser une chose pareille. S’il y a bien une chose que tu savais faire c’était garder des secrets. Et en l’occurrence, ceux de tout le monde. Au bout de deux mois, tu craquas. Ne pas se pointer à ces fêtes de sororité, c’était renoncer à une vie sociale et à des amis. Et c’est bien une chose que tu refuses de perdre. On te proposa un verre, tu refusas poliment, ils insistaient. Tu attrapas agressivement ce verre et tu commenças à boire. Et c’était reparti pour un tour. Tu étais de nouveau dans ce cercle vicieux qu’était la fête. En sortir sera plus dur qu’y entrer.
«
Je pensais que tu avais retenu la leçon. » 3h du matin, une voix autoritaire –la limite du stricte- et rien que le bruit des clefs posées sur le meuble d’entrée te donne une migraine. Tu plisses légèrement les yeux, luttant pour rester debout sur tes talons. «
Hein ? » Lanças-tu sur un ton d’homme des cavernes, tellement l’alcool te montait au cerveau. L’alcool et les beaux garçons si je dois préciser. Tu plisses à nouveau les yeux et tu réussis à distinguer quelques traits sur le visage de ton "interlocuteur". Ayant à peu près compris ce qu’il t’avait dis, tu répondis sur le même ton. «
Et moi je ne pensais pas que tu m’attendrais. Les hommes de ton âge ont besoin de sommeil. » Tu traversas l’entrée et te dirigeas directement vers la cuisine pour attraper la première chose que tu voyais dans ton frigo comme si tu n’avais rien mangé depuis deux semaines. «
Tu deviens beaucoup trop insolente à mon goût. » Il s’approcha. Et planta son regard assassin dans tes yeux bleus. D’un côté il avait raison. Ta vie n’avait rien de sain. «
Et toi beaucoup trop curieux. » Répliquais-tu en lui lançant furtivement un regard désinvolte. Il inspira profondément avant de commencer à réciter le texte qu’il avait soigneusement préparé depuis qu’il attendait patiemment ton retour à 1h du matin. «
Je ne peux plus vivre dans ces conditions Heather. » «
Libre à toi de t’en aller, papa. » Il regarda autour de lui. C’était la première fois qu’il parlait de cette manière à sa petite princesse, à sa fille préférée (la seule qu’il ait). «
Je ne vais pas partir. Mais toi si. La semaine dernière, je t’avais demandé de te raisonner, de penser à ton avenir. Et je vois que tu ne l’as pas fait. Alors je vais en venir aux mesures de discipline de base. Tant que tu ne te seras pas remise en question sur ce que tu veux faire de ton avenir outre les fêtes et coucher à droite et à gauche telle une putain, je bloque ton compte en banque. » Tu lâchas le bout de poulet que tu avais en bouche et écarquillas les yeux en tournant lentement la tête vers lui. «
Pardon ?! J’ai mal entendu. » Tu voulais être sûre d’avoir mal compris. Tu préférais être sourde que pauvre. «
Tu as très bien compris ce que je viens de te dire. Et commence à faire tes cartons. Tu vas devoir trouver un autre endroit où vivre en attendant ta future prise de conscience. » Puis il partit sans rien ajouter. Trahie. Tu te sentais trahie. Il t’avait mise dehors, à la rue, sans un centime. C’était la fin, tu la sentais venir. Ton égo en avait pris un coup. La première chose que tu fis c’est appeler ton frère. Grayson lui te comprenait. Tu déblatéras pendant cinq minutes au téléphone, essayant de lui expliquer ta situation. Il n’était pas l’homme le plus bavard au monde mais tu avais capté qu’il n’avait pas cœur à t’écouter. La seule chose que tu eus comme réponse fut son douteux «
J’arrive. ». La guerre venait d'être déclarée chez les Mills.
La nouvelle avait rapidement circulée. C’est dingue l’effet boule de neige des petites villes. Tu déménageas un week-end, à Riverton, un petit quartier sympas pas loin de Wisteria Lane. Le lundi suivant ce week-end, tout le monde te regardait d’un œil différent. Tu n’étais plus
Heather la fille fêtarde et populaire, à présent tu n’étais qu’
Heather la fille sans argent et tu venais de perdre ton ticket VIP aux soirées. Tout était clair. De vrais amis ne t’auraient jamais lâché pour ce petit détail. Tu te retrouvas seule, et tu pus découvrir aux joies de la pauvreté. Comme on dit « L’argent ne fait pas le bonheur » mais vous avez déjà vu un SDF heureux vous ? Tu étais une fille pleine de ressource, t’allais te débrouiller. Ta vie a toujours été un enchaînement d’événements. Le plus souvent tu encaissais et passais à autre chose, et de rares fois, tu te lamentais sur ton sort. Tu te décidas à chercher du travail. Grayson était bien gentil, mais tu n’allais pas passer le restant de tes jours à vivre chez lui. C’était censé être provisoire. En sortant de l’End Zone où tu avais trouvé un job à mi-temps pour pouvoir poursuivre tes études, tu croisas Jeff, et honnêtement t’aurais dû changer de trottoire. «
Heather! » Tu le regardas en soupirant d’un style "ne me fait pas perdre mon temps". «
C’est mon nom. Qu’est-ce que tu veux Jeff ? » Demandas-tu en levant les yeux au ciel. Ca faisait à peine cinq secondes que tu lui parlais et t’avais déjà envie de te suicider. « Juste discuter avec toi. » Répondit-il simplement. Ca cachait une arrière pensée. Jeff était le genre de garçon à faire boire les filles pour mieux coucher avec. «
Alors comme ça tu veux discuter avec moi ? Tu ne tiens pas à ta vie sociale, dis-moi. » Lui lanças-tu ironiquement, lâchant un léger rire moqueur. Il fit quelques pas vers toi et attrapa une mèche de tes cheveux. «
Je pensais que..tu sais.. Si tu te sens trop seule, tu pouvais toujours m’appeler. » Ajouta-t-il avec un sourire pervers sur le coin de ses lèvres. Tu frappas sa main pour ne pas qu’il te touche. Puis tu relevas la tête avec un sourire sadique digne de toi. «
T’es au courant que cette été j’avais un garde du corps qui me surveillait partout où j’allais, même aux toilettes ? » Il acquiesça d’un hochement de tête. «
On peut le faire à trois, si ça te plait. » Il persistait. Tu voulais lui faire comprendre qu’il valait mieux pour lui de ne pas s’approcher de toi. Il tenta encore une fois de te toucher, et cette fois-ci… Cette fois-ci tu lui attrapas le bras rapidement, prête à le casser à tout moment. «
Donc tu dois aussi savoir qu’il ne faisait pas que me taper sur les doigts lorsque j'étais pas sage et qu’il m’apprenait des choses ?! J’te préviens, tu touches à ma famille ou mes amis, je te descends. » Il devenait tout rouge à cause de la douleur. «
De quels amis tu parles ?! T’es toute seule t’as oublié ?! T’as encore de la chance que je te propose un plan ! Ta vie est morte, Heather ! » La rage t’emportait et tu n’as pas su te maîtriser, tu lui cassas le bras sans état d’âme. Il avait tord, non. Il y aura toujours des gens qui t’aimerons pour ce que tu es et non ce que tu as. «
Va te faire voir Jeff ! De toute façon, tu ne sais faire que ça.. » Il criait en tombant au sol, le visage ton rouge. Tandis que toi, tu paraissais froide et sans aucune émotion. Tu tournas les talons, le laissant gémir dans la rue. Ce mec était un abruti de toute façon…
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et Candice est un super choix 
tu le mérites ! 
C'est la fatigue, c'est la fatigue. En ce moment je fais des fautes d'orthographes horrible, je termine pas mes phrases et je remplace des mots par d'autre mot, je flippe intérieurement. Excuse-moi. 
J'aime beaucoup ta nouvelle fiche 
Je dois avouer que ta vie est bien intéressante et te valider me semble la meilleure solution pour que tu règles tous tes problèmes 
Mais la route sera longue avant que tu ne sois vraiment un habitant de Fairview à part entière 