~ Tell me a little about your life
Dwayne n’a pas eut une enfance comme il l’aurait voulut. Fils d’un PDG d’une firme de voiture, il était voué avant même de naître de devenir l’héritier de l’entreprise familiale. Dwayne ne comprenait pas tellement ce que lui demandait, mais il essayait juste de faire bonne impression quand papa est là, pour être sa fierté, pour qu’il soit digne de son enfant. C’est aussi comme ça qu’il se renferma petit à petit sur lui même, ne disant rien quand il n’allait pas bien, restant dans le silence. C’est comme ça que notre bambin voyait les choses ; fort à l’école, il ramenait toujours le titre de meilleur de la classe ce qui n’était pas pour déplaire à Papa Sullivan. Ce dernier peu présent au domicile, quand il rentrait, ce n’était pas pour jouer avec son enfant mais pour voir si tout ce passait bien, s’il était bon à l’école, s’il se tenait bien à table… Bref, je vous passe les détails. Dwayne devait être à la perfection et présentable pour un jour, prendre la place de son paternel. Dur de prendre ce genre de rôle, de comprendre ces choses quand on mesure moins d’un mètre.
Et sa mère dans tout ça ? Avocate renommée, elle est très soumise à son mari. Elle l’aime, a ses libertés mais l’a toujours écouté. C’est pour cela qu’elle n’a rien dit sur l’éducation de son enfant, pensant que c’était la meilleure chose pour lui. Bien qu’elle aussi quelques fois absente (mais moins que son époux), quand elle est avec son fils c’est pour passer de long moment dans la cuisine à préparer des bons petits plats et cela dans le dos de son cher mari.
Dwayne junior n’était nullement malheureux, mais il manqua ce qui était le plus précieux, s’amuser. A l’école, les maîtresses disent de lui qu’il est solitaire, timide et préférant s’isoler. Jouer avec ses camarades au foot ou à cache cache ? Il n’a jamais connu cela.
Quand arriva l’âge de l’adolescence, l’âge où il commença à penser de lui même, il se rendit compte de sa solitude et de son manque d’affection amicale. Entre un père qui ne lui fait jamais de câlin et une mère qui est la moitié du temps absente, on peut le dire que les câlins et les contacts avec les gens n’était pas le fort de l’héritier.
Mais ce besoin de se rapprocher des autres, il le comprit très vite. Forte tête, il commença à changer. Se faisant des amis, sortir après les cours, s’amuser tout simplement : tout pour rendre heureux un collégien. Il devint très vite une personne populaire, aimé pour sa bonne humeur et sa gaieté. Bien sur, pas besoin de vous le dire, cela restait un secret, son père n’en devait rien savoir de ça… ou pas. Car toutes les belles choses ont une fin et son père apprit très vite les sorties et les liens qu’avait tissé son fils. Je vous laisse imaginez la colère qui éclata : ‘Tu ne dois pas te faire d’ami, tu es quelqu’un d’important, tu vas hériter de l’entreprise, on pourrait t’influencer !’ Que de mal vu dans les gens, sauf que voilà, ce n’était pas la vision de Dwayne qui devint de plus en plus adulte même par son jeune âge. Même sous les consignes de son père lui interdisant de ne pas s’accrocher aux autres, notre héritier continua son petit chemin de vie : impossible pour lui d’arrêter de voir ses amis, il a toujours eut besoin d’un contact avec le monde extérieur. Peut être cela est-il dut au fait qu’il a manqué de tendresse de la part de ses parents ? Qui sait… Il réalisa aussi très vite qu’il ne voulait pas succéder à son père : le fait de décider à sa place de son avenir lui déplaisait. Mais malheureusement, il n’était pas majeur et était donc contraint de faire comme au bon vouloir de son paternel.
Au moment de rentrer à l’Université, Dwayne avoua à son père qu’il souhaitait devenir pompier. Il a toujours admiré ces personnes, prenant des risques pour sauver des vies. De nouveau, il s’engueula avec son père ‘Ce n’est pas un métier pour toi, tu risquerais de finir carbonisé. Tu dois reprendre les rênes de l’entreprise !’ Toujours ce même discours lassant… C’est sa mère qui trouva un arrangement : Dwayne eut le droit de quitter le domicile familiale pour s’installer dans un appartement par ses propres moyens, en échange, il dut s’inscrire dans la section Finance et sortir de diplômé avec les félicitations. Bon compromis pour notre futur pompier qui rêve d’indépendance. Ce fut aussi un moyen de regagner la confiance de son père (qui croyait que c’était une crise d’adolescence et que ça allait lui passer), le temps d’arriver à l’âge adulte et de pouvoir faire ce que bon lui semble. Seulement, il fallait bien qu'une ombre vienne noircir le tableau..
Tout d'abord il a connu cette fille, Lulla par le biais de son meilleur ami qui n'est autre que son frère, vous m'suivez ? Il passé pratiquement toutes ses journées chez eux, ce qui commençait à déplaire à la jeune femme qui ne se gênait pas pour lui faire remarquer. Mais c'était justement ce genre de lien qu'ils avaient ensemble, ils passaient leurs temps à se taquiner et à se lancer des piques. Aujourd'hui ils continuent encore d'ailleurs mais si ce n'était que ça. Le plus embêtant dans cette histoire c'est qu'il apprécie cette fille -plus que comme une simple amie, si vous voyez ce que j'veux dire- ainsi que son frère, seulement leurs parents respectifs, eux, ce n'est pas le cas. Ils se livrent une guerre sans merci depuis des années, un peu comme Roméo et Juliette si vous préférez.
Mais ça ne s'arrête pas là, lui qui voulait par dessus tout que son père soit fier de lui par rapport au fait qu'il veuille devenir pompier aujourd'hui pour lui cela paraît impossible.
Effectivement après avoir reçu son diplôme avec les félicitations, il s'est empressé d'aller postuler chez les pompiers de la ville où il fut accepter haut la main, seulement voilà.. Les premiers mois se sont très bien passé et il était très fier de ce qu'il faisait avant qu'un matin il ne se rende compte que son réveil s'était effectué à l'hôpital. Pourquoi ? Il n'a encore aujourd'hui que de très vague souvenir, il se souvient surtout de la douleur insupportable dans son bras droit. Inutile de vous préciser que son père débarqua à l'hôpital afin de faire un esclandre devant tout les infirmiers en lui rappelant bien évidemment qu'il avait eu raison de l'empêcher de faire ce métier, et que s'il l'avait écouter plutôt quand d'être dans un lit d'hôpital, il serait en ce moment même sur un siège bien confortable dans la firme de son père. Mais Dwayne s'en fichait royalement et il continuera quoi que ça lui en coûte de faire ce métier.
Depuis ce jour là, plus la peine donc d'espérer un ‘Je suis fier de toi mon fils !’, oh non ! Et pourtant sa vie lui convient finalement. Il vit aujourd'hui seul dans son petit appartement et n'a besoin de personne. Il continue de voir sa mère régulièrement afin de discuter de tout et de rien et qu'elle lui apprenne encore plusieurs de ces recettes culinaires. Il est toujours aussi proche de Lulla et d'autant plus que lorsque son meilleur ami quitta la ville pour rejoindre l'armée, il lui confia la mission de veiller sur elle. Ce qui par ailleurs ne le dérange absolument pas. Ces deux là n'ont pas finit de se tourner autour et ce jeu de séduction commence sincèrement à lui plaire, encore faudrait-il que ça aille plus loin.. Enfin, nous verrons bien, en attendant sa vie lui convient parfaitement et il est bien décidé à la vivre à fond.