A ★ Her hair shone as one thousand stars in the sky

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Wisconsin. 1998. Déménagement. Passage du pauvre quartiers d'alcooliques à l'accent troublant afin de trouver la paix même si elle doit cacher plus d'un mystère. En route pour Fairview où ma cousine habite. Les heures en voiture paraissent longues. Interminables. Elles se succèdent avec difficulté. J'étouffe dans cette voiture. Il fait chaud, et la climatisation est en panne. Nous sommes quatre. Nous étions cinq. « On arrive quand maman ? » demandai-je avec lassitude. « Bientôt ma chérie, bientôt ! »répondit ma mère dans une hâte folle. On aurait dit qu'elle était pressée et stressée. Elle ne l'était jamais. J'étais née à la maison de manière naturelle, et mes parents étaient des hippies refoulés. Ils ne nous disaient pas qu'ils se droguaient, mais nous savions tous ce qu'ils faisaient. Nous le savions tous à la maison. « Nous arrivons tout doucement, sweetheart. » Pourtant, répéter les propos de ma mère à sa manière ne m'aidait pas à y voir plus clair. Loin de là. Puis, dans un bâillement prononcé, je clos mes yeux. La sommeil m'emporte. Loin, loin. Je les rouvre, nous sommes arrivés. Je m'étire et baille à nouveau, et la voiture est vidée. Nous sommes accueillis chaleureusement. Je vois trouble car j'ai sommeil. Je n'ai que dix ans, et j'ai peu dormi cette nuit. Les bruits, l'odeur, la hâte. Mais que s'est-il passé ? Si seulement je savais. Et pourquoi Sacha n'était pas parmi nous ? Je l'ignorais également. C'était à se poser des questions, mais jeune, on est bien con.

Fairview. 2002. « Alors, qui c'est la grande fi-fille à son papa ? » Une ombre surgit, m'emporta de ses bras dans un rire éclatant. Je grommelai tout en me débâtant. « Lâche-moi papa, tu me chatouilles ! » criai-je en ricanant. Il me reposa après m'avoir déposé un tendre baiser sur la joue. Il semblait plus heureux que moi que je fête mes quatorze ans aujourd'hui. « Maman a une surprise pour toi... Je reviens. » J'attendis patiemment et curieuse, comme une fille bien sage que j'étais. Après quelques minutes d'attente, mes parents vinrent à moi en me présentant un cadeau emballé. Je le pris de mes mains, l'analysai de mes yeux avant de le poser sur la table et de le déballer. Mon coeur battait la chamade, et le stresse montait. Qu'était-ce ? Lorsque je vis que ce n'était que du papier, ma joie se perdit. Puis, lorsque je mis à lire ce qui était écrit, je fus prise d'un élan de surexcitation avant de sauter dans les bras de mes parents. « Oh merci, merci merci ! » répétai-je un million de fois, un sourire béas aux lèvres comme jamais je n'en avais eu. Tous semblaient heureux. Mon grand-frère n'était pas encore arrivé, mais je comptais bien lui annoncer la bonne nouvelle. Les papiers en question étaient des documents me permettant d'accéder au plateau et aux loges de la chaîne de télévision locale. Un rêve sachant que c'est ce que je voulais faire. On a beau dire que les enfants ont des rêves extravagants, le mien allait se réaliser quelques années plus tard.

Fairview. Février 2008. Avec rage, je poussai mon père contre la porte de la salle à manger. On aurait pu croire qu'il allait répondre, mais il n'avait aucune intention de me faire du mal. C'était le contraire me concernant. Je tentais de lui faire mal, de le balafrer tant bien que mal. Ma mère, juste à côté, criait, pleurait, nous disait d'arrêter mais rien n'y fait. Seul mon frère, en arrivant brusquement, arriva à calmer le jeu. J'étais transpirante de sueur, les yeux aussi rouges que mes lèvres. Mes dents grinçaient et j'haletais avec force. « Un accident, hein ? Un stupide accident, hein ? Un foutu de bordel de cul de merde d'accident ? C'est tout ? La mort de Sacha que vous nous avez compté il y a quelques années ne se résume qu'à un mensonge ? Et non, non, messieurs les jurés, pas un mensonge qui entache la famille mais celui qui l'enterre six pieds sous terre avec autant de regrets, remords et honte que possible ! Vous êtes de purs... Des cons, putain de merde. » hurlai-je, avant de poser ma main sur mon front, tournant légèrement en rond d'épuisement. Mes idées étaient peu claires. J'entendais un brouhaha derrière moi, mes parents et mon frère débattre avec conviction, mais leurs paroles restaient sourdes à mes oreilles. Soudain, je me frayai un chemin, montai les escaliers et m'enfermai dans ma chambre. Je les entendais qui criaient mais rien n'y fit. Lorsque j'en sortis, j'avais une valise à la main, et trois sacs dont mon sac à main aux bras. Ils semblaient déstabilisés, et sans me retourner, je descendis les escaliers, collai une derrière baffe à mon père qui tentait de me retenir, regardai avec dégoût ma mère, avec regret mon frère et je quittai la maison. « Mais... Qu'est-ce que tu fais là ? » me demanda mon amie qui ouvrit la porte, une fois que j'ai sonné à sa porte. « J'ai... Enfin, je suis partie de la maison. On vient de se disputer car ils n'étaient pas d'accord avec ma décision, bref... Tu veux bien me laisser entrer ? » Il fallut attendre quelques semaines pour trouver une maison dans le coin. Par chance, mes parents avaient finalement déménagé, et mon frère s'était arrangé avec un ami pour une collocation. Par la suite, je décidais d'acheter la maison que j'avais quitté. Il était temps de recommencer.

Fairview. 24 Mai 2011. Le soleil était au rendez-vous. Les habitants de notre chère communauté avait organisé un barbecue. Pourtant, bien que tout le monde était de sortie, je restais dans ma maison. Devant ma glace, j'étais figée devant mon reflet. La nostalgie laissait place à la liberté. J'étais libre. Enfin libre. Des mains se posèrent sur mes hanches tandis que je sortis de ma rêverie. Je me retournai, et pu admirer les doux traits de ma cousine. Ma chère Olivia. « Alors ? Pas trop dur de te séparer ? » Premièrement, je me mise à ricaner légèrement. Je retournai face au miroir, sentant cette fois-ci sa présence dernière moi. « Le divorce a été prononcé selon mon désir, alors tout est parfait. Et puis, c'était surtout une question d'argent. » Olivia poussa un soupire, prit place à côté de moi afin d'apparaître dans le reflet de la glace. « Pourtant, vous étiez devenus complices... Ce n'est pas non plus... Rien, si ? » Je plongeai mon regard dans le sien, dubitative. « Je crois bien que si. C'est vrai, on se plaisait mais pas au point de se marier. Et ce n'était tout simplement pas les termes du contrat. Sa famille lui fichait la paix, et je pouvais continuer à vivre ici en attendant d'avoir un travail stable. » Ponctuant mon discours d'un sourire en coin plutôt mesquin, je relevai distinctement la tête avec fierté. « Et j'ai réussi. » Elle leva les yeux au ciel pour plaisanter. « Oui, on sait. Ma cousine est devenue l'une des rares présentatrices locales. La seule pour l'instant, même. Tu as de quoi être fière. » Fière ? En effet. Qu'en penserait ma famille ? Partie il y a de cela quelques années déjà. Mon grand frère avait fini par coucher avec son colocataire. Ils étaient plus ou moins ensemble, mais se disputaient tout le temps. Monsieur ne voulait pas se dire homosexuel, et couchait avec toutes les minettes qu'il pouvait afin de s'en persuader. Il s'était même fait prendre par son homme. Rien n'y fait. Il lui fallait encore grandir. « Je le suis. Et je suis aussi heureuse de pouvoir partager ce bonheur avec quelqu'un qui se soucie un temps soit peu de la famille. » Nos regards se croisèrent. Tout nous revint à l'esprit. La mort de la soeur jumelle de Olivia dans un accident de voiture, le départ de mes parents que je lui ai expliqué brièvement, mon divorce à présent. Pour une famille, nous avons traversé beaucoup de choses. Et pourtant, nous avions le sentiment que ce n'était que le commencement.

Excellent choix
Bienvenue ici & bonne chance pour ta fiche

Bienvenue. Joli avatar au passage !

welcome

KATIE !
Bienvenue.

Pas de problème pour le lien.

CASSIDY j'espère que j'aurais le droit à un petit lien
Bienvenue parmi nous =)
Bonne chance pour ta fiche