∞ life goes on, it gets so heavy

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► BROOKLYNN + JAKE @ TUMBLR
life goes on, it gets so heavy
the wheel breaks the butterfly, every tear a waterfall

rivertown, fairview ~ 27 avril 2012

Jake remonta rapidement dans sa voiture, attacha sa ceinture. Il regarda une seconde la porte avec un petit sourire triste avant de démarrer. Il arriva rapidement devant son immeuble. Fairview n'était pas une grande ville, ce n'était pas New York, Los Angeles ou Chicago, loin de là. Certes, il y avait des bien plus petites villes mais cela ne rendait pas Fairview une grande ville. C'est pour ça que le trajet entre son ancienne résidence et son nouvel appartement était loin d'être importante, il avait pu faire le chemin en à peine 5 minutes. C'était la raison pour laquelle Jake n'avait pas voulu quitter Fairview après son divorce : Il voulait pouvoir rester proche de Max. Les choses étaient peut-être finies entre lui et Jackie mais ce n'était pas une raison pour couper les ponts avec son fils. Jake ne l'aurait jamais laissé, déjà qu'un week-end sur deux lui semblait si peu, il n'osait même pas imaginer ce que serait la vie sans lui. Jake ralentit alors le véhicule pour garer sa voiture devant le bâtiment. L'immeuble avait un parking mais Jake ne garait que très rarement sa voiture sur la place : En effet, il avait une grande tendance à sortir en retard pour le restaurant -et même si je ne blâme pas Brooke, elle était 100% responsable de ça- et sortir sa voiture de sa place réservée était bien long que de démarrer la voiture directement. Peu importe, Jake gara donc sa voiture devant l'immeuble avant de sortir en claquant la porte. Il soupira quand il vit que l'ascenseur était encore en panne et grimpa les marches deux par deux jusqu'au sixième étage, regrettant soudainement d'avoir acheté un dernier étage. Il rentra dans l'appartement, saisit rapidement son portable pour envoyer un sms à Brooke :

Citation :: Tu passes ?

En effet, Jake avait besoin de parler à Brooke, de quelque chose qu'il qualifiait de plutôt important. Il savait qu'elle serait bien au courant à un moment ou un autre mais il pensait que les choses passeraient peut-être mieux si elles venaient de lui, ne sait-on jamais. Peut-être ne trouvera-t-elle même pas la nouvelle alarmante mais après avoir vu Jackie s'énerver ainsi, Jake la considérait alarmante. En effet, Jackie lui avait bien fait comprendre qu'elle était au courant de la relation liant son ex-mari et sa (ex-)meilleure amie et qu'elle était loin d'apprécier ce rapprochement devenu évident vu les déclarations de France. Jake soupira rien qu'à y penser, appréhendant un peu la réaction de Brooke. Après tout, ils étaient adultes et Jake n'était plus marié à Jackie et ça depuis un an, ils pouvaient faire ce qu'ils voulaient, non ? Jake balança alors son smart phone sur le canapé avant de s'y laisser tomber, allumant alors la télé avec la télécommande puisqu'il avait cette -mauvaise- habitude de laisser la télé en veuille.

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Jake & Brooklynn

« life goes on, it gets so heavy »

De la nourriture réchauffée au micro-onde, un bon film et un canapé : rien d'autre n'est nécessaire pour passer une bonne soirée, un dimanche soir. Aucune contrainte, aucun plan, aucun ... La sonnerie du téléphone retentit, coupant court aux envies de tranquillité et d'attitude zen de Brooklynn. Ne pas répondre fut son premier réflexe : elle était si bien calée, entre ses coussins, que personne ne viendrait la déranger. Mais l'affichage '# 1 nouveau message' la défiait, l'intriguait et la curiosité prit rapidement le dessus. Elle était incapable d'éteindre son téléphone. Incapable de se couper 'du reste du monde'. Et puis, peut-être était-ce important. Peut-être était le boulot qui appelait. Elle se redressa à regrets et pesta alors que son pied heurtait de plein fouet la table basse. Elle finit par atteindre son mobile, se déplaçant à cloche-pied à travers son salon, et sourit lorsqu'elle aperçut le nom de l'expéditeur. Jake. Il devait avoir déposé Max chez Jackeline et se sentait seul. Elle ne put réprimer un sourire. Il l'appelait rarement - pour ne pas dire jamais - quand son fils était là, et cette habitude permettait à l'avocate de savoir exactement quand Max était chez son amant, et alors contrôler elle aussi ses appels et passages à l'improviste. Max ne devait pas être perturbé par la nouvelle relation de son père.

Citation :: Tu passes ?

Le message était concis, très court et pour le moins flou. Pas franchement le message gentil qu'elle attendait, mais elle ferait avec. Il n'y avait jamais eu de réel romantisme dans sa relation avec Jake, et elle en était la principale coupable. Elle n'avait jamais, au grand jamais, compris le romantisme ou les concepts abstraits comme l'amour éternel, les âmes soeurs ou les autres conneries qui pullulent dans les comédies romantiques. Elle n'aimait pas les comédies romantique, tout semblait si faux. Elle était incapable de citer un seul film de romance dans lequel au moins l'un des personnage se comportait avec une once de raison. Elle préférait de loin les films d'action. Ou les comédies. De la baston et du rire. Elle jeta un rapide regard à son téléviseur, qui affichait l'expression médusée du héros mis en pause et hésita à répondre qu'elle ne pouvait pas, qu'elle avait du travail. Elle renonça rapidement. Elle passerait une tellement meilleure soirée avec Jake que seule devant son téléviseur.

Citation :: Je te manque déjà ? (:

Elle enfila rapidement ses chaussures, et une veste et n'attendit pas la réponse de son copain pour monter dans sa voiture.

Citation :: Chez toi dans 5 min (a)

Elle observa rapidement son reflet dans son rétroviseur, se promettant de se renseigner sur son inventeur, parce que ce mec-là était un vrai génie. Coiffure : ok. Maquillage : ok. Juste un peu petit peu de gloss, et ce sera parfait. Elle sourit : elle était sexy, personne ne pouvait nier cela. Dernière vérification. Préservatif : ok. Après tout, on ne sait jamais, mieux vaut être prévoyant. Elle sortit alors de sa voiture et s'engouffra dans l'immeuble de Jake. Ascenseur en panne. Génial. Elle leva les yeux au ciel : pourquoi fallait-il qu'il habite au sixième ? Elle se promit, comme souvent, que la prochaine fois, il serait celui qui se déplacerait, alors qu'elle grimpait à pied les 6 étages et se retrouvait devant la porte de l'appartement. DING DONG

Codage fait par .Jenaa

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Jake s'enfonçait alors un peu plus dans le canapé, posant alors les pieds sur la table basse aux angles entourés de papier bulle et rapidement collé avec un large bout de scotch. Il n'y avait aucun doutes à avoir sur le fait que tout le mobilier était bien plus approprié chez Jackie qu'il ne l'était chez Jake. Il avait certes fait quelques aménagement pour les visites régulières de Max, mais cela restait très vite fait. À vrai dire, il n'y en avait même pas avant le jour où Jackie avait rendu visite à son ex-mari pour récupérer leur fils et avait vu alors l'état de l'appartement qui était loin d'être glorieux et pleins de danger pour leur gosse alors âgée de deux ans. Il avait donc rapidement fait ces quelques aménagements et il était resté les même depuis qu'il les avait installé l'année passée, il aurait pu essayer de les arranger et aurait sûrement dû mais il ne l'avait pas fait. Il n'y avait même pas pensé. Les choses marchaient bien comme ça, Max ne s'était pas encore pris de coin de table, ni muni d'un couteau de cuisine et même si c'était peu, ça suffisait à son père, tant qu'il allait bien. De toute manière, ce n'était pas comme si quiconque allait lui faire une quelconque remarque : Peu de gens rendait visite à Jake. En effet, une partie de ses amis étaient des amis 'du couple' et comme Jake avait été celui qui avait quitté Wisteria Lane, c'était celui qu'ils avaient 'laissé tomber', donc ils n'étaient aujourd'hui plus ses amis et ne lui rendaient donc pas visite. Pour la plupart des autres gens, l'appartement n'était pas grand et très en bazar, sûrement à cause des nombreuses piles de dossiers judiciaires que Jake n'avait jamais eu le cœur à jeter, ils se voyaient donc chez les gens ou bien ailleurs. Molly lui rendait souvent visite mais elle lui rendait visite quand il dormait encore dans une chambre d’adolescent - aussi rangée qu'une chambre d'adolescent- il y a quinze ans alors ce n'était pas un peu de bazar qui allait la stopper de rendre visite à son meilleur ami. Sinon, la personne qui passait le plus de temps chez lui était Brooklynn et elle était bien la dernière personne qui lui ferait des remarques sur la sécurité de son appartement pour son fils de trois ans.

En parlant de cette dernière, elle venait de lui renvoyer un message, Jake saisit son téléphone qui attendait à côté de lui. Il lit alors son message et sourit en le lisant. Elle était vraiment impossible. Il reçut rapidement à la suite de son premier message un deuxième. Jake balança alors un nouveau son smart phone sur le fauteuil, attendant alors l'arrivée fracassante de la belle, tout juste comme elle avait le faire. Jake se concentra alors sur la télévision, météo : Il fera venteux le lendemain. Rien de très intéressant. La porte sonna alors, elle était finalement arrivée. Il se leva alors difficilement du canapé, reposant la télécommande à côté de son portable et ouvrit rapidement la porte pour laisser entrer sa petite amie. Un grand sourire apparut sur ses lèvres. « Hey. » Il déclara avant de se décaler pour laisser rentrer la jeune blonde.

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Le bruit de la télévision était audible, même à travers la porte de l'appartement, et l'avocate se demanda un instant si la sonnette avait été entendue. Elle obtint la réponse rapidement, puisque la porte s'ouvrit et Jake apparut, le sourire aux lèvres. « Hey. » dit-il simplement, avant de se décaler pour permettre à sa compagne d'entrer dans l'appartement. Celle-ci ne se fit pas prier et déposa un baiser rapide sur les lèvres de Jake, avant de le saluer de la même manière. Elle retira alors sa veste, la déposa sur une chaise avant de rentrer dans la cuisine se servir quelque chose à boire. « Je te sers quelque chose ? » lui demanda-t-elle en décapsulant l'une des bières restantes dans le frigo. 'Fais comme chez toi' lui avait dit Jake la première fois qu'elle lui avait rendu visite dans son tout nouvel appartement, quelques mois après son divorce avec Jackeline. Elle l'avait pris au mot, et était aussi maintenant à l'aise chez lui que chez elle. Peut-être aussi parce qu'elle partageait son temps entre son travail (à elle), chez lui, son restaurant (à lui), et chez elle ; l'ordre indiquant le temps passé dans chaque lieu. Ou peut-être passait-elle même plus de temps chez lui qu'à son travail, en y réfléchissant bien. Etant donné que les deux amants ne voulaient pas que leur relation s'ébruite - à cause des rumeurs, de Max, de Jackeline. Surtout de Jackeline, dont Brooke redoutait la réaction - ils évitaient au maximum les sorties au restaurant (si ce n'est son restaurant, après les horaires de fermeture). Brooke ne s'en plaignait pas, Jake était un véritable cordon bleu, et, aussi bonne cuisinière qu'elle pouvait être, elle ne pourrait jamais rivaliser avec la cuisine de son homme. Elle déposa les boissons sur la table basse et en profita pour s'installer confortablement dans le canapé, attendant que Jake la rejoingne. L'appartement n'était pas des mieux décorés, mais certains détails anodins lui donnait une véritable âme. Les morceaux de papier bulle, et de scotch, autour des coins de table pour ne pas que Max ne se blesse, les piles de dossiers judiciaires que Jake se refusait de jeter ... Brooke n'avait jamais essayé de faire du tri dans ses affaires. Certes, garder des dossiers juridiques, après avoir perdu le droit d'exercer le métier d'avocat était inutile, et un indice visible - donc possiblement difficile à supporter - de ce qu'il n'avait plusLa télévison, toujours allumée, en bruit de fond. « Max est rentré chez Jackie ? » demanda-t-elle, bien que le ton utilisé ressemble plus à une affirmation qu'à une question. « Tout s'est bien passé ? » Une façon dérivée de demander de raconter la journée en quelque sorte. Elle savait à quel point Max comptait, aux yeux de son père, et à quel point celui-ci était heureux de lui rapporter tous les faits et gestes de son marmot. Elle, se faisait un plaisir de l'écouter conter 'leurs aventures' et se sentait désolée pour Jake quand elle se rendait compte qu'elle, en tant qu'amie de Jackeline, pouvait passer plus de temps avec l'enfant que le père de celui-ci. Un week-end sur deux semblait vraiment très peu, surtout que le gamin habitait à moins de 5 minutes de chez lui, et qu'il y avait toujours une chance qu'il le croise, par hasard, dans le centre ville de Fairview, par exemple. Son petit ami prit place sur le canapé à ses côtés, et elle se rapprocha au plus près de lui - quelques millimètres de plus, elle se retrouvait sur ses genoux - et plaça des baisers légers dans le cou de Jake.

Elle aimait la relation qu'elle entretenait avec Jake. C'était fun, simple, pas prise de tête. Avant de commencer une relation sentimentale, ils avaient été plus ou moins amis - Brooke se trouvant être l'une des meilleures amies de Jackeline - et cette proximité passé devait avoir joué un rôle et facilité la mise en place de leur histoire. Après, ils s'étaient rencontré plusieurs années auparavant, alors que tous deux n'étaient encore que de simple étudiants avocats, rêvant de triomphes dans les tribunaux et de renommée internationale. Souvent, Brooke se demandait si le fait qu'elle soit avocate avait son importance pour Jake, qui lui de l'était plus, mais à ce moment-là, et avant même qu'elle n'ait le temps de réfléchir plus en détail à la question, son homme l'embrassait et ils finissaient bien souvent dans la chambre sans avoir eu une discussion sérieuse. « Donc tu voulais me voir ? » demanda-t-elle, légèrement aguicheuse. Son regard tomba sur les lèvres de son homme, avant que ses lèvres le remplacent.

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Brooklynn savait vraiment donner un sens à 'fais comme chez toi'. Cette phrase est dite par tout le monde dès qu'on a des invités, en grande partie parce que c'est ce que la politesse veut et pas parce qu'on le pense. Peut-être ne serait-on pas dérangé par une Brooke déambulant en sous-vêtements, Jake ne dirait jamais non à ça mais si il était question de son voisin de palier, Mr Wilson, cinquantenaire qui a arrêté de se laver depuis son divorce il y a sept mois et qui a pris vingt kilos ajouté à son surplus habituel, se baladant en caleçon dans son appartement, ça non. Le croiser sur le palier alors qu'il va récupérer son journal sur le paillasson et déjà assez douloureux comme ça, Jake ne ressentait aucun besoin d'en voir plus de son pas-tout-à-chamant voisin. Enfin, comme toute personne, Jake l'avait prononcé en parlant à Brooklynn quand elle était venue lui rendre visite quelques mois après son divorce. Jake avait été étonné de cette visite puisque même si ils se connaissaient depuis des années, Jackie était quand même sa meilleure amie et durant les mois pour ne pas dire encore aujourd'hui, les relations entres les deux ex époux avaient été dures, très dures même. C'est pour ça que Jake avait bien été étonné de la voir venir faire ami/ami avec lui. Brooke avait rapidement pris 'fais comme chez toi' au premier degré. Et c'est bien pour ça que Jake se faisait demandé ce qu'il voudrait qu'on lui serve dans son propre appartement : « Je te sers quelque chose ? » lui demandait en effet sa petite amie, alors qu'elle se servait librement une bière dans le frigo. Jake était plutôt content que Brooke se sente bien chez lui, elle devait y passer la moitié de son temps après tout, alors autant qu'elle se sente comme chez elle. « Je m'en occupe. » dit-il avant de se servir à lui aussi une bière, de la décapsuler et de la poser sur le journal auquel il ne se savait pas abonné et pour lequel il ne payait aucun abonnement et pourtant recevait tous les matins. Peut-être que les plaintes de Mr Knight étaient justifiées finalement ...

« Max est rentré chez Jackie ? » demanda alors Brooklynn bien qu'elle devait se douter que la réponse serait positive. « Ouais. Je l'ai déposé y'a un quart d'heure. » dit-il, prenant alors place dans le canapé à côté de sa petite amie, s'enfonçant alors confortablement dans le canapé, et détournant le regard de l'écran d et télévision à la jeune blonde. « Tout s'est bien passé ? » « Ouais, ouais. » dit-il en hochant la tête, ne souhaitant pas tout de suite passer au sujet Jackie. Il préférait attendre un peu, essayer de ne pas être trop cru, de ne pas lui sortir ça d'un coup. Quoi que, le mieux ne serait-ce t-il pas de le faire comme un pansement, rapidement et sans réfléchir. Peut-être ne pouvait-il juste pas s'empêcher de réfléchir. Il devait lui dire de toute manière, alors pourquoi attendre. Ah, il avait trouvé une raison pour attendre un peu : Les baisers que la jeune blonde était en train de déposer contre son cou. Elle savait très bien comment prendre toute son attention et une fois de plus, elle avait réussi. Il n'y avait pas de doute, elle savait comment faire pour qu'on s'intéresse à elle et elle savait définitivement à faire avec les hommes. « Donc tu voulais me voir ? » déclara t-elle d'une voix aguicheuse avant de prendre possession de ses lèvres. Comment voulait-elle qu'il lui parle sérieusement ? Jake ne put s'empêcher de répondre à son baiser, le faisant durer, montant alors sa main sur sa nuque pour la rapprocher pour un nouveau baiser dès qu'elle eut décoller ses lèvres. Il retira alors sa main : Il devait lui parler et il allait le faire.« Il fallait que je te parle en fait. » dit-il d'une voix étrangement sérieuse. Ils parlaient jamais sérieusement, déjà, ils parlaient pas beaucoup et ensuite, parler sérieusement, encore moins. Il baissa alors les yeux pour trouver la force mais quand ses yeux rencontrèrent la poitrine de Brooke, il se rendit compte que la regarder en face serait plus simple. « Jackie sait qu'on sort ensemble. » lâcha t-il, guettant alors une réaction de la part de sa petite amie.

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Elle entra sans complexe dans la cuisine, avant de se servir sans plus de cérémonie dans le frigidaire :« Je te sers quelque chose ? » demanda à son copain, resté dans le salon, tout en décapsulant une bière. « Je m'en occupe. » répondit-il. Elle oubliait parfois que c'était son appartement, et qu'elle n'était pas supposée être celle qui propose à boire. Mais elle n'était pas faite pour respecter les convenances. Elle s'installa confortablement dans le canapé, face à la télévision. Elle fut rejointe peu après par son compagnon, et se rapprocha au maximum avant de lui poser des questions sur sa journée. « Max est rentré chez Jackie ? » commença-t-elle, bien qu'elle se doutât déjà de la réponse. La probabilité que Jake réplique un 'non je l'ai kidnappé et enfermé dans la cave' était nulle, ou du moins très très faible. Bien sûr que le petit garçon était retourné voir sa maman :« Ouais. Je l'ai déposé y'a un quart d'heure. ». Brooke prit la main de Jake, il semblait tendu, et le fait d'ignorer si cet état était simplement dû au fait d'avoir laissé Max à Jackeline ; soit au fait de passer près de deux semaines sans voir son fils, ou pas, était perturbant. « Tout s'est bien passé ? »« Ouais, ouais. » Ouais, ouais ? Qu'est-ce que cela pouvait bien vouloir dire ? Comprenant qu'elle n'aurait pas le droit à un exposé détaillé de toutes les activités qu'ils avaient faites avec son gamin, elle commença à placer des légers baisers dans son cou, avant de se rapprocher encore plus de lui et de lui demander sensuellement : « Donc tu voulais me voir ? » Elle ne laissa pas à Jake le temps de répondre et prit possession de ses lèvres. Bien loin de la repousser, celui-ci fit durer leur baiser, plaçant sa main derrière la nuque de la jeune femme, la gardant proche de lui. Elle le laissa prendre le contrôle, et leurs lèvres se scellèrent à nouveau. Lorsque l'air vint à manquer, ils s'éloignèrent, un sourire s'affichait sur le visage de l'avocate. Jake retira sa main et alors que la jeune femme s'approchait pour se saisir à nouveau de ses lèvres, il déclara le plus sérieusement du monde : « Il fallait que je te parle en fait. » Cette phrase eut l'effet d'une douche froide. 'Il faut qu'on parle' n'est jamais la bonne phrase à utiliser pour commencer une conversation. Le 'il faut qu'on parle' comme le 'il faut que je te parle' qu'avait utilisé Jake n'était que les signes avant-coureurs d'une catastrophe ou d'une rupture. Elle s'éloigna alors de son amant, s'apprêtant même à le gifler si cet idiot avait eu le culot de lui demander de venir pour pouvoir la larguer dans son appartement : « Je t'écoute. » prononça-t-elle d'un ton qui pourrait presque être qualifié de neutre. Neutre. Bien le contraire de son esprit qui déjà imaginait des milliers de suites possibles à cette conversation, des milliers de scénarios possibles, la jeune femme espérant cependant que son trouble ne transparaissait pas. Ils ne s'étaient rien promis après tout, leur relation était sympa mais les chances qu'ils finissent leur vie ensemble, minces, alors ... La jeune femme ne voualit tout de même pas imaginer une rupture. La réalité était peut-être pire qu'une rupture.

« Oh. » fut la seule chose que l'avocate réussit à prononcer. Elle avait pour réputation de faire preuve d'éloquence, mais en ce moment elle ne parvenait pas à formuler une seule phrase. Jackie sait qu'on sort ensemble. Elle était foutue. Finie. Terminée. Jamais plus sa meilleure amie ne lui adresserait la parole, jamais plus, elles ne feraient de shopping ensemble, jamais plus elles ne se retrouveraient pour se raconter les derniers potins de Fairview. Jackie allait la tuer. Jake restait anormalement silencieux, comme s'il attendait un geste, une réaction peut-être. Brooke s'éloigna alors de lui pour se saisir de la bière, qui attendait sur la table basse. « Et alors ? » tenta-t-elle après avoir ingurgité une gorgée d'alcool. « Elle en a dit quoi ? » Un sourire forcé s'afficha sur le visage de la jeune femme. Que pouvait-elle avoir pensé ? Son ex-mari (et père de son fils) et sa meilleure amie s'envoyaient en l'air, moins d'un an près après le divorce, et aucun des deux n'avait eu le cran - et la courtoisie - de la prévenir. L'avocate ne doutait pas une seconde : Jackeline ne leur avait pas adressé ses félicitations.

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« Oh. » Oh ... Oh ? C'était loin d'être la réaction que Jake avait espéré, en fait, il ne savait pas vraiment ce qu'il avait espéré, même à quoi il s'attendait. Comment Brooke était censée réagir ? Sa meilleure amie avait appris quelque chose qu'elle avait décidé de ne pas lui dire. En effet, ils s'étaient bien mis d'accord sur le fait que lui parler de ça serait tout à fait inutile et bien trop tôt. En effet, Jake et Jackie avait divorcé l'année passée et quand Brooklynn et l'ex de sa meilleure amie avaient commencé à se fréquenter, cela ne faisait même pas un an que leur mariage s'était terminé. Ils s'étaient dit qu'ils devaient attendre et à chaque fois qu'ils devaient encore attendre, trouvant à chaque fois des excuses, ce qui ne faisait que montrer à l'autre qu'ils étaient deux à ne pas vouloir en parler de toute manière. C'est pour ça qu'ils avaient vite arrêté de se donner de raisons, étant vite arrivés à court d'idées : Ils avaient déjà prétexté que c'était trop tôt, ils avaient déjà parlé de Max, ils avaient déjà parlé du fait que Jackie n'ait pas de travail et donc déjà assez de stress et puis ils s'étaient rendus compte qu'ils n'avaient pas de compte à rendre à l'autre : No l'un ni l'autre ne voulait en parler à Jackie alors ils n'en parleraient pas à Jackie. Ils le feraient un jour mais pas tout de suite. Jake était déjà parti sur la voie de la vérité au moment où il présenta Brooke à Max en tant que sa 'nouvelle amoureuse', il s'était senti obligé de parler à son ex-femme qu'il avait une relation pour qu'elle ne l'apprenne pas par Max qui aurait pu lui dire que c'était avec Brooke puisqu'il la connaissait après tout mais qui avec chance, ne l'avait pas fait. Malheureusement, France l'avait fait et maintenant Jackie était au courant. C'est ça le problème avec les secrets, ils finissent toujours par être découverts puis révélés.

« Et alors ? » demanda alors Brooke, visiblement inquiète et saisissant sa bière, posée sur la table. Brooke n'était pas du genre à s'inquiéter pour un rien mais ce n'était pas un rien dans leur cas, il était question de sa meilleure amie. Elle savait très bien que cette nouvelle n'enchanterait pas la jeune asiatique mais la question était bien à quel point. Brooke voulait savoir si cela entacherait leur amitié de longue date. « Elle en a dit quoi ? » Jake pensa une seconde à mentir à Brooke mais elle ne le connaissait peut-être pas assez bien pour savoir quand il mentait ou non, elle connaissait largement assez bien Jackie pour savoir qu'il n'y avait aucune possibilité qu'elle réagisse bien à cette nouvelle. « Elle l'a pas très bien pris ... » déclara t-il entre ses dents même si cela semblait être une évidence. Brooke était assez bonne en décodage de comportement humain et connaissait assez sa meilleure amie pour savoir qu'elle n'allait pas sauter au plafond en apprenant que le père de son fils se tapait sa meilleure amie. C'était plutôt humain comme réaction. « Elle m'a pas dit grand chose, tu sais, elle voulait pas qu'on se dispute devant Max. » déclara t-il avant d'attraper à son tour sa bière et la porter à sa bouche, en prenant une petite gorgée. Il soupira doucement, se retournant vers Brooke, espérant qu'elle positive un peu sur la situation, même si ça semblait pas très bien parti.

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« Oh. » Oh. L'avocate tenta de formuler une phrase mais aucun son ne parvenait jusqu'à sa bouche. Aucune pensée cohérente ne se formait dans sa tête : en réalité le cours de ses pensées oscillait de 'mon dieu qu'est-ce que j'ai ?!' à 'je savais qu'elle l'apprendrait un jour ou l'autre, je le savais !' en passant par 'il est pas suffisamment stupide pour lui avoir dit lui-même, si ? Non, il aurait pas fait ça ! On avait plus ou moins décidé de ne rien dire, nan ? Mais les mecs ne sont jamais bon pour comprendre les choses sous-entendues. Peut-être ... Nan. Il n'aurait pas fait ça' et 'pitié que Jackie ne se venge pas sur les fringues que je lui prêtées' en moins d'une seconde. Une chose restait constante cependant : elle avait de grandes chances de perdre sa meilleure amie à cause de cette histoire. Et elle ne voulait pas perdre Jackie. Elles se connaissaient depuis Havard, l'école de droit, et s'étaient toujours bien entendues. La jeune femme ne pouvait se résigner à voir une histoire de mec détruire leur amitié, et espérait sincèrement qu'il en était de même pour Jackie. Et, après tout, peut-être son amie n'avait pas réagi aussi violemment que Brooke s'y attendait. Peut-être que, étant donné qu'elle était divorcée depuis plus d'un an, elle pouvait prendre les choses avec plus de philosophie. Il ne fallait pas sauter directement aux conclusions, n'est-ce pas ? Prenant une gorgée de bière pour se laisser le temps de clarifier ses pensées et reprendre contenance, elle demanda : « Et alors ? » La question semblait légitime, après tout, il débarquait ... Rectification, il l'invitait chez lui, dans son appartement pour lui avouer que Jackie était au courant, alors autant demander tous les détails maintenant. Tout rapidement et en une fois : comme quand on enlève un pansement. « Elle en a dit quoi ? » L'hésitation de son compagnon ôta à Brooke tout espoir que la conversation se soit passée ne serait-ce que convenablement. Si tel était le cas, il ne tenterait pas de la ménager. « Elle l'a pas très bien pris ... » « Oh. » répéta-t-elle avant de se maudire intérieurement de ne pouvoir répondre que des onomatopées. Elle ignorait cependant si le 'elle ne l'as pas très pris' de Jake signifiait qu'elle l'avait pris plutôt mal, mais qu'elle s'y ferait ; ou bien si celui utilisait un euphémisme pour 'elle a piqué une crise, menacé de ne plus jamais revoir mon fils et d'engager un tueur à gage'. Parfois, elle regrettait de ne pas connaître Jake plus profondément. A ce moment précis plus que jamais. « Elle m'a pas dit grand chose, tu sais, elle voulait pas qu'on se dispute devant Max. » continua-t-il, et Brooke se sentit encore plus mal. Le pire serait que la situation ait des répercutions sur l'enfant. Brooke adorait ce gamin - qui lui rendait plutôt bien -, et tout comme ses parents, elle ne voulait pas, ne pourrait pas supporter qu'il soit victime de ce ... Bordel. Pourtant, tout était loin d'être noir. Elle sortait avec l'ex-mari de sa meilleure amie. Soit. Mais tous deux étaient des adultes responsables, et consentants, et célibataires. Max, qu'elle connaissait depuis qu'il était tout petit, n'aurait pas à s'habituer à une nouvelle personne, ayant déjà l'habitude de croiser Brooke en temps en temps. En plus, il n'avait pas l'air plus perturbé que ça lorsque son père avait présenté l'avocate comme 'sa nouvelle amoureuse'. En réalité il n'avait pas été perturbé du tout, avait à peine levé les yeux de ses voitures, avant d'en tendre une à Brooke et une à son père, souriant, pour qu'ils jouent avec lui. La jeune femme avait pris ça pour un signe d'approbation vis-à-vis de sa relation avec Jake. Au moins le jeune garçon n'avait pas choisi cet exact moment pour se mettre à pleurer : c'était donc positif ? La jeune femme sourit et déposa un chaste baiser sur les lèvres de son homme. « Au moins, on a plus à réfléchir au meilleur moment pour lui annoncer » commenta-t-elle en riant. « Un problème en moins. ». Elle sourit à nouveau. Elle passerait voir Jackeline demain, la jeune asiatique ne pourrait pas lui reprocher d'être en couple avec son ex, alors que le divorce était passé depuis un an. Alors elles discuteraient, et tout finirait par s'arranger. Elle ne faisait rien de mal en passant du temps avec Jake après tout. Bien décidée à refermer la parenthèse Jackeline, elle s'installa sur les genoux de son copain et l'embrassa plusieurs fois dans le cou avant de lui murmurer : « J'irais la voir. » Brooke était confiante : « Elle s'y fera. » Elle embrassa à nouveau son compagnon avant de continuer : « A moins que tu préfères qu'on arrête tout ... » Elle sourit à nouveau. « Comme tu veux. » Elle savait que Jake et Jackeline, malgré les apparences, étaient encore très attachés l'un à l'autre. Un mariage et un gosse, ça tisse des liens pour la vie. Elle pourrait très facilement comprendre que Jake préfère ménager son ex-femme, et elle n'était pas le genre de fille qui se traînerait sur les genoux pour le garder auprès d'elle. Elle appréciait avoir Jake auprès d'elle, elle l'aimait bien, vraiment bien mais elle ne se suiciderait pas si un jour, leur relation arrivait à son terme. Elle aimait savoir qu'elle était libre de cesser de voir un homme quand bon lui semblait, et donc ne pas s'attacher plus que nécessaire.

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Jake se mit rapidement à chercher les avantages qu'il pourrait bien exposer à Brooke dans la tête de qui un tas de pensées semblait se bousculer. C'est dans ces moments-là que Jake se rendait vraiment compte à quel point leur relation n'était pas sérieuse : Il estimait que dans une relation qui pourrait possiblement durer, comprendre ce qui passait dans la tête de l'autre était important et il n'y arrivait pas avec Brooke. Il se disait souvent que c'était parce qu'elle était avocate et que c'était son métier de toujours cacher ses pensées les plus profondes pour ne pas être prise d'avance, laisser nos doutes prendre le dessus ou bien montrer au suspect ou l'autre avocat que l'on a aucune idée de ce qu'on est entrain de faire, c'est comme au poker, peu importe les cartes qu'on a, c'est le meilleure bluffeur qui saura remporter la partie, mais après ça, il se disait que non, ce n'était en aucun cas la raison. Jackie était une des avocates qu'on pouvait rencontrer et même à l'époque où elle avait toujours son job, Jake arrivait à lire tant de choses en elle. Elle ne lui aurait jamais dit en face, elle n'était pas du genre à extérioriser ce qu'elle pensait mais il le savait quand même. Mais les choses étaient bien différentes, il avait épousé Jackie et à vrai dire, la relation qui le liait à Brooke était certes une relation amoureuse mais il n'aurait aucun problème à vivre sans. Il l'appréciait fortement, passait du bon temps avec la jeune blonde avec qui il s'entendait à merveille, mais ça s'arrêtait là. Il eut du mal à trouver les avantages qu'il voulait et finit par même enfoncer le clou, exprimant alors qu'elle avait réagi mal mais que cela aurait sûrement était pire si Max n'avait pas été à l'étage et c'était loin d'être un avantage. Peut-être n'y avait-il pas vraiment d'avantages à cette situation : « Au moins, on a plus à réfléchir au meilleur moment pour lui annoncer. » déclara alors Brooklynn en un rire légèrement nerveux. Ah bah si, il y en avait un mais il n'était pas vraiment de taille. Jake devait avoué qu'il aurait préféré garder ça caché de son ex-femme pendant encore quelques temps ou du moins qu'elle ne l’apprenne pas ainsi, c'était bien la pire chose qui avait pu arriver, enfin non, heureusement non pas la pire, juste presque. Jake aurait voulu pouvoir lui dire lui-même, ou que Brooke le fasse -oui que Brooke le fasse aurait été l'idéal. « Un problème en moins. » déclara t-elle avant de prendre place sur les genoux de son petit ami. Brooklynn avait raison de positiver, c'était la seule chose à faire. Ils ne pouvaient rien y faire de toute manière et voir le mauvais côté des choses ne les rendra en aucun cas meilleures. Malheureusement ...

« J'irais la voir. » déclara alors Brooke en parlant de sa meilleure amie. Elle semblait plutôt rassurée et confiante et cela rassura Jake. Elles étaient meilleures amies depuis des années alors après tout, si Brooke pensait que ça passerait comme une lettre à la poste alors tant mieux. Elle avait sûrement raison - ou pas. « Elle s'y fera. » continua alors Brooke. Jake hocha doucement la tête avant que sa copine déposa un baiser sur ses lèvres. De toute manière, ce n'était pas comme si elle avait le choix, elle devait s'y faire, elle n'avait plus aucune raison de se mêler de la vie de son ex-mari, elle n'avait pas son avis à donner tant que cela ne dérangeait en aucun cas leur fils. Elle allait devoir s'y faire, pour le bien de Max. C'était bien déjà assez dur pour lui d'avoir des parents s'adressant à peine la parole à chaque fois qu'ils se voyaient, qui échangeaient un 'bonjour/au revoir/à dans deux semaines'. « A moins que tu préfères qu'on arrête tout ... » déclara t-elle avec un sourire alors que Jake arqua un sourcil. « Comme tu veux. » Jake sourit alors doucement à Brooke, l'embrassant tendrement. « Jackie va s'y faire et de toute manière, elle va devoir le faire parce qu'on arrête rien du tout. » dit-il avant de l'embrasser à nouveau. « De toute manière, ce n'est pas quelques semaines qui auraient fait changer sa réaction. Aujourd'hui ou dans un mois, c'est pareil. » dit-il, toujours dans le but de positiver sur la situation qu'il avait tendance à qualifier de catastrophique.

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Le pessimisme de Jake, vis-à-vis de l'évolution probable de la situation faisait peine à voir. Le monde semblait s'être effondré à ses pieds, et il se retrouvait dernier terrien, face à une armée d'envahisseurs extraterrestres. Ou bien était-t-il pourchassé par guépard dans une impasse d'un quartier malfamé de New York. Ce type de pessimisme et de résignation face à un futur sombre. Comment il avait pu être l'un des avocats les plus renommés de sa génération, l'avocate l'ignorait, il avait l'air de laisser tomber assez facilement face à l'adversité. A broyer du noir, sans trouver d'issue. Mais il a toujours une issue. 'Si c'est pas la porte, c'est la fenêtre, et si c'est pas la fenêtre, c'est que tu n'as pas suffisamment essayé d'ouvrir la porte' lui disait son grand-père à chaque fois qu'elle se retrouvait face à un problème insurmontable selon elle. Même le pire avait une issue et des aspects positifs : les grands-parents maternels de la jeune femme ne se seraient jamais rencontrés si son grand-père n'avait pas été fait prisonnier de guerre, son oncle n'aurait jamais épousé sa tante s'il avait obtenu sa promotion et avait été muté à Hong-Kong, elle n'aurait jamais acheté un appartement à Fairview si son mariage s'était avéré être autre chose qu'une catastrophe ... Et aujourd'hui, elle se plaisait à Fairview. Elle aimait cette ville, ses habitants (un en particulier) et ne s'estimait pas moins heureuse qu'elle aurait pu l'être à Seattle, Burlington ou Grand Junction. Toujours voir le côté positif de la situation. ~~Positive attitude /SBAFF/~~. Les avantages de la situation actuelle était difficile à cerner : peu de positif en effet dans la découverte de leur relation par sa meilleure amie et ex-femme de son compagnon. Il y avait peut-être un point positif : « Au moins, on a plus à réfléchir au meilleur moment pour lui annoncer. » dit-elle avec un rire qu'elle essayait, tant bien que mal de faire sonner naturel. L'annonce de leur relation à Jackeline avait causé beaucoup de frictions au départ, personne ne voulant prendre la responsabilité d'annoncer une telle chose, et, à force de repousser la chose au lendemain, elle n'apparut bientôt plus à l'ordre du jour, et les deux amants semblaient avoir renoncé à avouer qu'il se fréquentait. Donc, la situation n'était pas si terrible, surtout que Jackie l'aurait découvert un jour ou l'autre, et que, de cette manière, ils n'avaient plus rien à annoncer : « Un problème en moins. » déclara t-elle avant de prendre place sur les genoux de son petit ami. Elle aurait bien aimé clore le sujet Jackeline - elle trouvait que Jake et elle passaient beaucoup, mais alors beaucoup trop de temps à évoquer l'ex de celui-ci et même si elle ne l'avouerait jamais elle était parfois jalouse de l'attention que son copain lui portait encore. La jeune femme était prête à parier que si Jake avait à choisir entre la vie de son ex-femme et celle de sa petite-amie ; il sauverait son ex-femme et Brooke, qui aimait passer en premier s'agaçait de ce lien qui subsistait malgré leurs incessants désaccords et disputes - mais Jake ne semblait pas totalement zen. Pour le rassurer, elle promit : « J'irais la voir. » , parlant alors de Jackie. « Elle s'y fera. » Jake hocha la tête (il pourrait tout de même y mettre un peu plus d'optimisme et de bonne volonté, non ?) et elle déposa un baiser sur ces lèvres. Avant de s'arrêter totalement. Peut-être que Jake n'avait pas l'intention que son ex-femme s'y fasse, peut-être qu'il comptait utiliser cette histoire de 'Jackie prend très mal le fait que l'on sorte ensemble et elle est la mère de mon fils donc je dois me plier pour pouvoir espérer le voir une semaine sur deux' pour avoir une raison de mettre fin à leur relation. Jake n'était pas du genre - ou du moins, Brooke ne le pensait pas du genre - à inventer des excuses pour rompre, mais utiliser une excuse était typiquement masculin. Pour ne pas perdre la face, elle déclara alors : « A moins que tu préfères qu'on arrête tout ... » Elle sourit, tentant de montrer qu'elle lui laissait entièrement le choix, mais qu'elle avait le contrôle, étant celle qui proposait. « Comme tu veux. » L'homme arqua un sourcil et Brooke ne put que se sentir soulagée. Il n'y avait pas pensé ! Elle sourit à nouveau, et se sentait légère, comme si un poids venait de lui être retiré. Peut-être tenait-elle à lui plus qu'elle ne l'avait imaginé finalement. « Jackie va s'y faire et de toute manière, elle va devoir le faire parce qu'on arrête rien du tout. » lui dit-il avant de l'embrasser tendrement. Brooke sourit contre ses lèvres et déposa un autre baiser avant que Jake reprenne ! « De toute manière, ce n'est pas quelques semaines qui auraient fait changer sa réaction. Aujourd'hui ou dans un mois, c'est pareil. » Elle sourit après cette tentative, bien que modeste, de positiver (ou du moins d'essayer). Elle salua l'effort par un autre baiser avant de poser sa tête contre le torse de Jake : « Tu ne m'as pas raconté ce que tu avais fait de beau avec Max aujourd'hui. » demanda-t-elle, curieuse et voulant passer à autre chose et ne plus parler de Jackie.

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Ne plus penser à cette histoire était la bonne chose à faire. De toute manière, ruminer ne changerait pas les choses, Jake le savait bien. Il ne pouvait cependant pas s'enlever l'image de Jackie s'énervant sur lui de la tête puisque ce n'était pas exactement de la colère mais quelque chose de bien plus profond, pas seulement quelque chose qui nous prend sur le moment et qui nous faire dire des choses qu'on ne voudrait pas forcément. Un millier de sentiments avaient eu l'air de se dessiner sur son visage et Jake devait dire qu'il ne l'avait presque jamais vu comme ça et les quelques fois où il l'avait vu dans un tel état, avec cette drôle d'étincelle s’éteignant peu à peu dans le noir de ses yeux, n'étaient pas les meilleurs moments de leur vie. En effet, c'était plus les pires. Jake secoua doucement la tête avant de se concentrer à nouveau sur sa petite amie. Elle semblait aussi décidée que lui à changer de sujet. Jake lui avait certes demander de venir pour qu'ils parlent de ça mais il en avait parler assez comme ça. Jake ferma alors une seconde les yeux, respirant le shampoing de Brooke qui avait poser sa tête contre son torse, rendant alors le haut de son crâne à hauteur parfaite de son nom. « Tu ne m'as pas raconté ce que tu avais fait de beau avec Max aujourd'hui. » demanda alors Brooklynn, sur le bon chemin pour enfin changer de sujet. Elle venait de lancer Jake sur un sujet où il avait beaucoup de choses à dire puisque même une fois que Jake aurait fini de parler de son emploi du temps et de toutes les activités qu'il avait faites avec son fils. il pourrait toujours parler du petit garçon en lui même et il aurait jamais fini sur ce sujet, au point que la jeune avocate aura sûrement à le redirectionner puisque même si elle adorait Max et qu'elle le connaissait depuis toujours puisqu'il était quand même le fils de sa meilleure amie, elle ne pourrait pas supporter trop longtemps de discussion à son sujet puisqu'elle ne devait pas accorder beaucoup d'importance à pourquoi Annie voulait plus être son amie et pourquoi il préférait les yoghourt à la fraise robe plus clair que les roses plus foncés puisque cela perdait toute son importance -si il y en a une- une fois que ce n'était plus l'enfant qui en parlait.

« On a pas fait grand chose ... On est allé au parc, ce matin. » commença t-il. « Tu sais que Max sait faire du vélo ? » demanda t-il, bien qu'il lui en avait sûrement déjà parlé. Il était fier de son petit gars qui du haut de ses trois pommes et trois ans et demi pédalait comme un homme. « Donc, il a fait du vélo, mais il a vite été fatigué donc il a fait de la balançoire. J'ai fait des nuggets. » dit-il avec un petit sourire. Il avait son propre restaurant mais il se retrouvait souvent à manger des nuggets, des pâtes ou des frittes et le pire était bien que ce n'était pas toujours la visite de son fils qui entrainait ce genre de repas. C'était un peu triste en un sens mais Jake s'en fichait parce que les nuggets, c'est délicieux ( ). Il se disait que tant qu'il n'était pas au point d'assaisonner ses propres pâtes avec du ketchup, tout allait bien. « Max a regarder un film, c'était ... » commença t-il cherchant du regard la boîte des yeux. « ... ça. » finit-il en montrant la boîte du doigt. « C'était ... complétement nul. Je me suis endormi. » dit-il, légèrement gêné, ayant été le seul des deux à faire la sieste durant l'après-midi. « Quand je me suis réveillé, il jouait avec ses voitures et je l'ai ramené. Presque comme d'hab, quoi. » finit-il, avant de passer délicatement la main dans ses cheveux blonds. « Ta journée ? » demanda t-il alors, lui retournant la question.

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« Tu ne m'as pas raconté ce que tu avais fait de beau avec Max aujourd'hui. » Jake sembla content du changement de sujet que sa petite amie lui offrait. Ou peut-être ne l'était-il pas ? Brooke détestait avoir à lire en lui, pour la bonne et simple raison qu'elle n'y arrivait pas. Dans une situation normale, elle aurait été plutôt heureuse ne pas savoir ce qui se tramait dans la tête de son amant. Il restait mystérieux, surprenant, incompréhensible à ses yeux, les deux ne pouvaient s'installer dans une sorte de routine - confortable mais ennuyeuse - s'ils étaient incapables de réellement se comprendre. En réalité, il n'y avait pas un moment que Brooke préférait dans une relation que celui de la 'découverte' de l'autre, ce moment où l'on essaie tant bien que mal de trouver des réponses dans les yeux, sans y parvenir, où on invente des sens au moindre détail, où on essaie, avec difficulté de récolter le plus d'informations (la couleur ou le plat préférés, ses hobbies, des anecdotes) possible sur la personne aimée. Hm enfin, la personne avec qui on est en couple, quoi. L'amour n'est pas obligatoire dans le début d'une relation. L'attirance, oui. La complicité, aussi. L'amour, non. Sa relation avec Jake fonctionnait à merveille ; et il n'y avait pas une once de sentiments amoureux. Ils s'aimaient bien et c'était tout. Elle n'était pas amoureuse de lui, se répéta-t-elle avant de déposer un baiser sur les lèvres de Jake. « On a pas fait grand chose ... On est allé au parc, ce matin. » Brooke leva les yeux au ciel : le parc était le lieu de toutes leurs sorties. Certes, le môme n'avait que trois ans, mais tout de même ! Le parc n'était pas le seul endroit sympa pour un enfant de cet âge à Fairview, il y avait aussi ... La jeune femme réfléchit un instant, cherchant d'autres lieux amusants pour un enfant, sans en trouver. Peut-être que le parc était le seul endroit où il pouvait emmener son fils s'amuser finalement. « Tu sais que Max sait faire du vélo ? » Brooke hocha la tête, n'osant pas l'interrompre pour autant. Elle entendait généralement les histoires concernant Max une bonne dizaine de fois, sans s'en lasser pour autant. Jake arborait un sourire qui le rendait particulièrement sexy quand celui-ci évoquait son fils, et elle, ne se fatiguerait jamais de ce sourire : « Donc, il a fait du vélo, mais il a vite été fatigué donc il a fait de la balançoire. J'ai fait des nuggets. » A ce moment-là, la jeune femme ne put retenir un rire : à quoi bon avoir un père restaurateur - un véritable cordon bleu, qui plus est - pour se farcir des nuggets ? Elle releva un sourcil, moqueuse : « Des nuggets, hm ? » Elle rit à nouveau. Peut-être était-ce même des nuggets surgelés ! Mais quel gâchis, quel gâchis : Jake était l'un des meilleurs cuisiniers - d'accord LE meilleur cuisinier - qu'elle n'est jamais rencontré, et, au lieu d'initier son fils aux joies de la bonne nourriture, il lui faisait des nuggets ? « Quelle est la prochaine étape ? D'abord tu fais manger des nuggets à ton fils, puis tu transformes ton restaurant en fish-and-chips ou en annexe du McDo ? » Elle lui jeta un regard suggestif avant de l'embrasser en riant. Jake finit alors de raconter sa journée - ou plutôt la journée de Max : « Max a regarder un film, c'était ... » Jake sembla soudain rechercher quelque chose dans la pièce, Brooke suivit son regard alors que celui-ci désignait une boîte du doigt : « ... ça. » Elle ne connaissait pas, mais le commentaire de Jake lui ôta toute envie de regarder ce film : « C'était ... complétement nul. Je me suis endormi. » L'air gêné qu'il afficha fit sourire Brooke, qui renonça alors à l'enfoncer plus encore. S'être endormi, alors que son fils de trois ans se trouvait dans l'appartement semblait déjà le mettre suffisamment mal-à-l'aise. « Quand je me suis réveillé, il jouait avec ses voitures et je l'ai ramené. Presque comme d'hab, quoi. » Max et ses voitures. Elle avait tellement pris l'habitude de le voir assis avec ses voitures qu'elle arrivait à l'imaginer même quand il n'était pas là. Avec ses voitures dans ses petites mains d'enfant et son sourire. Max était simplement un gamin adorable. Brooke se lova contre son petit ami alors que celui-ci faisait délicatement passer sa main dans ses cheveux blonds. « Ta journée ? » demanda t-il. Elle haussa les épaules. « Rien de nouveau sous le soleil » Elle marqua une courte pause. « Le boulot a appelé, j'y ai passé l'après-midi à revoir le dossier monté par un stagiaire. » Elle leva les yeux au ciel se remémorant les quatre heures de travail qu'elle avait dû fournir en un dimanche après-midi pour rattraper les erreurs d'un abruti de stagiaire, qui ne pourrait même pas faire secrétaire, et était visiblement trop bête pour obtenir le précieux diplôme d'avocat. Dieu, elle détestait la paperasserie. « J'en ai profité pour finir de profiter le procès de jeudi. Le gars est franchement mal barré, et le fait qu'il ne veuille pas me parler n'arrange pas son cas. » Elle leva à nouveau les yeux au ciel : elle était son avocate, elle devait le défendre - pas l'enfoncer - il pourrait au moins avoir la décence de l'aider un peu, non ? « Mais je sais qui est le proviseur sur l'affaire. » Connaître l'adversaire était toujours un avantage certain. Jake le savait aussi bien que Brooke. Avec ce procureur, elle savait qu'elle avait une chance de s'en sortir. Elle n'était pas de ceux qui ont eu leur diplôme dans une pochette surprise et elle comptait bien lui montrer. « Sinon, j'ai flemmardé à la maison » Elle marqua une pause et ajouta avec un sourire et en laissant traîner sa voix : « J'ai pensé à toi ... »

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« Des nuggets, hm ? » demanda t-elle en riant d'un air étrangement moqueur. Jake sourit doucement. C'est vrai qu'il n'avait peut-être pas assuré sur ce coup-là, mais tant pis, ce n'était pas comme si Max faisait la différence entre la grande cuisine et la 'petite' cuisine, tant que c'était bon, et bah c'était bon. C'était bien là un des grands plaisir de l'enfance, peu importe ce que les autres peuvent dire, même si tes parents te disent que c'est de l'art et que toit tu trouves ça moche et bah tu le dis et tout le monde trouve ça normal, voire même adorable et même si ils ne le trouvent pas, ils ne le disant pas de peur que tu te mettes à pleurer ou que de se faire insulter par une grand-mère éblouie par l'innocence du gosse. « Des nuggets, tout à fait, m'made. » dit-il avec un grand sourire. « Des bonnes nuggets surgelées. » continua t-il, alors, se fichant bien que cela donner mille et une raisons à Brooke de s'enfoncer dans sa moquerie du restaurateur ne trouvant que des nuggets qui plus que ça étaient surgelées à donner à son fils de trois ans. « Quelle est la prochaine étape ? D'abord tu fais manger des nuggets à ton fils, puis tu transformes ton restaurant en fish-and-chips ou en annexe du McDo ? » déclara alors Brooke qui sans surprise pour Jake, s'enfonçait dans sa taquinerie mais Jake s'en fichait bien -et non pas seulement parce qu'il était persuadé de faire les meilleures nuggets de Fairview mais- parce qu'elle plaisantait de toute évidence, et même si elle le faisait pas, son simple rire lui aurait fait oublié. En effet, Brooklyn (réalisation du jour, y'a qu'un 'n' à Brooklynn, donc désolée pour toutes les fois où j'en ai mis deux, soit à chaque fois ) avait un de ses rires contagieux qui si il ne fait pas rire une personne, la fait au moins sourire et c'était pour ça qu'il était dur de rester fâché contre elle, puisque la seconde où on sourit, et bien, c'est qu'elle a déjà gagné la bataille. « Je pensais en fait vendre le restaurant et vendre dans un parking des tacos que j'aurais préparés dans ma voiture. » dit-il en hochant doucement la tête.

Brooke commença alors à raconter sa journée : « Le boulot a appelé, j'y ai passé l'après-midi à revoir le dossier monté par un stagiaire. » Jake écoutait la jeune femme avait attention mais petit à petit son esprit commençait à partir. « J'en ai profité pour finir de profiter le procès de jeudi. Le gars est franchement mal barré, et le fait qu'il ne veuille pas me parler n'arrange pas son cas. » En effet, il ne pouvait s'en empêcher mais dès qu'il entendait parler affaire, procès et tout ce qui allait avec, il avait tendance à voir ressortir trop de souvenirs, des bons mais surtout des mauvais et l'horrible sensation que de ne pas pouvoir exercer lui faisait ressentir. Ça lui manquait, il ne pouvait pas mentir à se sujet, c'est pour ça qu'il préférait ne pas en parler du tout, comme ça il n'avait pas à le dire ou pas à essayer de son mieux de mentir sur le sujet. Il jeta un rapide coup d’œil à une des piles de vieux dossiers qui se trouvaient dans son salon et se dit qu'il était franchement pathétique. Ils ne lui servaient rien si ce n'est à se torturer mentalement. « Mais je sais qui est le proviseur sur l'affaire. » « Thorton ? Sinclair ? » demanda t-il alors, citant des noms de proviseur qu'il avait connu et le fait qu'il puisse le fait et l'ait fait aussi rapidement le fit se sentir encore plus pathétique mais il s'en fichait. Il avait eu une vraie passion pour son ancien métier et ça ne pouvait pas partir du jour au lendemain et le problème était bien que même après un an, ça partait pas du tout. « Non, pas Thorton sinon tu positiverais pas. » dit-il finalement, baissant les yeux vers Brooke, espérant de tout son être qu'elle éclaire sa lanterne puisque même si quelques fois ça lui faisait du mal, ne pas parler droit du tout était encore pire. « Sinon, j'ai flemmardé à la maison » déclara la blonde. Cela fit sourire Jake. « J'ai pensé à toi ... » finit t-elle en laissant traînant sa voix. Jake sourit une nouvelle fois. « ça semble être des pensées tout à fait intéressantes ... » dit-il en hochant positivement la tête avant d'embrasser le haut de son crâne, laissant une seconde reposer ses lèvres sur sa tête.

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« Des nuggets, tout à fait, m'dame. » dit-il avec un grand sourire. Immédiatement, l'avocate se redressa et donna un coup à son petit ami en lui jetant un regard noir : « Madame ? J'ai l'air si vieille que ça ? » ajouta-t-elle en riant. Elle regretta ses paroles à peine prononcées et plaça un doigt sur les lèvres de Jake. L'art de la gaffe ou comment donner le bâton pour se faire battre. Elle ne laissa cependant pas le temps à son compagnon de se moquer d'elle : « Je ne veux pas savoir ! » Elle croisa alors le regard taquin de son petit ami et répéta, insérant un baiser entre chacun de ses mots « Je. Ne. Veux. Pas. Savoir ! » Elle rit à nouveau : elle n'avait jamais été réellement complexée par son âge, ni même redouté le cap des trente ans, mais le fait que de plus en plus de personnes l'appellent 'madame' lui donnait l'impression d'avoir pris dix ans sans s'en rendre compte. Certes, à 33 ans, elle était à un âge où la plupart des femmes étaient mariées, et mères, mais était-ce une raison suffisante pour l'appeler ainsi ? Elle avait encore au moins dix ans à vivre avant de se faire appeler 'Madame' ! Elle lança un regard faussement agacé à Jake, qui changea de sujet :« Des bonnes nuggets surgelées. » reprit-il, évoquant le repas qu'il avait préparé pour son fils. La jeune femme essaie d'afficher un air outré, ce qui est, elle doit l'avouer, plutôt difficile à faire quand on doit déjà se concentrer pour réprimer l'envie de rire. Un chef cuisinant des nuggets surgelés ! La cuisine américaine allait vraiment mal, si même les cuisiniers aguerris se laissait avoir par la facilité des plats surgelés ! « Avec des pâtes au micro-onde, tant qu'on y est ? » se moqua-t-elle. Les pâtes au micro-onde étaient loin d'être le genre de Jake, mais elle ne l'aurait jamais imaginé préparer (encore !) des nuggets à son fils. Elle l'avait déjà vu faire, en avait préparé elle-même, mais elle s'étonnait encore et toujours du peu d'importance que Jake semblait accorder au fait que son fils mange de la junk food plutôt que l'agréable cuisine qu'il aurait pu préparer. Heureusement, la nourriture servie au restaurant ne provenait pas de plats surgelés, mais cela pouvait changer :« Quelle est la prochaine étape ? D'abord tu fais manger des nuggets à ton fils, puis tu transformes ton restaurant en fish-and-chips ou en annexe du McDo ? » continua-t-elle enfonçant le clou. Nullement décontenancé, Jake prit le parti de rire avec elle, assurant en hochant la tête : « Je pensais en fait vendre le restaurant et vendre dans un parking des tacos que j'aurais préparés dans ma voiture. » Brooke éclata de rire avant de déposer un baiser sur les lèvres de son amant. Elle ne l'avait pas vue venir, celle-là. Rapidement elle reprit le contrôle et voulut répondre par un commentaire vexant, avant de se rétracter et de lancer simplement : « Au moins, on aura des bons tacos à Fairview ... » La jeune femme récita alors les péripéties qui avaient marqué sa journée : « Le boulot a appelé, j'y ai passé l'après-midi à revoir le dossier monté par un stagiaire. » L'incompétence des stagiaires avait atteint son paroxysme. Elle se promit qu'elle ne prendrait plus jamais, oh grand jamais de stagiaire. Cenpendant, son après-midi passée au bureau avait aussi des avantages : « J'en ai profité pour finir de profiter le procès de jeudi. Le gars est franchement mal barré, et le fait qu'il ne veuille pas me parler n'arrange pas son cas. » Ne remarquant pas le manque d'attention de son compagnon, elle continua plutôt fière d'elle :« Mais je sais qui est le proviseur sur l'affaire. » Jake sembla se réveiller, à peine eut-t-elle prononcé cette phrase que déjà il citait les noms des procureurs qu'il connaissait. « Thorton ? Sinclair ? » Elle s'apprêtait à répondre que non, il avait tout faux et le défier de deviner le nom du proviseur, lorsque Jake répliqua par lui-même. « Non, pas Thorton sinon tu positiverais pas. » Elle se mordit la lèvre. Merde. Elle avait cette même impression à chaque fois qu'elle évoquait le boulot avec Jake. L'impression qu'il partait loin, très loin, dans ses souvenirs, au milieu de ses regrets. La jeune femme détestait le voir comme ça, et le pire était qu'elle ne savait comment réagir. Elle essayait au maximum d'éviter de parler de son travail quand elle restait chez Jake, mais par moment, elle ne pouvait s'en empêcher. C'était plus fort qu'elle, et lorsqu'elle se rendait compte de son erreur, il était généralement trop tard. Dans ce genre de situation, elle prenait toujours le parti de continuer sans faire attention au ton employé par Jake, elle supposait alors qu'il ne voudrait pas qu'elle commente. Ou qu'elle parle de son interdiction d'exercer. Si il avait voulu en parler, il l'aurait fait, elle se contentait de continuer la conversation comme si de rien était. « Non. Et non. Tu as encore une dernière chance » Elle sourit avant de continuer son récit :« Sinon, j'ai flemmardé à la maison » déclara la blonde. Cela fit sourire Jake. « J'ai pensé à toi ... » finit t-elle en laissant traînant sa voix. Jake sourit une nouvelle fois. « ça semble être des pensées tout à fait intéressantes ... » Elle rit à nouveau alors que son compagnon embrassait le haut de son crâne. Elle tourna la tête et fixa ses lèvres sur celles de Jake.

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« Madame ? J'ai l'air si vieille que ça ? » déclara t-elle. C'était définitivement une vraie fille, toujours à s’inquiéter de paraître son propre âge. C'était un comportement tout à fait féminin. La plupart des trentenaires sont mariés et se font donc appeler madame mais pourtant, les trentenaires telles Brooke sont vexées une fois qu'elles sont appelés 'Madame'. C'est pour ça qu'il ne pu s'empêcher sourire et voulu répliquer quelque chose mais la jeune avocate -jeune, t'as vu et sans smileys parce que j'en ai déjà mis un dans mes deux derniers messages et que ça va pas le faire- avait posé son doigt sur les lèvres de son copain qui fut donc dans l'obligation de resté silencieux. Elle retira son doigt quelques secondes et Jake s'apprêtait à parler mais elle le prit à court en l'embrassement doucement. Sérieusement, que pouvait-il répondre à ça ? « Je. Ne. Veux. Pas. Savoir ! » dit-elle, marquant une pose entre chaque mots, donnant alors un baiser à son compagnon. Après réflexion, Jake décida qu'il devrait l'appeler plus souvent. Brooke ria doucement. Jake arqua doucement un sourcil, la regardant d'un air taquin. « Donc je suppose que madame ne veut pas savoir l'âge qu'on lui donne. » déclara t-il en insistant sur le 'madame' qu'il venait d'employer. « Avec des pâtes au micro-onde, tant qu'on y est ? » Jake haussa les épaules en grimaçant. « J'aurais bien voulu, mais j'en avais plus. » dit-il en secouant négativement la tête d'un air sarcastique. Jake était un vrai cordon bleu alors il faut dire que bien jamais, oh grand jamais, il n'aurait fait des pâtes au micro-ondes à son fils. Sauf dans le cas très peu probable où des pâtes au micro-ondes serait la seule nourriture dans ce monde dont les extraterrestres auraient pris le contrôle. Cela pouvait être très pratique pour les parents débordés mais Jake était un père, certes père seul, qui avait son fils un week-end sur deux alors il pouvait bien prendre une demi-heure pour cuisiner quelque chose de potable pour son fiston. « Du coup, on a du se contenter des nuggets surgelées et de la salade au micro-ondes. » dit-il en hochant positivement la tête cette fois. « On a mangé ça avec du pain en conserves. » « Au moins, on aura des bons tacos à Fairview ... » déclara alors Brooke à la remarque de son amant, Jake sourit.

« Non. Et non. Tu as encore une dernière chance » déclara alors Brooke, laissant alors son petit ami deviner le procureur contre qui elle sera obligée de se battre durant son prochain procès. « Sinon, j'ai flemmardé à la maison » poursuit-elle alors, continuant son récit. « J'ai pensé à toi ... » dit-elle en laissant légèrement traîner sa voix. Jake ne put retenir son sourire et c'est pour ça qu'il sourit avant de murmurer : « ça semble être des pensées tout à fait intéressantes ... » dit-il avant d'embrasser le haut de son crâne. Brooke se retourna alors, embrassant Jake. Jake se retrouva alors accroché aux lèvres de Brooke et à vrai dire, il ne voulait pas vraiment les quitter et c'est pour ça qu'il décida d'y rester. Il aurait pu y rester encore longtemps mais une idée traversa son esprit alors il quitta les douces lèvres de la jeune blonde et demanda en fronçant légèrement ses sourcils, d'un air incertain. « Morris ? » proposa t-il. « Depuis qu'il est en procédure de divorce, il est devenu un vrai n'importe quoi. » commenta t-il alors sa dernière chance.

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« Je. Ne. Veux. Pas. Savoir ! » répliqua-t-elle immédiatement, regrettant d'avoir donné une chance à son compagnon de jouer sur sa peur de vivre. L'avocate avait toujours été une femme séduisante, et dire qu'elle se servait de son physique n'était pas toujours faux. Elle aimait plaire, elle aimait provoquer le désir chez les hommes et elle ne voulait pas, jamais au grand jamais, se voir vieillir. Jake devait l'avoir remarqué, elle avait entreposé une dizaine de crèmes pour la peau dans la salle de bain de l'appartement de celui-ci. La taquinerie cependant, faisait trop partie de leur mode de communication pour que Jake s'arrête à la moindre remarque : « Donc je suppose que madame ne veut pas savoir l'âge qu'on lui donne. » La jeune femme lui lança un regard noir : il l'enfonçait ! Elle ll insistait même sur le mot 'madame' alors qu'il était tout à fait conscient qu'elle détestait cette appellation. Madame. Elle se dégagea de l'étreinte de sa amant avant de demander : « Vas-y, je t'écoute. Quel âge me donnerais-tu ? » Le ton était joueur mais les yeux semblait mettre Jake en garde. 'Fais attention à ce que tu vas' pouvait-on presque lire dans son regard, en plus d'une promesse de châtiment physique en cas de réponse inappropriée. Et trouver la réponse appropriée était loin d'être chose aisée : cette interrogation faisait partie des questions 'sans réponse valable' telle que "est-ce que j'ai grossis ?" ou "ça ne te gêne pas que j'ai invité ma mère à dîner ce soir ?". Les questions où ne pas donner l'impression de mentir et ne pas vexer son interlocuteur en une seule réponse était presque impossible. "Quel âge tu me donnes ?" était l'une de ses questions. L'âge que l'on donne l'impression d'avoir prévaut toujours sur l'âge que l'on a réellement : « On a l'âge, après tout, qu'on porte sur son front. », dit-on, l'âge réel ne jouant qu'un rôle secondaire, parce qu'après tout, quelle femme sensée divulguerait son âge si elle fait plus jeune ? Quelle femme ne veut pas faire plus jeune que son âge ? Brooke releva un sourcil, en attente d'une réponse 'satisfaisante' de la part de son petit ami, mais, ne voulant pas lui laisser le monopole de la moquerie, elle commença à critiquer la manière dont il nourrissait son propre fils, avec de la nourriture surgelée et ...« Avec des pâtes au micro-onde, tant qu'on y est ? » L'avocate sut qu'elle avait tapé dans le mile devant la grimace de son petit ami. Les pâtes au micro-onde ne seraient jamais préparées chez lui, même si l'apocalypse avait lieu sur Terre et que les hommes se retrouvaient sans autres ressources que des pâtes à faire cuire au micro-onde, et sans autres instruments qu'un micro-onde. Ou peut-être en cuisinerait-il seulement dans ces conditions-là. « J'aurais bien voulu, mais j'en avais plus. » répondit-il sarcastique, en secouant la tête négativement face à une Brooke hilare. Il savait ne pas se prendre au sérieux, et se moquer de lui-même, c'était une chose sûre. Elle ne s'ennuierait jamais en sa compagnie. « Du coup, on a du se contenter des nuggets surgelées et de la salade au micro-ondes. » Elle acquiesça comme pour approuver le choix d'ingrédients, mais ne put s'empêcher de pouffer lorsqu'il évoqua la salade au micro-onde. Salade au micro-onde. Sérieusement ? Pourquoi pas des poireaux en sachets, du steak en tube ou ... du pain en boîte : « On a mangé ça avec du pain en conserves. » La bonne humeur était revenue, et Jackie - du moins du côté de Brooke - oubliée, alors que le sujet dévia vers le boulot de Brooke. La jeune femme avait mis son amant au défi de trouver quel était le proviseur qu'elle affronterait. Jake avait déjà cité deux noms. « Non. Et non. Tu as encore une dernière chance » répondit Brooke en secouant la tête négativement, et tout en continuant le récit de sa journée :« Sinon, j'ai flemmardé à la maison » Elle marqua une courte pause avant de sourire et d'avouer en laissant légèrement traîner sa voix : « J'ai pensé à toi ... » Jake sourit avant de murmurer : « ça semble être des pensées tout à fait intéressantes ... » Brooke l'embrassa et leurs lèvres restèrent scellées plusieurs dizaines de secondes avant que Jake ne prise le contact :« Morris ? » La jeune femme les sourcils, surprise. Morris ? Qui est Morris et que ... Le procureur Morris ! se souvint-t-elle d'un coup. Elle aurait dû se douter que Jake ne laisserait pas tomber et continuerait à réfléchir. L'ancien avocat énonça alors les raisons de sa révélation :« Depuis qu'il est en procédure de divorce, il est devenu un vrai n'importe quoi. » Brooke hocha la tête : le pauvre homme n'était plus que l'ombre de lui-même. Il risquait même de perdre son divorce s'il continuait sur cette voie-là. « C'est vrai qu'il n'a pas gagné un seul procès depuis » commenta-t-elle en grimaçant. « Mais c'est pas lui. » finit-elle sans rien rajouter de plus, ni donner le nom de son adversaire.

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Brooke réagit tout de suite à la remarque de son compagnon qui avait exagéré sur la prononciation de 'madame' pour qu'elle ne passe pas au travers. C'était ça tout l'art de la taquinerie, exagérer sur des choses qui auraient bien pu passer sans aucun problème. Brooke, qui était étreinte dans les bras de Jake sur les genoux de qui elle avait pris place la défit rapidement afin de lui demander : « Vas-y, je t'écoute. Quel âge me donnerais-tu ? » demanda alors Brooke d'un ton joueur bien que Jake savait à ses yeux qu'il n'avait pas intérêt à donner la mauvaise réponse. En effet, Jake avait souvent du mal à lire dans les yeux mais Jake avait tout à fait bien compris son regard 'fais attention à ce que tu vas dire', qui cachait secrètement un regard 'je vais te tuer en cas inverse'. Mais après tout, c'était la réaction de toute femme, Brooke pouvait bien prendre les moqueries mais si il pouvait quand même lui dire qu'elle paraissait bien plus jeune que son âge, ça serait encore mieux. Brooke ne se prenait pas vraiment au sérieux et sur aucun sujet mais elle restait toujours une séductrice dans l'âme et s'entendre dire qu'on est séduisant glorifie l'égo de tout le monde. Jake sourit du coin des lèvres. « Je croyais que tu voulais ... » commença t-il, avant de déposer un baiser sur ses lèvres : « Pas. » il l'embrassa une nouvelle fois. « Savoir. » finit-il, imitant ce que Brooklyn avait fait quelques secondes plus tôt.

« C'est vrai qu'il n'a pas gagné un seul procès depuis » commenta alors Brooke à la remarque de Jake qui bien sûr n'aurait pas laissé tomber aussi rapidement bien qu'il avait sembler passer à autre chose après que la jeune blonde ait continué de parler de sa journée. Il était si têtu alors en plus sur un sujet qu'il connaissait bien puisque juger ses adversaires était une partie de son job, ce n'était pas la chose la plus importante du métier mais c'était un vrai avantage. « Mais c'est pas lui. » dit-elle avant que sa grimace disparaisse de son visage. Jake grimaça, il en était presque sûr. L'homme semblait tout perdre dans sa vie en ce moment, il avait déjà perdu sa femme et maintenant il perdait tous ses procès. Jake avala doucement sa salive. Il avait pensé que cet homme était pathétique mais il venait de réaliser que la même chose en sens inverse lui était arrivé. Il avait perdu sa femme et son job et Morris était dans cette voie. Finalement, maintenant il le plaignait. Brooke ne rajouta rien, et ne prévint pas son amant de son futur adversaire et cela laissa donc Jake dans ses pensées, à la recherche du nom de ce procureur. « Alors ? » demanda t-il, attendant la réponse de sa petite amie.

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Il en avait fallu de peu pour qu'elle ne le frappe. Elle y avait pensé, plusieurs secondes durant. A la place, elle s'était sortie de son étreinte, éloignée de lui et s'était brusquement retournée, vexée. « Vas-y, je t'écoute. Quel âge me donnerais-tu ? » Elle semblait joueuse, mais Jake devait se douter qu'il ne s'agissait seulement d'une façade. Ses yeux trahissait ses attentes : 'fais gaffe à ce que tu vas dire, coco ou tu pourrais bien le regretter' semblait menacer son regard bleu-gris. La réponse ne se fit pas attendre, mais elle n'était pas exactement la réponse prévue par la jeune femme :« Je croyais que tu voulais ... » commença Jake, avant de s'arrêter pour déposer un baiser sur les lèvres de sa compagne. « Pas. » Un nouveau baiser. « Savoir. » Leur lèvres se rencontrèrent une nouvelle fois alors que l'avocate riait. Bon point pour lui, il savait même réagir aux questions n'ayant aucunes 'bonne réponse'. Brooke oubliait parfois la qualité d'ancien avocat de son compagnon et sa capacité à se sortir de toutes les situations possibles et inimaginables avec un twist, qui pourrait servir dans un film hollywoodien. Il était réellement, réellement doué. Elle plaça sa main sur la nuque de son amant et approfondit leur étreinte. Elle finit par libérer les lèvres de Jake pour reprendre sa respiration. Les lèvres de Brooke se posèrent alors sur le cou de son petit ami : « Pas mal, Odair. Pas mal. » assura-t-elle, toujours en riant. Il s'en était en effet tiré comme un chef. Mais la jeune femme n'avait nullement l'intention de laisser tomber. « Mais on dit que seuls les imbéciles ne changent pas d'avis. » Elle se redressa pour lui embrasser la joue et lui souffler dans l'oreille : « Alors si je te disais que je voulais savoir ? » Elle sourit, consciente de la difficulté de la situation dans laquelle elle le mettait - et plutôt fière d'elle-même en réalité. Il ne s'en sortirait pas en se moquant d'elle. Elle réalisa alors qu'elle adorait jouer la petite amie chiante. Celle qui se plaint toujours d'avoir grossi, qui est complexée et cherche dans son homme une présence et une voix pour la contredire, qui ne sait jamais ce qu'elle veut ... Elle aimait ce rôle car elle aimait la répartie légendaire de Jake, et son humour. Son côté beau-parleur aussi :« Tu dirais quoi ? » Elle fixa alors son regard dans celui de Jake, moqueuse. Elle attendait la prochaine. Il y avait toujours une pirouette. Ou un changement de sujet, qui s'amorça sur un sujet qui leur tenait particulièrement à coeur à tous les deux : le droit. Les deux n'avaient pas entrepris les études difficiles - quasiment impossibles - d'avocats à Havard sans raison. Et même si Jake n'avait plus le droit d'exercer, le droit ferait toujours partie de sa vie, à travers des discussions par exemple sur les proviseurs. Le proviseur sujet de leur conversation était le proviseur Morris. Pas un mauvais gars, un pauvre type en réalité. Brooke avait presque pitié de lui en ce moment. « C'est vrai qu'il n'a pas gagné un seul procès depuis » Morris avait été l'homme à abattre pour tous les avocats de la défense. Féroce, avec du tact et de la tchatche, une persévérance sans limite et un respect de la justice qui empêchait quiconque de soupçonner qu'il devait ses succès à autre chose que son talent. Ce type avait du talent. Mais aussi une malchance qui faisait jaser dans les couloirs du palais du justice. La demande de divorce envoyée par sa femme, après que celle-ci l'ait trompé était la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase. Brooke se rappelait son dernier procès qui l'avait opposé à lui. C'était peu après qu'il est appris la nouvelle, et le pauvre homme, saoul avait dû être évacué de la salle par les huissiers et la séance ajournée. Il ne valait plus rien maintenant ; il était incapable de gagner sur une affaire, et les avocats de la défense le prenait presque en pitié. Presque. Ils restaient adversaires après tout. Elle espérait ne pas avoir à l'affronter dans les jours prochains : elle avait l'impression de poignarder un cadavre à chaque cas gagné. Heureusement pour elle, le sort avait voulu qu'elle se retrouve face à un autre membre du barreau : « Mais c'est pas lui. » ajouta-t-elle avec une grimace. Elle faillit donner le nom mais se résigna. Elle savait que Jake ne laisserait pas tomber, et qu'il demanderait s'il voulait savoir :« Alors ? » dit-il alors. Brooke sourit, elle savait qu'il n'abandonnerait pas : « Devine. » Elle sourit à nouveau. « Je sais que tu le connais. »

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Jake savait qu'il avait marqué un point quand Brooke posa sa main sur la nuque de l'ancien avocat et l'embrassa passionnément. Cela prit plusieurs secondes avant que leurs lèvres se séparent, leur permettant de reprendre leur souffle. Elle lui avait posé la question que tout homme redoutait, le genre de question à laquelle personne ne sait quoi répondre et donc que Jake voulait éviter. Jake se doutait cependant que Brooke ne laisserait pas tomber les choses ainsi, il avait beau pu l'éviter pour quelques secondes, il aurait à le faire un jour, c'est pour ça qu'il redoutait le moment où les lèvres de Brooklyn quitta son cou pour se placer devant lui et il avait bien raison. « Pas mal, Odair. Pas mal. » déclara Brooke. Après tout, Jake était un ancien avocat et convaincre et plus particulièrement contourner les problèmes quand on a pas de réponses à donner au juré était une grande partie de son job, alors il fallait dire que Brooke devait s'y attendre, à celle-ci. Ils avaient suivi des cours ensemble et avaient réussi les examens d'une des meilleures facs du pays, alors il avait quand même un peu de mérite sur ce sujet. Cela n'avait peut-être pas éviter la catastrophe comme il avait réussi bien plus qu'une fois durant sa carrière mais il l'avait du moins retardé puisque après tout Brooke était tout aussi têtue que lui et sa fierté de femme ne laisserait pas tomber l'affaire avant d'avoir eu ce qu'elle voulait. « Mais on dit que seuls les imbéciles ne changent pas d'avis. » et voilà, prend ça dans ta tête. Comme ça, c'était dit. Brooke se redressa alors pour embrasser la joue de son copain. « Alors si je te disais que je voulais savoir ? » lui murmura t-elle à l'oreille, avant qu'un sourire apparaissait sur son visage. Ce sourire était définitivement fière puisqu'elle avait gagner, elle l'avait coincé puisque quoi qu'il dise elle pourrait dire qu'elle est vexée : Si il change encore de sujet, même aussi habillement possible, elle pourra toujours lui dire qu'il change de sujet pour pouvoir lui mentir ou la froisser. Si il lui disait qu'elle faisait la moitié de son âge, elle lui dira qu'il ment pour lui faire plaisir et pourra facilement le traiter de pédophile. Si il lui disait qu'elle faisait son âge, Brooke, en tant que femme, pourra dire que ça se fait pas. Et si il lui disait qu'elle faisait plus et ça avec un ton de plaisanterie puisque de toute évidence, Brooklyn ne faisait pas ses trente-trois ans, elle le prendrait pour sûr mal. « Tu dirais quoi ? » dit-elle en fixant son petit ami dans les yeux d'un air moqueur. Le pire dans l'histoire que se taire ou bien réfléchir, peser le pour et le contre était peut-être encore pire que toutes les réponses possibles. Ah ... Être un petit ami était bien plus dur qu'on pouvait le croire, surtout quand sa petite amie faisait tout pour être le plus chiante possible et ça seulement pour pouvoir se moquer de lui. « Je demanderais si tu parles de l'âge intérieur ou extérieur. » dit-il en hochant la tête doucement.

« Devine. » déclara t-elle avec un sourire au bout de ses lèvres. Jake arqua alors un de ses sourcils. « Je croyais que j'avais qu'une chance. » déclara t-il puisque après qu'il lui ait cité les deux noms de Thorton et Sinclair, c'était ce qu'elle lui avait dit, une seule chance et Morris lui avait semblé être un choix tout à fait justifié à cause du manque de procès desquels il était sorti victorieux récemment. Jake regrettait de ne pas pouvoir l'affronter puisqu'il aurait aimé savoir si les choses étaient vraiment si horribles. En effet, il ne savait pas vraiment puisqu'une bonne partie de ses anciens amis avocats ne lui parlait plus depuis l'affaire qui avait mis fin à ses carrières. Certains lui parlait encore, comme Brooke par exemple, mais il y en avait quand même très peu. Jake avait eu un procès contre Morris dans le passé et il semblait vraiment un excellent procureur. Peu importe, il ne pouvait pas. « Je sais que tu le connais. » Jake fronça alors légèrement les sourcils en réfléchissant à l'identité du procureur. « Sûre ? » demanda t-il. « J'ai déjà eu un procès contre lui ? » demanda t-il, cherchant encore l'identité de l'homme ou de la femme. « ... ou elle ? » finit-il, se rendant compte que ça pouvait tout autant être une femme.

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« Pas mal, Odair. Pas mal. » Il était bon, vraiment bon ; et les pensées de Brooke confuses. Une partie d'elle-même offrait de se rendre, de se laisser aux baisers de son compagnon et de l'entraîner dans une séance de sexe de plusieurs heures, une autre partie d'elle-même refusait d'abandonner et de lui donner l'impression d'avoir gagné. Oh non, au moins par fierté, elle ne le laisserait pas gagner. Elle ne lui montrerait pas l'effet qu'il avait sur elle, l'impact de ses baisers, l'influence de ... Stop. Il fallait qu'elle arrête de penser à l'emplacement où se trouvait les mains de son petit ami si elle voulait retrouver son calme. Son coeur battait la chamade dans sa poitrine, elle respirait difficilement et dût faire un effort colossal pour abandonner les lèvres de son amant pour son cou. Elle laissa passer quelques secondes, histoire de reprendre son souffle, avant de lui susurrer à l'oreille : « Mais on dit que seuls les imbéciles ne changent pas d'avis. » Elle retint un rire, et déposa un baiser sur la joue de Jake. Elle se sentait intoxiquée par son odeur, refusait de s'éloigner de lui. Les lèvres de la jeune femme frôlaient l'oreille de son compagnon lorsqu'elle ajouta, très bas : « Alors si je te disais que je voulais savoir ? » Un sourire apparut sur les lèvres de l'avocate. Est-tu aussi bon que ce qu'on dit Jake Odair, hm ? Peux-tu faire l'impossible ? Répondre à une question sans réponse : « Tu dirais quoi ? » Elle se dégagea alors de son étreinte et fixa son petit ami dans les yeux. S'il embrassait simplement, elle n'était pas sûre que trouver quoi répondre, mais il était hors de question qu'il s'en rende compte. Une lueur joueuse, moqueuse même s'afficha dans ses yeux bleux alors que son compagnon semblait en pleine réflexion. Trouver la bonne réponse n'était pas si facile que ça finalement. L'homme finit pourtant par trouver une réponse, ou plutôt une réplique, pour éviter de répondre :« Je demanderais si tu parles de l'âge intérieur ou extérieur. » Brooke sourit, et toujours sur le même et reprenant l'histoire de la situation imaginaire dans laquelle elle demanderais à Jake quel âge il lui donnerait : « Alors je crois que je demanderais si il y a une différence entre les deux. Après tout l'âge que l'on donne à quelqu'un est influencé par ses actions, tu ne crois pas ? » Elle sourit à son petit ami. Après tout, voir quelqu'un en action donnait une autre impression qu'en statique et permettait parfois de mieux cerner l'âge. Une personne âgée est loin d'avoir la même énergie et démarche qu'un jeune, peu importe la quantité de botox injecté dans ses joues ou le nombre d'opérations de chirurgie esthétique subies. « Je te demanderais si je suis plus jeune 'intérieurement' ou extérieurement. » continua-t-elle, déboutonnant lentement la chemise de son compagnon pour placer ses lèvres sur son torse. Elle s'arrêta d'un seul coup, semblant soudain réaliser : « Et ensuite je comprendrais enfin que tu agis comme un gamin simplement pour paraître plus jeune. D'âge "intérieur". » Ajouta-t-elle, taquine, mimant les guillemets avec ses mains alors qu'elle prononçait le mot 'intérieur'.

Elle avait toujours le sourire au lèvres lorsqu'elle lui dit : « Devine. » Jake sembla surpris, et l'un de sourcils effectua un étrange mouvement : « Je croyais que j'avais qu'une chance. » déclara t-il alors. Brookle haussa les épaules. « Donc tu abandonnes ?» demanda-t-elle, parfaitement consciente que le cas avait peu de chances de se présenter. Si Jake et elle avaient bien une chose en commun c'était cette soif de vérité et cette persévérance sans limite jusqu'au moment où ils avaient atteint leur but. La jeune femme tenta pourtant de la mettre sur la voie, de peur d'y passer la soirée - Jake ne laisserait pas tomber, et comme elle s'était promis à elle-même de ne pas lui révéler le nom de son adversaire sauf s'il arrivait à le déduire de lui-même, ils allaient peut-être même y passer la nuit : « Je sais que tu le connais. » Jake fronça alors légèrement les sourcils. « Sûre ? » demanda t-il. Brooke leva les yeux au ciel. 'Non pas sûre, en fait je crois que personne ne le connaît, c'est son premier procès et avant il bossait pour des extraterrestres mais je te dit ça simplement pour t'embrouiller et que tu passes la nuit à penser à un procureur inconnu pendant qu'on couche ensemble' pensa-t-elle rétorquer, mais elle se contenta d'un hochement de tête. « J'ai déjà eu un procès contre lui ? » Une seconde passa avant qu'il ajoute, se rendant compte que le procureur en question pouvait aussi bien être une femme : « ... ou elle ? » Ce fut alors le tour de Brooke de se plonger dans ses pensées : elle ne connaissait pas tous les procureurs que Jake avait bien pu affronter pendant sa plutôt courte bien qu'impressionnante (compte-tenu du nombre de procès gagnés en un temps si court) carrière. Elle n'avait aucune idée, en réalité, elle dût alors se résoudre à un nouvel haussement d'épaule. « Aucune idée. » avoua-t-elle, honnête. Ce n'était pas comme si elle avait suivi tous les procès de Jake. Personne ne pouvait citer tous les procureurs affrontés par un autre avocat, si ? Elle-même était convaincue qu'elle ne pourrait se souvenir de tous ceux qu'elle avait eu en face d'elle. « Mais je t'ai déjà donné trop d'indices, Sherlock. Tu LE connais » continua-t-elle insistant sur le 'LE' (même si, il fallait l'avouer, la majorité des procureurs étaient des hommes, donc ça n'arrangeait pas Jake) « ... et je suis plutôt heureuse de me retrouver face à lui parce qu'il a peu de chance d'être capable de me battre. »

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« Alors je crois que je demanderais si il y a une différence entre les deux. » déclara alors Brooke, parlant de sa réaction dans le cas tout à fait imaginaire où elle demanderait à Jake de lui avouer -puisque oui, dans ce cas, avouer serait le mot parfait- l'âge qu'il lui donnerait. « Après tout l'âge que l'on donne à quelqu'un est influencé par ses actions, tu ne crois pas ? » dit-elle. Jake hocha négativement la tête. « J'ai déjà vu un grand-père danser la macarena au milieu de la rue et il n'avait pas l'air jeune. » dit-il avant de froncer légèrement les sourcils, souhaitant faire sortir l'image de ce vieux se dandinant de sa tête le plus vite aussi. C'est vrai que quand on connaissait les gens, on avait tendance à lier leur âge considéré comme 'mental' et leur âge physique. C'était tout naturel, comme quoi on ne donnera pas plus que son âge à la reine des grimaces alors qu'on donnera facilement plus à la secrétaire coincée aux lunettes rondes, tout droit sorti d'un film des années 50. Après il y a forcément des exceptions, puisque mère nature n'est pas si juste que ça et que quand on commence à perdre ses cheveux à 30 ans, il est dur de paraître plus jeune quoi qu'on fasse et peu importe comment on agit. « Je te demanderais si je suis plus jeune 'intérieurement' ou extérieurement. » continua alors Brooke, parlant toujours de cette situation très hypothétique qui n'était bien sûr en aucun cas, une façon tout à fait détournée de lui demander ce qu'il pensait vraiment. Brooke commença alors à déboutonner la chemise de son amant afin de déposer de tendre baiser sur son torse. Comment voulait-elle qu'il se concentre ? Comment voulait-elle qu'il trouve la parfaite façon de lui répondre ? Elle trichait, c'était de la triche pure et simple dans ce cas-là et Jake était sûr qu'elle le savait. Elle se servait de choses auxquelles elle savait qu'il ne pourrait ne pas céder. C'était de la triche et c'était bien de là d'où sortait toutes les manipulations typiquement féminines. C'était bien contre le genre de chose qu'on ne pouvait se battre et dont l'expérience d'avocat de Jake ne servait pas puisque personne n'avait jamais vu ça à un procès et de toute manière, Jake était persuadé que l'effet aurait été totalement différent de la part de Maître Kendall, homme de 1m65 pour 130 kg, au manière peu gracieuse et au coin de la bouche de qui il restait toujours un peu de ketchup ou de moutarde. C'était loin d'être le portait craché de Brooke, ou même pas celui d'une fille un peu près potable. « Et ensuite je comprendrais enfin que tu agis comme un gamin simplement pour paraître plus jeune. D'âge "intérieur". » dit-elle, mimant ses propres guillemets. Jake hocha la tête. « Et moi je te dirais que j'ai pas besoin de ça pour paraître jeune, que je suis en assez bonne forme pour ne pas avoir à le faire et que tu le sais. » murmura t-il, passant doucement ses mains sous son T-shirt, se servant de ses mains contre son dos pour la rapprocher de lui et l'embrasser.

« Aucune idée. » déclara t-elle simplement. Cela n'avançait pas vraiment Jake. Bon tant pis, il devra faire avec, pas comme si il avait le choix de toute manière. « Mais je t'ai déjà donné trop d'indices, Sherlock. Tu LE connais » continua alors Brooklyn, insistant sur le 'Le', ça ne l'avançait pas non plus beaucoup, il ne connaissait pas tant de procureur femme que ça. À vrai dire, il en connaissait seulement quatre dont une était partie à la retraite il y a déjà deux ans de ça. Trop d'indice était un peu exagéré, non ? Il savait seulement que c'était un homme, qu'il devait connaître donc du coin ou de très mauvaise renommé au point qu'il en aurait entendu parlé et qui était nul. C'était pas grand chose. « ... et je suis plutôt heureuse de me retrouver face à lui parce qu'il a peu de chance d'être capable de me battre. » déclara Brooke, laissant son copain dans ses pensées. Il devait vraiment pas valoir grand chose si elle pensait pouvoir gagner alors que son propre client ne lui parlait pas à elle, ou peut-être était-elle juste trop optimiste ou trop sûr d'elle. Jake décida de se concentrer sur le 'très nul', sinon, il avait pas fini puisque de toute évidence, en entend bien plus parlé des pires que des 'moyens -'. Forsythe ? Non, il avait déménagé il y a six mois pour aller vivre dans le Texas. Goodman ? Non plus, il savait qu'il était en arrêt maladie. Coleman ? Non, il avait eu un ancien collège au téléphone le jour avant et il lui avait assuré qu'il était actuellement sur un gros procès contre lui. « Hopkinson ? » demanda t-il d'un air très incertain.

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Prenons une situation hypothétique. Deux personnes, disons deux amants sont dans un pièce - peu importe la pièce, cela n'a aucun importance. La femme, inquiète comme la plupart des femmes quelque soit leur âge, leur pays de naissance ou leur statut socio-culturel, s'inquiète de son physique et demande à son compagnon quel âge il lui donnerait. Supposons, toujours dans cette situation hypothétique - qui n'est pas un moyen détourné pour partir discrètement à la pêche d'informations, non pas du tout - l'homme fasse une différence entre l'âge 'intérieur' et l'âge 'extérieur'. Comment réagiriez-vous ? Brooke n'eut à réfléchir que quelques secondes avant de rétorquer : « Alors je crois que je demanderais si il y a une différence entre les deux. Après tout l'âge que l'on donne à quelqu'un est influencé par ses actions, tu ne crois pas ? » La jeune femme fut surprise de voir son compagnon hocher la tête négativement. Donc il contredisait son analyse ? N'a-t-on pas tendance à associer les actions d'une personne à la vision que l'on a de cette personne, et donc à l'âge que l'on imagine que cette personne a ? Le comportement influencerait donc la vision donnée d'une personne, et donc l'estimation de son âge, non ? Brooke secoua la tête. Cette réflexion devenait bien trop psychologique, et bien qu'elle ait eu aucune difficulté particulière à apprendre les lois américaines par coeur, parfois comprendre le cerveau humain se révélait au-dessus de ses capacités. « Non ? »Elle leva les yeux au ciel, prête à renoncer, attendant l'explication de Jake. Explication qui était loin d'être aussi profonde qu'attendue : « J'ai déjà vu un grand-père danser la macarena au milieu de la rue et il n'avait pas l'air jeune. » Brooke sourit avant de menacer son compagnon d'une gifle - gifle, qui, Jake devait bien le savoir, n'aurait jamais lieu, la jeune femme n'ayant que très peu recourt à la violence. « Tu prends une seule situation précise, ça ne compte pas ! On ne prouve rien avec un exemple unique » protesta-t-elle, tentant de paraître outrée, mais sans vraiment réussir à contrôler son rire. La vision d'un grand-père, au milieu de la route, dansant la macarena ne voulait pas quitter son esprit. « Aussi, selon ta théorie, la macarena au milieu de le rue serait la preuve d'un 'âge intérieur' peu important ; or la macarena a été inventée dans les années 90' et dansée par toutes les générations confondues. » continua-t-elle, mimant à nouveau les guillemets. Elle ne voulait pas utiliser de concepts comme âge intérieur ou extérieur parce que cela ne voulait absolument rien dire ! D'où les guillemets, signalant qu'elle faisait une citation, dans le cas présent, des paroles de Jake. Mais revenons au sujet principal : la macarena. Brooke l'avait apprise à l'école, en compagnie de plusieurs amies de son âge, et elle se rappelait très bien du temps que l'une d'entre elle avait mis à assimiler les mouvements, à priori plutôt simplistes. De retour à la maison, elle se souvenait l'avoir montré à tous les membres de sa famille, et même tenté de faire danser le chien « J'ai dansé la macarena avec ma grand-mère, tu sais. » avoua-t-elle en riant. Sa grand-mère avait toujours été une excellente danseuse, mais elle avait eu beaucoup de mal à apprécier la macarena. Elle était plutôt danse de salon. Valse. Java. Fox-trot. Tango à la limite. Mais pas la macarena. Brooke demanda alors à son compagnon s'il existait chez elle, une différence entre âge intérieur (donc sa mentalité, son comportement) et âge extérieur (soit son physique), continuant toujours à présenter ses arguments comme ceux qu'elle donnerait dans la situation hypothétique présentée précédemment : « Je te demanderais si je suis plus jeune 'intérieurement' ou extérieurement. » Elle avait alors commencé à déboutonner la chemise de son compagnon, et appliquait ses lèvres sur le torse de celui-ci. L'homme demeura silencieux, trop silencieux et Brooke arrêta alors tout mouvement, sachant pertinemment qu'elle n'obtiendrais pas de réponse dans ces conditions : « Alors ? » questionna-t-elle, se redressant à peine, la bouche à quelques millimètres seulement de la peau de son compagnon. Elle sourit, et releva les yeux, laissant son regard se perdre dans celui de son petit ami. Elle tenta alors de taquiner Jake sur son âge à lui, et son habitude à agir comme un gamin - habitude qu'il avait en commun avec plus de quatre_vingt-dix pour cent de la gente masculine. Le restaurateur protesta : il n'avait pas besoin d'agir comme un adolescent pour donner l'impression d'être jeune : « Et moi je te dirais que j'ai pas besoin de ça pour paraître jeune, que je suis en assez bonne forme pour ne pas avoir à le faire et que tu le sais. » Il glissa alors ses mains sous le t-shirt de sa compagne, et l'embrassa en la rapprochant de lui. Brooke plaça ses deux mains sur le torse de son petit ami, lui permettant de garder une certaine distance entre leurs deux corps : « Pourquoi donc t'amuses-tu à agir de la sorte, hm ? J'ai parfois l'impression de sortir avec un adolescent. » Elle s’esclaffa. Leur relation aurait presque put être celle d'adolescent (Max mis à part) : ils se voyaient en cachette (bien que ce soit pour éviter la colère de l'ex-femme de Jake, et non pas de leur parents), Jake ne lui avait jamais payé le restaurant (comment ça c'est parce qu'il possède son propre restaurant ? :P ), leurs rendez-vous finissaient toujours au lit. Ils étaient définitivement dans une relation d'adolescents ; mais la femme mature en Brooke refusait de l'assumer : « Je crois que ça ferait de moi une cougar, non ? » Elle rit à nouveau.

La recherche du nom du nouveau procureur semblait être suffisamment importante pour Jake pour qu'il refuse de laisser tomber et lance de nouveaux noms :« Hopkinson ? » demanda t-il d'un air très incertain. La jeune femme secoua la tête négativement : « Je te croyais meilleur que ça dis-moi ! » Elle sourit à Jake, elle aimait le taquiner même si elle ne doutait pas un instant qu'il avait de meilleures facultés de déduction qu'elle (une chose que bien sûr, elle n'avouerait jamais) : « Dernier indice : il a subi un redressement par le fisc récemment. » Elle sourit : s'il ne trouvait pas, maintenant ... Elle plaça la main sur la joue de Jake, et la caressa doucement avec son pouce : « Ton job te manque. » La phrase était sensée être une question mais elle sortit telle une affirmation. Personne n'avait besoin de poser cette question pour connaître la réponse : tous deux savaient que oui, le travail de Jake lui manquait.

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Brooke sourit à la remarque de son copain qui l'avait sorti dans le seul but de la contredire. Oui, leur relation était en grande partie basée sur la taquinerie. Enfin, la taquinerie et le sexe. Il ne fallait pas se mentir sur ce sujet-là, c'était bel et bien l'essence qui faisait marcher leur couple mais ça n'importait pas. Ils s'amusaient tout les deux bien dans cette relation alors pourquoi demander mieux ? Ils étaient certes trentenaires, donc l'âge où tout leurs amis commencent à se caser et où la société attend d'eux de rentrer dans une relation sérieuse, mais la société évolue et Jake s'était rendu compte que la plupart de ses amis sortaient eux aussi de divorce. Après tout, la moitié des mariages finit en divorce, alors, ce n'était pas vraiment étonnant et puis connaissant certain de ses amis s'étaient même étonnant qu'ils aient trouvé une femme. Jake avait des amis mariés aussi, bien sûr que oui, mais il ne parlait plus que très peu à la plupart depuis qu'il avait quitté Wisteria Lane. Tout ses amis divorcés vivaient Riverton après avoir été viré de leur belle maison, et c'est pour ça qu'ils se retrouvaient ensemble, célibataires et divorcés. Jake n'avait donc aucun problème par rapport à ses amis et sa relation avec Brooke. « Tu prends une seule situation précise, ça ne compte pas ! On ne prouve rien avec un exemple unique. » protesta alors Brooke, faisant de son mieux pour contredire la légitimité des propos de son amant comme il l'avait fait quelques temps avant. Elle rendait tout ce qu'il donnait et ça à chaque fois, elle ne pouvait probablement pas s'en empêcher. Elle ne put cependant empêcher un rire de sortir, c'est vrai que l'image de ce vieillard au milieu de la rue était plutôt drôle et ça même quand on ne l'avait pas vu en vrai. « Sauf quand l'exemple est celui d'un grand père qui danse la macarena. » dit-il en secouant la tête : Elle connaissait pas grand chose de la vie. Je veux dire : UN GRAND-PERE QUI DANSE LA MACARENA ! Un meilleur exemple n'existait pas, même pas une dizaine d'exemple pouvait surpasser ça. C'était l'exemple de luxe ou un truc dans le genre, peu importe le nom qu'on lui donne, ça gère. Personne peut contredire ça. « Aussi, selon ta théorie, la macarena au milieu de le rue serait la preuve d'un 'âge intérieur' peu important ; or la macarena a été inventée dans les années 90' et dansée par toutes les générations confondues. » déclara alors Brooklyn qui avait définitivement marqué un point de ce côté-là bien que l'on donne difficilement un âge mental très avancé à un homme d'environ 80 ans qui danse seul au milieu de la rue, mais peut-être n'est-ce qu'une façon de penser comme une autre. « Il dansait au milieu de la rue, tout seul et sans musique. » dit-il, essayant de la convaincre qu il y avait bel et bien quelque chose qui clochait dans le comportement du vieillard. Je veux dire, sa danse se serait sûrement justifiée par la musique entendue dans un magasin ou par une envie de danser la seule danse que lui et ses petits enfants connaissaient avec eux mais non : Il n'y avait aucune musique et il était tout seul. Il n'était même pas un mendiant qui en dépit de talents musicaux comptait utilisé ses 'talents' de danseur pour gagner quelques pièces. Non ou du moins il n'avait sinon aucune idée de comment se vendre et ne faisait passer aucun gobelet ou chapeau aux gens. Non. C'était juste un vieil homme en train de danser dans la rue et Brooke allait forcément finir que c'était définitivement bizarre. « J'ai dansé la macarena avec ma grand-mère, tu sais. » avoua alors la jeune blonde en riant. Jake imaginait cette scène avec beaucoup de difficulté et il ne put s'empêcher d'afficher deux yeux ronds en signe d'un léger étonnement dûr à la révélation très inattendue de l'avocate. « Et tu crois qu'elle la dansait souvent sans toi au milieu de la rue ? » demanda t-il, les reliant alors à son grand-père, enfin à 'son grand-père'.

« Alors ? » demanda alors Brooke arrêtant tout mouvement, se rendant compte que son copain restait tut pas parce qu'il ne savait pas quoi dire mais parce qu'il était sûr que si il ouvrait la bouche, ce serait pour dire une bêtise tellement elle le déconcentrait. Brooke se releva donc pour le regarder, en attendant une réponse à cette question dont elle attendait tant la réponse. « Je croyais que tu pensais pas qu'il y a avait une différence. » dit-il en levant un sourcil. « Admets-tu que j'ai raison ? » lui demanda t-il avec un air de défi, soit elle déclarait avoir perdu et elle avait sa réponse, soit elle ne l'avouait pas et elle n'avait pas sa réponse. La balle était dans son camp. La jeune femme plaça alors ses mains sur le torse de son petit ami, l'empêchant alors de la rapprocher plus près de lui. « Pourquoi donc t'amuses-tu à agir de la sorte, hm ? » demanda alors la jeune femme. « J'ai parfois l'impression de sortir avec un adolescent. » finit-elle en riant. C'est vrai que leur relation était tout à fait digne d'une relation adolescente mais retomber dans cette période de sa vie ne gênait pas tant que ça Jake. Il avait l'impression quelque fois d'y être à peine sorti, ou du moins d'avoir du mal à en sortir. Il était toujours rattaché à ses années-là de sa vie. « Je crois que ça ferait de moi une cougar, non ? » déclara t-elle en riant. Elle était pourtant tout aussi adolescente qu'il l'était, ça ne faisait aucun doutes de ce côté-là et c'est pour ça qu'ils avaient toujours eu des atomes crochus. C'était pour ça que leur relation marchait, parce qu'ils était deux ado qui s'entendaient à merveille. « les cougars sont vieilles ... pardon, plus âgées alors que toi ... » commença t-il, s'approchant alors de son cou. « tu es jeune ... » continua t-il en déposant un baiser dans le creux de son cou. « tu es belle ... » poursuit-il, en déposant un autre un peu plus haut. « tu es séduisante, tu es radieuse, tu es magnifique. » continua t-il, déposant entre chaque compliment un baiser sur son cou arrivant alors à ses lèvres et l'embrassant alors que ses mains montèrent pour dégrafer son soutient-gorge.

Jake commençait vraiment à croire qu'il ne trouverait jamais mais il ne pouvait pas se résigner à abandonner cette recherche. Il devait trouver, il se le devait. « Dernier indice : il a subi un redressement par le fisc récemment. » lui donna alors Brooke un nouvel et dernier indice. Si il ne trouvait pas là, il ne trouverait jamais. « Mellark ! » ça ne faisait plus de doutes à ses yeux ou presque plus et si c'était pas ça et bah tant pis, il ne trouverait jamais et il allait devoir accepter la défaite de ce côté-là. « Ton job te manque. » déclara alors Brooke en caressant sa joue du bout de son pouce. Oui, il lui manquait, il ne fallait pas se le cacher et Jake ne se le cachait même pas, il le savait bien. Il était tout à fait conscient que ça lui manquait, il vivait cette situation tous les jours, donc bien sûr qu'il savait, il savait mieux que personne. « ça n'a pas d'importance ... » dit-il, puisque de toute manière, il ne pouvait rien y faire. Il avait fait une erreur, une horrible erreur et il n'avait reçu que ce qu'il avait mérité.

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« Tu prends une seule situation précise, ça ne compte pas ! On ne prouve rien avec un exemple unique. » protesta la jeune femme, tout en sachant pertinemment qu'un exemple bien choisi pouvait avoir autant de poids qu'une argumentation structurée par moment. En effet même si dans la théorie, seul les théorèmes mathématiques pouvaient se voir réfuter par un seul et unique exemple contraire, les anecdotes marquaient plus l'attention et ôtait leur poids à des arguments réels. Surtout si lesdites anecdotes étaient originales, farfelues ou inattendues. L'histoire du grand-père qui dansait la macarena ua milieu de la rue remplissait toutes les conditions : « Sauf quand l'exemple est celui d'un grand père qui danse la macarena. » insita Jake en secouant la tête comme s'il ne comprenait pas qu'on puisse réfuter son exemple. Comme si admettre cet exemple comme contre argument était la chose la plus naturelle au monde. Brooke sourit devant la persévérance de son compagnon et son insistance pour qu'elle prenne au sérieux son exemple. Elle se contenta de lever les yeux au ciel : « Je suis sûre qu'il n'existe même pas ton grand-père danseur de macarena ! » Inventer de telles histoires semblait en effet digne de Jake. Mais où diable avait-il bien pu trouver l'idée ? Certes, certains bizutages, à l'entrée à l'université, incluent dans leur bizutage des épreuves folles comme le moonwalk au milieu de la chaussée, mais il s'agissait là de pratiques étudiantes. A faire entre amis. Pas seul, à plus de soixante-dix ans ! Têtu, Jake continuait : « Il dansait au milieu de la rue, tout seul et sans musique. » Ce viel homme, s'il a existé - ce qui est loin d'être certain - ne devait pas avoir toute sa tête. Danser seul ? Sans musique ? Au milieu de la route ? Sérieusement ? « Il était bourré. Ou défoncé. Ou cinglé. Au choix. » Elle sourit à nouveau - à croire que le sourire ne quittait jamais son visage, et tenta alors de prouver à Jake que les personnes 'd'un certain âge' pouvaient très bien prendre plaisir à danser la macarena, en introduisant (ironie du sort !), elle aussi un exemple : « J'ai dansé la macarena avec ma grand-mère, tu sais. » avoua la jeune blonde en riant. Jake ne s'y attendait visiblement pas : il afficha des yeux ronds et un air perplexe. Brooke voulut rétorquer qu'elle ne voyait pas ce qu'il y avait de si incroyable mais son petit ami fut plus rapide : « Et tu crois qu'elle la dansait souvent sans toi au milieu de la rue ? » D'accord, d'accord, il était toujours sur son histoire du grand-père qui dansait ... etc on a compris. Incapable de laisser tomber, n'est-ce pas ? Brooke soupira, elle laissait tomber, il était réellement trop accroché : « Je l'ai vue qu'une fois, c'était pour l'anniversaire de mariage de mes parents. Et non, je ne pense pas qu'elle ait redansé la macarena au milieu de le rue sans moi. » Elle s'arrêta puis ajouta avec un sourire moqueur : « Mais peut-être, après tout, on sait jamais. » Sa voix se teinta légèrement de sarcasme : « Les grands-pères qui le font existent. »

« Alors ? » demanda la jeune femme avait avoir volontairement arrêté tout mouvement. Elle savait qu'elle ne donnait plus du tout l'impression, qu'elle avait voulu donner au début, de ne pas accorder une grande importance à l'âge que pouvait lui donner son compagnon, et indirectement à l'avis de celui-ci sur son physique. Mais elle voulait savoir. Elle redressa alors que Jake refusait de répondre à la question : « Je croyais que tu pensais pas qu'il y a avait une différence. » dit-il en levant un sourcil. « Admets-tu que j'ai raison ? » Brooke éclata de rire. Admettre qu'il avait raison ? Plutôt mourir. « Et je croyais que tu pensais qu'il y en avait une. » répliqua-t-elle en relevant un sourcil tout comme elle avait vu Jake le faire quelques secondes auparavant : « Aurais-tu du mal à différencier les deux ? Serais-tu dans l'obligation d'admettre qu'il n'y a PAS de différence ? » continua-t-elle en riant, avant de changer totalement de sujet de conversation et d'évoquer leur relation. Ils ne parlaient pas beaucoup d'eux, en temps que couple. Jamais ils ne s'étaient avoués des sentiments, et les déclarations enflammées étaient loin d'être d'actualité. Aucune déclaration, en fait, n'avait lieu. Pas beaucoup de compliments non plus. Non, ils préféraient les insultes, et les moqueries. Comme deux adolescents, même si Brooke préférait se voir en tant que cougar qu'en tant qu'adolescente retardée, une description que son petit ami contesta : « les cougars sont vieilles ... pardon, plus âgées alors que toi ... » La jeune femme fronça légèrement les sourcils, et voulut protester mais déjà Jake approchait son visage du coup de sa partenaire, et connaissant parfaitement les intentions de celui-ci, elle n'osa pas l'arrêter : « tu es jeune ... » continua t-il en déposant un baiser dans le creux de son cou. « tu es belle ... » La jeune femme sourit, touchée par les attentions, même si ce genre de débordements de beaux sentiments n'avaient lieu qu'avant et pendant qu'ils faisaient l'amour : « tu es séduisante, tu es radieuse, tu es magnifique. » Chaque compliment était suivi d'un baiser dans le cou de la jeune femme, et Jake remontait doucement jusqu'aux lèvres de sa copine. Leurs lèvres se rencontrèrent enfin, alors que les main de Jake se glissèrent sous le tee-shirt de Brooke pour dégrafer son soutien-gorge. La jeune femme le laissa faire, plaça alors la main sur la nuque de son compagnon.

Trouver le nom du procureur auquel Brooke se retrouverait confrontée semblait plus compliqué que prévu : « Mellark ! » Brooke sourit, avant de s'exclamer, faussement agacée : « Et bah c'est pas trop tôt ! » Elle rit, et déposa un baiser sur la joue de son compagnon, ne voulant pas le vexer plus que nécessaire. L'ambiance retomba rapidement, et le rire de Brooke finit par se taire : « Ton job te manque. » déclara alors Brooke, tout en caressant du bout du doigt la joue de Jake. Elle ne cherchait pas à lui faire de la peine, ni à le mettre mal à l'aise. « ça n'a pas d'importance ... » La jeune femme se mordit la lèvre, elle aurait tellement aimé pouvoir l'aider. Elle ne pouvait cependant pas faire grand chose. Lui offrir de remplir quelques papiers ? Ranger les dossiers ? Ce n'était même pas un travail qui faisait plaisir à un stagiaire, et les stagiaires reçoivent toujours les pires jobs, puisqu'après tout, ils n'ont pas encore le diplôme. Peut-être pourrait-il ... « Tu viendrais à mon entretien avec mon client demain ? » Après tout, si celui-ci acceptait, elle avait tout à fait le droit d'être accompagnée d'un "assistant".« Le type est du genre macho, je suis presque sûre qu'il se confiera plus à toi qu'à moi »

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Brooke leva les yeux au ciel suite à la réponse de son petit ami, ne semblant pas vraiment convaincue de sa réponse et du fait qu'il soit si têtu mais elle ne s'attendait pas à autre chose après tout. « Je suis sûre qu'il n'existe même pas ton grand-père danseur de macarena ! » déclara alors Brooke, faisant de son mieux pour discréditer le cas présenté par son petit ami, puisqu'il était le contre-exemple qui détruisait les dires de la jeune femme. Il montait bel et bien que les actions de l'homme ne lui donnait pas l'âge qu'on s'attend que les personnes faisant ces actions ait. C'était certes un exemple parmi tant d'autres et peut-être simplement l'exception qui confirme la règle, mais Jake ne voulait pas croire à cette possibilité. Elle avait tord. Point. Bon, peut-être qu'il y avait bien une part de vérité dans ce qu'elle disait mais ça, jamais, Jake ne l'avouerait. Il ne l'insinuerait même pas, rien qui ne s'y rapproche plus ou moins. Il détestait avouer ses tords et encore plus quand c'était pour donner raison à Brooke. « Il existe ! Il dansait au milieu de la rue, tout seul et sans musique. » s'exclama alors Jake, contredisant les paroles de Brooke qui remettaient en doute la légitimité de l'événement raconté par son amant. C'est vrai que Brooke avait de nombreuses raisons de douter de l'histoire raconter par l'ancien avocat. En effet, elle le savait bel et bien capable de beaucoup pour la contredire et puis, ce n'était pas tout les jours qu'on voyait un vieil homme danser au milieu de la rue alors Brooke avait toutes les raisons de mettre ses paroles en doute. « Il était bourré. Ou défoncé. Ou cinglé. Au choix. » déclara Brooke avec un sourire, ce qui fit sourire Jake. C'est vrai que l'histoire paraissait bien plus logique si le grand père était un de ses trois adjectifs. Jake devait avouer qu'il n'y avait pas vraiment penser, il avait toujours imaginé qu'il était cinglé mais les propositions de la jeune femme était pourtant toutes bien intéressante. « Ou les trois. » dit-il en haussant les épaules, après tout, pourquoi pas ? Pourquoi faire les choses à moitié quand on peut les faire en entier ? On pouvait difficilement justifier ses actions autrement de toute manière et pas sûr que quelqu'un, même aussi cinglé soit cette personne, se mette à danser la macarena au milieu de la rue sans aucune raison. Brooke se lança alors sur une anecdote plutôt intéressante sur sa grand-mère dansant la macarena avec elle quand elle était plus jeune. C'était plutôt inattendu de la part de Brooke ainsi que de la part d'une grand mère, mais après tout pourquoi pas et si en plus, Brooke l'avouait elle-même, bah j'ai envie de dire, tant mieux. « Je l'ai vue qu'une fois, c'était pour l'anniversaire de mariage de mes parents. Et non, je ne pense pas qu'elle ait redansé la macarena au milieu de le rue sans moi. » déclara la jeune femme. Jake sourit, il ne pensait pas ça non plus. Il ne la connaissait pas, alors il ne pouvait pas dire mais rien qu'à penser à ses propres grand-parents et même vingt ans plus tôt, ils n'auraient jamais dansé la macarena et même pas avec lui. Ils n'avaient rien contre leur unique petit fils, loin de là, mais leurs mouvements avaient toujours été très limités, et étaient actuellement restreints des toilettes au fauteuil et du fauteuil au lit, ou du moins à quelques chose près dans les souvenirs de Jake. « Mais peut-être, après tout, on sait jamais. » déclara t-elle alors un sourire moqueur. « Les grands-pères qui le font existent. » dit-elle d(un ton franchement sarcastique. Jake hocha la tête d'un air blasé : « Tout à fait. »

« Et je croyais que tu pensais qu'il y en avait une. » fit-elle, définitivement par prête à baisser les armes et admettre qu'il avait entièrement raison, mais ils y arrivaient, ils y arrivaient. Jake était sûr qu'elle allait finir par avouer, ou peut-être avait-il un peu trop confiance en lui sur ce coup-là, peu importait. Il n'avait peut-être plus autant d'habitude que dans le passé à rattacher les gens de son côté mais il était sûr qu'il avait quand même une chance, malgré le fait que Brooklyn était une des personnes les plus têtues qu'il connaissait. « Aurais-tu du mal à différencier les deux ? Serais-tu dans l'obligation d'admettre qu'il n'y a PAS de différence ? » poursuit-elle en riant, en le mettant devant le fait accomplit. Il devait parler, elle l'avait coincé mais il n'allait en aucun cas admettre qu'il avait tord, autant affronter la question qui tue. « Je n'ai aucun mal à différencier les deux, aucun mal. » dit-il, retardant alors l'échéance de quelques temps, ça pouvait pas lui faire du mal, ça l'aidait à trouver ses mots pour plus tard. Jake ne sait pas vraiment comment le sujet avait dévié sur le relation, peu importe, ça l'avait fait et c'est pour ça qu'ils avaient commencé à en parler, enfin, parler semblait être un grand mot puisqu'ils s'étaient rapidement retrouvé à se bécoter sur le canapé. Ce n'était pas vraiment étonnant, ça leur arrivait la plupart du temps. Ils n'avaient jamais aucune discussion sérieuse et c'était sûrement pour ça que leur discussion sur Jackie et sa réaction avait sûrement rapidement tourné court.

« Et bah c'est pas trop tôt ! » s'exclama alors Brooke, le félicitant d'un baiser sur la joue. C'est vrai qu'il en avait mis du temps avait de deviner contre qui la jeune blonde allait bien se retrouver. Leur discussion qui était partie d'une discussion tout à fait normale sur la journée de la jeune avocate devint alors une discussion sérieuse sur le manque tout à fait détectable par n'importe qui que Jake ressentait par rapport à la perte de son droit d'exercer, ça faisait déjà un an qu'il n'avait pas exercer son ancien métier et il avait l'impression que les choses devenaient pires de jour en jour, c'était bizarre comme sensation, le temps devrait effacer tout ça mais non, ça lui manquait de plus en plus au fur et à mesure que ses souvenirs s'éloignaient. « Tu viendrais à mon entretien avec mon client demain ? » demanda alors Brooke. Jake ne put s'empêcher de froncer les sourcils avant de demander : « Comment ça ? » Ce n'était pas vraiment la question appropriée puisque ce que Jake voulait dire était bien si elle était sérieuse puisqu'il savait bien qu'il avait le droit d'assister à des entretiens si un avocat le laisser rentrer, aussi bien qu'il pouvait rentrer dans un cabinet d'avocats et assister à un procès en auditeur libre tant qu'il n’exerçait pas le réel métier d'avocat. Jake était plutôt surpris de la proposition de Brooke, c'est vrai que la plupart des avocats qu'il connaissaient ne lui parlait plus aujourd'hui alors que Brooke lui proposait d'assister à un entretien avec son client. Certes, Jake n'avait pas la même relation qu'il avait avec Brooke avec tout les avocats - et il faut le dire, heureusement - mais quand même, il était étonné par sa proposition. « Le type est du genre macho, je suis presque sûre qu'il se confiera plus à toi qu'à moi » déclara t-elle alors. « Tu serais d'accord ? » demanda t-il, toujours surpris.

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