TOPIC COMMUN • speed-dating

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LE QUATRIÈME ÉPISODE DU FORUM.
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« speed dating »

« Le monde est rempli d'hypocrites. Ça peut-être votre voisine que vous invitez parfois à dîner, la serveuse d'un café avec qui vous avez l'habitude de discuter chaque matins ou encore votre femme de ménage qui vous adresse un sourire tous les matins. Oui, le monde est rempli d'hypocrites, des gens qui vous trompent. On sait qu'il y en a, mais on ne sait pas qui, car leur pire fourberie est de faire croire qu'ils n'en sont pas. »

L'enquête sur le meurtre d'Harnold Franklin avance. Aujourd'hui, alors que se tient le speed-dating politique, la police a informé qu'Harnold Franklin n'était pas mort d'une overdose de médicaments, mais a bel et bien été assassiné. Malgré le choc que cette révélation provoque, la vie continue à Fairview, et aujourd'hui se tient à la mairie un speed-dating politique, où tous les habitants sont conviés afin d'écouter les quatre candidats aux élections exposer leur programme et où ils pourront poser des questions si besoin il y a.

PS : Ce TC est ouvert à tous, et correspond à tous les personnages. Que votre personne soit jeune ou plus âgé, il peut poser des questions et dire ce qu'il pense des programmes, c'est pourquoi nous attendons une activité particulièrement active pour ce TC I love you

Invité

Je viens de me lever quand j'entends à la radio qu'un speed-dating politique a lieu près de chez moi, dans ma ville, à Fairview. Je n'aime pas la politique, mes amis le savent et pourront témoigner mais là ça m'intéresse. Pourquoi ?? D'abord, c'est l'élection du maire et je pense voter parce que je m'abstiens jamais d'ouvrir ma gueule. Puis, l'homme qu'on choisira sera le successeur d'Harnold Franklin, qui pour moi a été le meilleur maire que la ville aie eu. Sa mort m'a beaucoup attristée. J'ai réussi à l'oublier jusqu'à ce que la police annonce qu'Harnold est mort assassiné. Mais qui a pu faire ça ??

Il faut que j'oublie tout ça pour aujourd'hui. Je prends mes affaires et sort de mon appartement pour rejoindre la mairie. Ce n'est pas un endroit que je fréquente mais quand j'y vais c'est pour les moments importants de la vie de la ville. Le soleil de juillet tape sur ma peau. Je n'ai pas eu le temps de bronzer puisque ça fait longtemps que je n'ai pas eu un jour de pause. J'ai enchaîné une colonie et le centre aéré. Je suis fatiguée comme on ne peut pas l'imaginer mais c'est tellement important pour moi que je me lève tôt pour aller à ce speed-dating. Et puis, ça me fait sortir, ce qui n'est pas plus mal.

J'arrive devant les grandes portes de la mairie. Je rentre. Au début je ne vois personne mais au loin j'entends des bruits de verre et de paroles que je n'arrive pas à discerner. Je passe une porte et là : ouahhh !!! Le bruit prend le pas sur moi. Je m'habitue doucement à ce bruit qui me casse les oreilles. Il y a du monde, beaucoup de monde, trop de monde peut-être. Je traverse la foule, me faufilent entre les gens qui trinquent et ceux qui s'échangent des mots doux à côté des petits fours. Devant moi, je vois une estrade avec une table, des chaises et des feuilles en papier où le nom de chaque candidat est noté. Il faut attendre. Je ne sais pas combien de temps attendre mais comme il y a trop de monde à mon goût, je m'assoie sur le bord de l'estrade guettant la salle en attente d'une personne connue ...

Invité

Je ne me sentais aucunement à ma place. La mairie était un bâtiment imposant dans lequel je n’étais jamais encore entrée. M’enfin si, peut-être une ou deux fois à bien y penser, mais toujours avec cet ennui qui me collait l’esprit comme une deuxième peau. Cette fois, cependant, un agacement profond se mêlait à l’ennui. J’entrai toutefois à l’intérieur d’un pas que je voulais confiant en ayant mon objectif en tête. Les quelques-uns de mes collègues qui enquêtaient sur le meurtre de Franklin m’avaient approché ce matin. J’avais d’abord haussé un sourcil moqueur en les voyant débarquer devant mon bureau. Nous n’avions pas l’habitude de travailler ensemble. En fait, ces hommes avaient tendance à m’éviter, femme que j’étais. Il n’était jamais question de me demander de l’aide, même si je me considérais comme étant douée dans ce que je faisais. Dès que Kelvin, homme obèse avec une allure joviale qui ne représentait pas du tout sa personnalité, m’adressa la parole sur un ton hautain et froid, je sus qu’il s’agissait en fait d’un ordre du capitaine. Parfait. J’allais pouvoir me moquer d’eux, juste un peu, histoire de les faire payer, juste un peu. Apparemment, ils souhaitaient que je me rende au débat à la mairie, qui devait se dérouler ce soir. Ils pensaient que le meurtrier pourrait aussi s’y trouver. En gros, ils voulaient que je fasse l’observatrice et que je leur rapporte les indices, des pistes peut-être pour leur enquête qui tournait en rond. Je répondis à leur requête par un sourire légèrement provocateur, parce qu’après tout, ils demandaient bel et bien l’aide d’une femme pour accomplir ce qu’ils pourraient probablement accomplir. Je ne me gênai pas pour leur demander pourquoi ils ne le faisaient pas eux-mêmes, puisqu’ils connaissaient déjà le dossier. Ils ne pensaient quand même pas que j’allais accepter sans poser de questions, non? Je crus entendre un grognement irrité de la part de Kelvin, ce qui ne fit qu’agrandir mon sourire et le faux air jovial que j’arborai presque en tout temps, maintenant. J’eus bientôt ma réponse. En fait, mes collègues pensaient que leur apparition soudaine à la mairie durant cet événement pourrait attirer des soupçons de la part du possible meurtrier. Ils voulaient un œil extérieur à l’enquête, qui pourrait voir des indices avec un angle nouveau. Ils croyaient que, son visage étant inconnu du ou des meurtriers, celui-ci ne se méfierait pas et pourrait ainsi se trahir. Je grimaçai et jetai un coup d’œil à mes collègues. Je savais que je n’avais pas le choix, un ordre était un ordre. Pourtant, j’étais persuadé que le capitaine m’avait désigné pour ce job expressément parce que je détestais tout ce qui se rattachait à la politique dans cette ville. Trop sérieux, trop de blabla inutile. Je préférais, ces temps-ci, le plaisir aux discours idéalistes sur comment changer le monde. Les Hommes ne pourraient être meilleurs, ni améliorer ce monde pourri construit à leur image. Pour moi, c’est une certitude. J’avais trop vécu de pourritures et de déceptions pour penser autrement. Cela, aucuns politiciens ne pourraient le changer. Les seules beautés qu’ils me restaient étaient mes proches, mes meilleures amies, mon petit ami. Les quelques-uns que je n’arrivais pas à éloigner et que je ne voulais pas éloigner, je pense. Pourtant, une partie de moi n’avait de cesse de les repousser, persuadée qu’ainsi, je les protégerai contre ma pourriture. Bref, tout ça pour dire que, ce soir-là, je m’étais rendue à la mairie. William travaillait, ce qui faisait à la fois mon bonheur et mon malheur. Peut-être me serais-je moins emmerdée si mon petit ami s’était présenté à mes côtés. Peu importait, de toute façon. Je m’étais arrêtée à quelques pas de la porte pour scruter la salle. Des bancs installés près de moi, afin d’accueillir le public. Des tables à l’autre bout, pour les candidats. Le fouillis habituel de bouteilles d’eau, de stylos, de feuilles de papier et de micros sur cette même table. Il n’y avait rien qui sortait de l’ordinaire, en sommes. La policière en moi s’appliqua alors à analyser les quelques personnes arrivées sur place. Il n’y avait encore que très peu de monde et j’étais incapable de dire si c’était dû au désintérêt général de la population face à la politique ou à l’heure où j’étais arrivée. J’appliquai sur mes lèvres un léger sourire pour mimer ma joie d’être ici et je me dirigeai en direction d’une rangée de banc vers le milieu de la salle. Je ne voulais ni m’asseoir trop à l’arrière ou à l’avant, étant donné que je devais me la jouer normale. Pourtant, je devais m’assurer d’avoir un bon angle d’observation, un qui n’attirerait pas l’attention des autres. Je me laissai tomber avec souplesse sur l’un des bancs, situé au bout de la rangée, avant de continuer mon travail. J’avais lancé, en chemin, des sourires chaleureux aux quelques personnes présentes que je connaissais de vu. Je m’étais aussi habillée de façon la plus normale possible pour que les autres ne tendent pas à penser que je pourrais me taper des heures sup au travail. Ils devaient croire que j’étais là en tant que simple citoyenne. C’était une tâche assez facile pour moi, puisque personne ne me connaissait réellement ici et ne pourrait froncer les sourcils en questionnant ma présence étant donné mon irritation pour la politique. J’essayais de me conduire comme à l’habitude et j’assis sagement dans l’attente de l’événement. Il n’y avait encore personne dans la salle que je connaissais suffisamment pour engager la conversation dès le départ. En fait, la personne la plus proche était une jeune brunette de quelques années ma cadette, assise sur le bout de l’estrade comme prête à partir à tous moments.

Invité

Aaron avait les mains dans les poches. Il ne se sentait pas vraiment angoissé par le fait de faire ce speed-dating politique, cela ne pouvait que lui être favorable. S'il ne perdait bien évidemment pas son sang-froid face à Jacques Bradford. Cet homme, ou bien encore sa femme, avaient le don de le mettre hors de lui. Mais passons, aujourd'hui, il était là pour lui. Jetant un regard à sa femme derrière lui, il lui adressa un clin d'oeil avant de s'avancer vers l'estrade où se trouvaient déjà Eden Ryan et sa meilleure amie, Gabrielle.

Il s'arrêta un instant devant Eden et lui adressa un petit sourire encourageant. « Ne vous inquiétez pas Eden, tout va bien se passer. » Elle acquiesça avec à son tour un sourire et Aaron continua son chemin vers son amie pour lui faire la bise. Depuis le temps qu'ils se connaissaient, et même s'ils étaient concurrents pour devenir maire (ou mairesse) de Fairview, ils ne dérogeraient pas à se saluer de la sorte en public, jamais. Il se posa ensuite sur la chaise à côté de la brune et se cala contre le dossier avant de poser ses bras sur la table face à lui. « Notre cher ami Bradford n'est toujours pas là Gabrielle ? Je ne sais pas toi mais cela ne m'étonne point. » Il secoua la tête avant de promener son regard sur les habitants prenant place sur les bancs. Camélia était partie retrouver quelques amis (à ce qu'il avait compris) à leur arrivée à la mairie et Lily était installée au second rang. Elle s'était faite plus resplendissante que jamais et Aaron lui adressa un signe de la main. Il avait besoin d'elle pour se sentir bien, il était vraiment nécessaire qu'elle ne soit pas trop loin. Et, heureusement pour lui, elle le comprenait.

Aaron sentait que le meeting n'allait pas tarder à commencer, si tous les participants décidaient enfin à se présenter.

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