SUJET COMMUN ◮ ÉPISODE 2

épisode 2.

JINGLE BELLS, JINGLE BELLS, JINGLE BELLS ROCK ♫

❝ IT'S CHRISTMAS TIME ❞

« Chacun attend Noël avec impatience et il y a une raison à ça. Ce n'est pas tant les réunions de famille, ni le plaisir de déguster un délicieux lait de poule, ni le baiser innatendu sous la branche de gui, ni même le cadeau que nous offrira l'être cher qui justifie cette impatience. Non, nous avons hâte de voir arriver la saison de Noël parce que nous savons que c'est aussi le temps des miracles. »

Noël, la plus sacrée des fêtes. Il est temps d'oublier les querelles et de se réunir pour profiter de sa magie. Noël, le temps des retrouvailles et des réconciliations, le temps de partager un lait de poule en compagnie de ceux qui nous sont chers, le temps de s'offrir des cadeaux, de prouvez à quel point nous nous aimons. Noël a une signification particulière. Chaque année à Fairview, les habitants organisent une grande soirée dans le parc où toute la ville est conviée. Une grande soirée à l'ambiance chaleureuse qui rivalise avec le froid glacial de l'hiver où les habitants s'offrent des cadeaux. Une soirée où tous les problèmes sont mis de côté, où il est obligatoire de s'amuser.

Un grand sapin de Noël au milieu du parc, une chorale qui chante des airs de Noël, une bonne humeur générale. Venez donc vous joindre à la fête, et n'oubliez pas d'offrir des cadeaux

France ne se rendait généralement jamais aux soirées de Noël organisées par la commune. Cette fête avait toujours été spéciale pour elle et pour sa famille. D'un côté, elle gardait ce bon souvenir où elle se contentait simplement de rêver de cette magie, mais d'un autre, elle en était presque dégoûtée. Noël, c'était la saison des sourires et des embrassades, des déclarations d'amour, des réconciliations et tout le tintouin … elle n'avait jamais eu le droit à ça elle. Alors, depuis qu'elle vivait seule, elle boycottait catégoriquement cette fête dans le parc et se contentait de rester enfermée dans sa luxueuse villa, à boire du champagne devant un bon film. Elle faisait tout pour ne pas y penser, mais ne pouvait pourtant pas s'en empêcher, car au fond d'elle, elle aussi aimerait passer un bon Noël, dans la joie et la bonne humeur, et quoi qu'elle en dise, son passé quelque peu chaotique s'avérait enfaîte n'être qu'une seule pièce du puzzle. Si elle refusait d'entendre parler de la soirée de Noël, c'était aussi pour une autre raison, une raison bien plus évidente. Personne ne lui montra de sympathie, et personne ne se fera la peine de lui faire un cadeau. Si elle s'y rendait, elle serait sans aucuns doutes la seule à rentrer les mains vides, et ça, elle en avait totalement conscience. Ca la désolait, mais ce n'était qu'un retour de bâton, la jeune femme agissait comme une peste avec tout le monde, ses vrais amis se comptaient sur les doigts d'une seule main et elle n'était populaire qu'a cause de sa méchanceté, elle n'avait donc pas le droit aux sourires, aux cadeaux, pas le droit de passer une soirée dans la joie et la bonne humeur.

Si Foster n'était pas ré-apparu comme une fleur, elle ne se serait certainement pas poser la question, mais maintenant que ce dernier était de retour à Fairview, et qu'elle avait donc quelqu'un à qui elle tenait réellement, elle pensait que ça valait le coup de le montrer, au moins pour narguer les mauvaises langues qui pensaient qu'elle passerait son Noël seule. Ca leur ferait certainement un choc de voir que quelqu'un tenait à elle, ou même qu'elle tenait à quelqu'un. C'est surtout dans cet optique que France s'est rendue à cette soirée débile, avec l'espoir que son frère se pointe. Le parc grouillait déjà de monde, et certains étaient déjà en train de s'échanger des cadeaux. Un énorme sapin avait été posé au beau milieu du parc, et c'est autour de ce dernier que la soirée se déroulait. Pas loin, un groupe composé de personnes de tous âges chantonnaient des chants de Noël que la jeune Jenkins tentait d'ignorer. Quelques flocons de neiges tombaient du ciel et sa veste seule peinait à la garder réchauffée. Elle regrettait déjà d'être venue. Cachée dans sa poche une montre hors-de-prix qu'elle avait achetée pour Foster, elle restait plantée sur place, à regarder dans tous les sens, en espérant que ce dernier se pointe.

Invité

Dereck s'empresse de passer une chemise blanche avant d'apposer une veste noire sur ses épaules. Il est en retard. Thea a d'ores et déjà quitté la maison et il ne doit pas se faire attendre plus que cela sous peine de se le voir reprocher. Ce n'est pas son genre de ne pas être ponctuel, loin de loin... Enfin, là n'est pas la question : aujourd'hui, jour de la fameuse fête de Noël, il est à la bourre. Cinq minutes de plus et ceux qui souhaitaient lui faire des cadeaux vont regretter d'être venus ! Justement, en parlant de cadeau, le plus grand des sacrilèges serait d'oublier celui de sa nièce : un fin bracelet dorée avec quelques petites perles argentées. Il en avait parlé une fois avec Joshua ; Thea n'était alors qu'une enfant et son frère espérait pouvoir lui mettre au poignée une fine chaînette dorée. "Bien sûr, il faut que cela corresponde à son style !", lui avait-il confié. Ça, Dereck n'y a pas réellement songé en l'achetant. Seul un sourire de bonheur et de souvenir s'est glissé sur ses lèvres lorsqu'il l'a eue en main. Il espère donc que la jeune demoiselle en sera tout aussi contente. Il dépose donc le présent au fond de sa poche de droite et se dépêche de trouver les clés de l'habitacle. Aucun besoin de se rendre là-bas en voiture, il atteindra son objectif plus rapidement par la ruse et la course. Dereck quitte l'endroit quelques secondes plus tard et fourre ses clés dans sa seconde pochette de veste. Histoire de ne rien perdre, ce n'est pas le soir de faire n'importe quoi. Et puis, ce n'est pas son genre.
Et en effet, sa petite promenade en marche rapide lui permet d'arriver avec au final peu de retard à la fête. Beaucoup d'habitants sont déjà présents et un sourire s'affiche sur ses fines lèvres : il sent qu'il ne l'oubliera pas de si tôt. Tout d'abord grâce à la future de Thea face à son cadeau, puis ensuite grâce à ses chers voisins qui sont toujours présents pour faire ce qu'il ne faut en aucun cas faire. Dereck fourre ses mains dans les poches de son pantalon assorti à son haut pour l'occasions - c'est-à-dire un bas et une veste noirs - et passe près d'une jeune femme blonde se passant les mains sur les bras pour se réchauffer. "Il ne fait pas chaud hein." Il pense reconnaître France Jenkins mais ne s'attarde pas plus que cela à l'identification de visage et fonce vers le buffet. Oui, comme toujours. Dereck attrape rapidement un verre de champagne et en boit deux gorgées. Il ne faut pas lui proposer deux fois ! Il se tourne vers la chorale et leur adresse un signe de la main. Toujours de bonne humeur, effectivement. Puis, il entreprend de chercher Thea dans l'assemblée. Il aperçoit rapidement sa chevelure rousse dans la foule et se dirige vers elle. Ne pas perdre une seconde ce soir. C'est la soirée de Noël, profitons-en pour éviter de maintenir les soucis de communication. De plus près, il a le loisir de voir qu'elle n'est pas seule : plusieurs amis se trouvent avec elle. Mais ce n'est pas cela qui va l'arrêter. "Bonsoir jeunes gens !" Il se tourne vers sa nièce et lui offre un grand sourire. Il contemple sa robe de soirée, éternellement dans son style bien à elle. "Tu es ravissante."

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Dieu sait qu’elle détestait ça. Noël. Elle avait toujours détesté cette fête. Pour elle ça ne voulait rien dire. On lui avait toujours parlé de famille, de tradition... Elle n’avait jamais eu de cadeau pour Noël. Ses parents étaient toujours trop ivre pour ça. Alors oui, toute cette mièvrerie déployée pour la naissance du soi-disant Messie il y a plus ou moins deux mille douze ans, ça la faisait doucement rigoler. La joie de Noël, la magie de Noël... Mon cul oui. Tout ça c’était proprement ridicule. Elle avait vu les affiches en ville pour cette grande fête de Noël au parc. Un rassemblement de cons pour une fête débile. Et tous ces gens qui allaient se souhaiter tout le bonheur du monde avec une hypocrisie dégoûtante... Pourtant elle y allait. Elle ne connaissait personne, elle n’aimait pas Noël, mais il y avait une infime chance d’y croiser la seule personne qui lui importait : Foster. Il pouvait très bien y être. Oh, elle en doutait mais qui ne tente rien n’a rien après tout, non ? Si il ne s’y rendait pas, elle pourrait essayer de soutirer des informations quant à sa location à deux ou trois imbéciles heureux. Elle arrivait toujours à se débrouiller d’une façon ou d’une autre. Jusque là ça avait à peu près toujours marché, il n’y avait pas de raison que ça ne marche pas dans cette ville de cons crédules, non ? Elle s’était demandé un instant si elle devait s’habiller spécialement pour faire illusion mais elle avait bien vite rejeté l’idée. Il n’y avait pas de raison pour qu’elle se fasse spécialement belle : elle n’en avait rien à foutre. Elle avait donc opté pour un jean, des baskets, un T-Shirt et surtout un sweat épais. Parce que mine de rien il faisait froid dehors, et qu’on ne se balade pas sans manches dans la neige.

Bon, il lui fallait avouer qu’elle trouvait ça joli. La neige s’entend. Et puis toutes ces lumières qui dansaient, et ce sapin qui aurait cependant été bien mieux sans toutes ces décorations à son avis. Mais elle n’était pas là pour donner son avis. Ils pouvaient mettre ce qu’ils voulaient dans leur fête de merde, ce n’étaient pas ses affaires. Elle ne se rendait dans le parc que dans le fol espoir d’y croiser Foster. Ce connard qui avait cru bon de l’abandonner dans un motel de merde. Elle allait lui montrer, tiens. Il s’en souviendrait de la soirée débile de Noël de sa petite ville natale. Tout du moins si il venait. Ce qui n’était absolument pas certain, connaissant la mentalité du gars. Mais bon, qui sait ? On pouvait toujours rêver, c’était Noël. En tout cas il serait bien accueilli s’il se pointait, Mel avait son cadeau fourré bien au chaud au fond de la poche de son sweat. Sa main. Si elle le voyait il allait s’en prendre une. La plus belle claque de sa vie. De loin. Oh, qu’il vienne, qu’il vienne... En attendant elle poireautait dans le froid à observer du coin de l’oeil le déferlement de mièvrerie des habitants de la bourgade et elle n’appréciait pas grandement cela. Il avait intérêt à se ramener et vite sinon il s’en prendrait deux fois plus dans la figure lorsqu’elle le retrouverait, elle pouvait le garantir.

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Le gosse trépignait d'impatience, sautillant autour de son père. L'entrée était pas bien grande et pourtant Max parvenait à courir autour de Jake, tout en laissant ses bras se balancer de gauche à droite. Comme tous les enfants, Max adorait Noël et il mourrait d'impatience de pouvoir se rendre à la soirée de Noël. Le fils de Jake avait même pas quatre ans et donc se rappelait à peine de la soirée de l'année passée et pourtant, il semblait si enthousiaste. Un enthousiasme non partagé par son père. Les fêtes de famille telles que Noël était pourtant quelque chose que Jake chérissait depuis son plus jeune âge mais se rendre à cette soirée ne lui tenait pas à cœur. Il faisait un froid de canard et il y aurait un monde fou. Jackie avait cependant mentionné la soirée à son fils et il n'avait parlé que de ça à son père depuis son arrivée le matin-même. Jake n'était pas convaincu mais le sourire de son fils le prit par les sentiments et il finit par décider que ça ne pouvait pas être une si mauvaise idée après tout. Max continuait de courir en chantonnant je-ne-sais-quel-comptine de Noël apprise à l'école alors que son père enfilait sa veste avec difficulté. Jake jeta un nouveau regard à Max, le prenant doucement par les bras pour qu'il arrête de bouger, s'abaissant alors à sa hauteur. Mentalement, il vérifia que l'enfant était prêt à affronter le froid : Son écharpe rouge "Tomate" comme lui avait bien préciser Max quand il lui avait fièrement présenter le nouvel achat que sa mère avait fait pour le parer pour l'hiver était bien nouée autour de son cou, son bonnet lui cachait les oreilles. Jake referma la fermeture éclaire du manteau de l'enfant. Il était prêt. Jake se redressa donc. « Tu es prêt ? » demanda Jake, même s'il venait de s'assurer que c'était bien le cas. Max semblait réfléchir un instant, il renfonça un peu son bonnet sur sa tête avant de hocher la tête. Cette simple action fit sourire Jake. Jake imaginait très facilement Jackie avoir bien prévenu Max de bien s'habiller puisqu'il pouvait faire très froid dehors. Bien qu'elle affirmait le contraire, Jackie était une maman poule. Max était son petit trésor, un petit garçon dans un monde bien grand. Jake appuya délicatement sur la tête de Max, le poussant doucement vers la porte avant de quitter l'appartement. Une fois arrivés au parc, Jake dut avouer qu'il ne comprenait la réticente qu'il avait eu en premier lieu. C'était tout simplement magnifique et on retrouvait parfaitement la magie de Noël. Il était tout autant aussi impressionné que son fils qui les yeux émerveiller, fixait le grand sapin au milieu du parc. Les habitants de Fairview étaient supposés apporter des cadeaux mais ayant décidé de sa visite à peine quelques heures plus tôt, Jake était venu les mains vides. À vrai dire, ce n'était pas réellement comme si il pensait croiser quelqu'un à qui il souhaiterait vraiment offrir un cadeau. Les quelques personnes à qui il achetait des cadeaux les avaient pour la plupart déjà reçus ou les recevront bientôt et il n'était pas réellement sûr de les voir ici de toute manière (il n'était pas sûr qu'ils viennent ou qu'ils aient l'occasion de se croiser avec le monde qu'il y avait déjà). Jake ne put cependant pas s'empêcher de jeter un regard autour de lui, ne sait-on jamais ?

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Je n’avais pas trop envie de venir, pourtant je le devais. Noël, tout le monde est heureux, chante, ris, danse autour du sapin, on oublie tous les problèmes, ce n’est pas trop mon truc. J’ai trop de problèmes pour les oublier. Certes par rapport à Barack Obama qui doit résoudre la crise financière, ce n’est rien, mais à mon échelle, c’est beaucoup. Surtout en ce moment, j’ai un peu nul part où habiter, enfin, c’est compliqué, je vais essayer de faire bref. James, mon petit-ami, enfin ex petit-ami maintenant, est aux yeux de tous l’homme le plus parfait du monde, il est beau, riche, intelligent, gentil, il a une entreprise dans le monde de la finance qui fonctionne du tonnerre – certains disent même qu’il sera dans quelques années l’une des plus grosses fortunes du monde, seulement voilà, pour moi, il n’est pas parfait – encore heureux – et même ennuyeux, mais je n’osais pas lui dire que ces histoires financières et ses calculs mathématiques, je n’en avais rien à faire ! Jusqu’au jour où, il m’annonça un truc, qui me rendit à la fois triste et heureuse. La bonne nouvelle d’abord : il me quittait, ouf, enfin débarrassée, bon je l’aime bien mais pas plus, alors de toute façon ça n’aurait pas duré plus longtemps. La mauvaise nouvelle, il me quitte pour ma meilleure amie, Maggie, il m’annonce dans la foulée que ça faisait déjà un mois qu’il me trompait avec elle. Heureusement que je n’étais pas très attachée à James sinon je l’aurais littéralement explosée ! Tout c’était enfin éclairci dans ma tête, voilà pourquoi il n’était jamais et qu’elle ne voulait plus sortir avec moi. Quelque part je suis heureuse pour eux, même si je me demande comment ils se sont retrouvés ensemble, ils ne se ressemblent tellement pas ! Enfin voilà, Maggie dans sa gentillesse habituelle me proposa de rester vivre dans son appartement – et anciennement notre appartement, maintenant celui de James – jusqu’à ce que je trouve quelque chose. J’ai envie de déguerpir assez vite, en ayant un peu marre de les voir se bécoter toute la journée. C’était l’histoire de ma rupture, qui ferait un bon livre, il vaudrait que je pense à en écrire un, un jour !

J’avais misé sur une robe longue bleue marine Elie Saab qui est en quelque sorte mon cadeau de noël vu le prix qu’elle m’a coûté – environ deux milles euros – enfin que voulez-vous, pour la mode je suis prête à faire n’importe quoi et pour Elie Saab encore plus ! Et des escarpins d’une marque dont j’ai oublié le nom, de bien moins bonne qualité que mes Louboutins cela dit. J’avais complètement oublié que c’était l’hiver et qu’on était dehors, je me les caille sévère, étant en robe bustier. J’avais un petit paquet dans la main, il faut bien arriver avec un cadeau sinon ça fait un peu radin quand même. Il y avait une de ces foules, je me pensais pas qu’autant de gens seraient prêt à geler dehors juste pour avoir un petit cadeau. Je mis moins de deux minutes à trouver celui que je cherchais. Nous ne nous étions pas parlé depuis que je lui avais enfoncé mon talon sur le pied, j’espérais qu’il ne m’en voulait pas trop. J’étais nerveuse, je m’avançais vers lui et dit, peu sure de moi « heu…salut…d’abord j’voulais te dire que je suis désolé pour l’autre fois, c’était sans doute le Champagne. Pour me faire pardonner je t’offre un petit cadeau, bon il est nul, mais bon, tu sais que je suis nulle pour savoir ce que les gens veulent ! » voilà je passe pour une cruche devant Thea et ses amis et Dereck. Mon cadeau n’a rien de bien original, un parfum, enfin il a un petit plus, c’est mon parfum, c’est moi qui l’ai fait lors d’un cours de confection de parfum.

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J’avais emménagé le week-end dernier et je n’avais pas encore eu le temps d’emménager. Et pourtant ma seule priorité était mon bureau. Je n’avais pour l’instant aucun meuble chez moi, je dormais sur un matelas posé par terre. Ce n’était pas l’argent qui manquait, nan, c’était le temps et la motivation. Entreprendre tous ces travaux et l’achat des meubles, allait me demander beaucoup de temps et d’envie. C’est pour ça que je préférais simplement engager un décorateur d’intérieur qui saura ce qu’il faudra faire. Autant dire que je n’avais pas pris la peine d’acheter de cadeaux de Noël, pas même à Dereck que je n’avais pas vu depuis des années et qui était mon meilleur ami. Je préférais lui fêter ça dans un bar comme au bon vieux temps. Mais je prenais plaisir à aller aux événements étranges de Fairview pour pouvoir faire parler la société. En étant sur place, je regardais le sapin de Noël et jetais quelque coup d’œil à des femmes mariés qui chantait en chœur, les plus jolies. Les mains dans les poches, je guettais autour de moi, toutes têtes que j’avais déjà pu apercevoir dans mon enfance à Wisteria Lane. C’était l’heure de mon grand retour dans cette ville.

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Apparemment, il était de trop. Les amis de sa nièce le fixaient étrangement et un raclement de gorge du trentenaire ne les arrêta pas. Il tenta ensuite un sourire auprès de Thea ce qui ne sembla pas arranger la situation. Bien évidemment, il ne se laissa pas démolir pour autant. « Je viens de te faire un compliment, peut-être qu'un remerciement serait adéquate tu ne penses pas ? » La jeune rousse ne réagissait toujours pas et croisa même les bras. Bon, d'accord, il avait saisi, il était de trop. Dereck acquiesça avec un sourire en coin pour masquer sa gêne. Au moment où il commença à vouloir quitter cette assemblée manifestement plus qu'heureuse d'être en sa compagnie, une nouvelle invitée fit son entrée : Tallulah. Elle était encore plus resplendissante que la dernière fois qu'ils s'étaient vus. C'est-à-dire à la fête organisée par Tish Brown. Evènement qui laissait encore un très mauvais souvenir au niveau du pied de Dereck. « heu…salut…d’abord j’voulais te dire que je suis désolé pour l’autre fois, c’était sans doute le Champagne. Pour me faire pardonner je t’offre un petit cadeau, bon il est nul, mais bon, tu sais que je suis nulle pour savoir ce que les gens veulent ! » Dereck n'avait rien dit à Thea à propos du petit désagrément qu'il avait eu avec son employée. Ainsi, dans le but de ne pas avoir à répondre à une quelconque question, il décidé qu'il était plus que temps de s'éloigner du groupe d'adolescents. « Bien, ce n'est pas que je commence à croire que je dérange mais je pense qu'aucun de vous n'aura l'audace de me le dire clairement. Ainsi, nous allons vous laisser. » Evidemment, il incluait Tallulah dans son mouvement. Jamais il ne la laisserait seule au bras d'adolescents fan de musiques étranges ! D'ailleurs, il ne se priva pas pour leur jeter un regard amusé devant l'air qu'ils avaient soudainement pris en présence de son employée. Qui aurait pu passer à côté d'elle sans la voir ce soir ? Cette robe bleue lui allait vraiment bien. Dereck ne se priva pas pour s'approcher rapidement de l'un d'eux et de lui murmurer à l'oreille un : « Oublie mec, on ne joue pas dans la même catégorie. » Il lui lança un dernier sourire avant de s'avancer vers le centre de l'endroit aux côtés de Tallulah. Une coupe de champagne dans la main gauche, le cadeau de la demoiselle dans la main droite, il avançait avec un air étrangement satisfait. « Merci pour le cadeau. J'espère qu'il contient les indemnités pour mon opération. » Le sourire qu'il lui adressa se voulait bizarrement rassurant. « Je plaisante, je te remercie Tallulah. » C'était la période de Noël, pourquoi ne pas se montrer plus agréable que la fois précédente ? Dereck jeta un coup d'oeil au paquet et sa curiosité se fit plus vive : que pouvait-elle bien lui avoir acheté ? « Tu veux aller chercher un verre peut-être ? » Alors qu'il jetait un oeil vers le buffet, un homme retint son attention. Fronçant un sourcil, il ne put s'empêcher de vouloir esquisser un pas dans sa direction. Voyant l'inconnu observer la réception, il eut tout le loisir d'enfin apercevoir son visage. Ses yeux s'écarquillèrent en grand avant qu'il ne prononce quelques mots : « C'est pas possible... »

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