waiting for me ? tallulah&dereck

"Vous devriez en faire de même." Son sourire fait bien rire Dereck à l'intérieur. C'est tout de même fou qu'elle le provoque comme cela, comment veut-elle ensuite être en paix ? Surtout avec lui. Et surtout si elle s'habille ainsi. "Bonne soirée." Il n'a pas le temps de réagir qu'elle est déjà hors de son champ de vision. Est-ce qu'elle a des fusées aux pieds, ou bien ? Dereck lance un dernier regard circulaire à la salle. Toujours pas de nouvelles de sa nièce. Qu'est-ce que Thea est encore entrain de faire dans les rues de Fairview ? Il lui a pourtant précisé qu'il se rendait à cette réception et qu'elle devait l'y rejoindre en cas de problèmes. Bon, évidemment qu'elle n'allait pas venir ici, et encore moins pour le prévenir d'un éventuel malaise. Mais il peut tout de même espérer, ou même carrément rêver. C'est permis.
Bon, trêve de songer à sa nièce qui n'en a rien à ficher de lui, direction les toilettes de l'endroit. Le petit panonceau n'annonce que cette possibilité. Il attrape au passage deux cope de champagne et passe d'un pas toujours décontracté la porte de service qui va le séparer des tensions qui commencent à apparaître entre les habitants et la belle New-Yorkaise et ses caméras. Il place les deux coupes de champagne dans sa main gauche avant d'ouvrir la porte des WC et d'offrir son grand sourire à la splendide Tallulah. "Contente de me voir après tout ce temps ?" Il s'avance vers les lavabos où la demoiselle s'est appuyée et dépose délicatement les boissons. Il se place à ses côtés avant de lui tendre une coupe. "J'ai vu que vous en aviez une en main près du buffet." Il secoue la tête négativement. "Je trouve que le "vous" vous vieillie beaucoup trop... Puis-je vous tutoyer Tallulah ?" Il se met à rire et porte le champagne à ses lèvres et après deux gorgées, garde son fameux sourire aux lèvres. "De toute manière, je m'en fous, je suis ton patron, j'ai bien droit à ce privilège..." Un petit clin d'oeil ponctue sa phrase et prouve sa fierté à avoir imposé cela, que cela plaise à la jeune femme ou non. Le champagne doit commencer à lui monter à la tête. Et il adore ça. Cette étrange sensation de ne plus exactement être lui-même, de ne pas comprendre la moitié des mots qu'il débite et de ne pas avoir les yeux en face des trous. Mais qu'importe, son plaisir à boire n'est pas le sujet du jour. Aujourd'hui, ou plutôt ce soir, il se retrouve pour la deuxième en peu de temps en compagnie de cette magnifique créature qu'est Tallulah. Il prend beaucoup de plaisir à être avec elle et à pouvoir la contempler à loisir. Dans les bureaux de l'entreprise, tout rapprochement est un peu moins pratique. Il croise son regard et ne peut s'empêcher de lui poser la question qui lui brûle presque les lèvres : "Et sinon, on parle de quoi aujourd'hui ?" Il fait presque un bond sur place et acquiesce avant même de continuer : "De votre adolescence, j'ai vraiment adoré cette partie !"

J’espérais l’avoir semé, de toute façon il ne va quand même pas suivre jusqu’à l’intérieur des toilettes, si ? Je voulais reprendre mes esprits quelques minutes, sortir discrètement et tout faire pour ne plus le recroiser avant…demain au boulot ! C’est ça d’avoir un patron, qui en plus d’être, d’après moi, un gros jambon – oui parce que comme je ne veux pas être censurée, je ne dis pas c*n, sait tout de ma vie, mais pas juste deux trucs que je lui aurais balancé entre le beurre et le fromage, mais tout de à A à Z. Il pourrait écrire une biographie sur moi, je suis sure que j’apprendrais des trucs ! Je pose mon sac à main entre deux lavabos et commence à fixer le miroir. A peine quelques secondes plus tard, la porte s’ouvre, non pas sur une femme désespérée parce que son maquillage se casse la figure mais sur Dereck Peters ! Mais c’est pas vrai, qu’est-ce qu’il me veut, il va me suivre jusqu’où comme ça ? Je suis sure que ça l’excite de m’énerver. Il sait que je n’ai pas plus envie de ça de lui parler, et c’est pourquoi je l’évite autant que je peux au travail. Déjà que je n’ai pas envie d’y aller dans ce bureau pourri, bon c’est vrai c’est pas trop mal payé mais bon, je ne suis pas la meilleure pour écrire un article financier, de mode peut être, ou sur les stars, mais sinon je ne suis bonne qu’à rester assise sur une chaise ; mais en plus avoir Dereck comme patron, me donne encore moins envie de venir le matin. « Contente de me voir après tout ce temps ? » c’est sur qu’en trente secondes il m’a vachement manqué ! Je suis tellement accro à lui que je ne peux même pas aller aux toilettes sans y penser – faut dire qu’il me fait vraiment chier – tu parles, si seulement il pouvait se barrer ! Ou sinon je n’ai qu’à partir, mais ce serait un peu lâche quand même, et puis il me suivra alors autant discuter un peu. Et puis faut dire c’est pas non plus le mec le plus moche de Ferview ! « J'ai vu que vous en aviez une en main près du buffet. » me dit-il en me donnant une coupe de Champagne. Je l’accepte mais la repose presque aussitôt sur les lavabos. On me la fait pas à moi, s’il croit pouvoir me saouler et me faisant boire, pour après pouvoir me mettre dans son lit, il se trompe sec ! J’ai l’habitude de boire, l’alcool, je le tiens assez bien, donc juste par défi, je me met à boire une gorgée. « Je trouve que le "vous" vous vieillie beaucoup trop... Puis-je vous tutoyer Tallulah ? » me demanda-t-il. Est-ce que j’ai vraiment le choix ? De toute façon, j’aime pas vraiment quand on me vouvoie. Si je lui dis non, je vais me retrouver sans boulot demain, j’en ai besoin de ce job, même si je le déteste, c’est lui qui paye mes louboutins ! « De toute manière, je m'en fous, je suis ton patron, j'ai bien droit à ce privilège... » des fois je trouve qu’il fait quand même très patron pervers, bon ça va c’est pas encore un petit vieux, donc c’est pas dérangeant, mais je me dis que si je cris là, personne ne m’entendra, heureusement j’ai toujours quelques trucs que je pourrais lui balancer au cas où il m’attaque. « Et sinon, on parle de quoi aujourd'hui ? De votre adolescence, j'ai vraiment adoré cette partie ! » et voilà, fallait qu’il en parle ! Je tiens certes bien l’alcool, mais bon, des fois j’arrive à un point où je suis complètement bourrée, et où je sors toute ma vie à un inconnu, qui se trouve en réalité être mon patron, génial ! « ok ! Alors moi je vous tutoie, après tout, vous avez qu’à me virer mais je suis sure que je vous manquerais, n’est-ce pas ? » dis-je légèrement provocatrice. C’est vrai, s’il me détestait, je ne serais plus journaliste financière, il m’aurait déjà viré, et ça m’amuse de me dire qu’il m’aime bien finalement, tout comme, tout au fond de moi, je l’aime bien. « Pourtant ce n’est pas la plus intéressante, crois-moi ! Tu ne te souviens sûrement plus du reste ! » je pris intérieurement pour que ce soit le cas, car en fin de compte j’ignore ce que je lui ais raconté, je n’ai que peu de souvenirs de cette soirée. J’espère que je ne lui ai pas parlé de James, mon petit-ami. Entre nous c’est un peu compliqué, disons qu’il est parfait, mais terriblement ennuyeux, je ne suis pas amoureuse de lui, mais je n’ose pas lui dire, je n’ai pas envie de me retrouver toute seule !

"Ok ! Alors moi je vous tutoie, après tout, vous avez qu’à me virer mais je suis sure que je vous manquerais, n’est-ce pas ?" Dereck relève un regard rieur vers elle. "Comment t'as deviné ?" Il a senti la légère provocation dans sa voix et cela lui plait. Alors évidemment qu'il ne la virera pas ! Surtout pas comme ça, pas sans raison. Dereck Peters peut paraître macho à ce point, mais il ne l'est pas du tout -enfin, d'une certaine façon- et surtout pas pour en ce qui concerne le travail ! Jamais ! Puis, il devait le reconnaître, il ne pourrait pas lui faire ça à elle. "Pourtant ce n’est pas la plus intéressante, crois-moi ! Tu ne te souviens sûrement plus du reste !" Comment ça il ne se souvient plus du reste ? Bien sûr que si ! Enfin, quelques petits détails, par-ci, par-là... Bon, d'accord, il ne se rappelle pas de grand chose, seulement d'un sujet en particulier... "T'es venue avec James ce soir ?" Son sourire assuré lui revient sur la figure rapidement, comme incontrôlable. Il est sûr qu'au moins, avec ce qu'il vient de lui demander, il a décroché le gros lot. Tout ça parce que la demoiselle ne souhaite pas se retrouver seule ! Pauvre jeune homme, Dereck le plaint, sincèrement. Elle n'en est pourtant pas amoureuse et le trouve même "carrément ennuyeux", il cite. Pourtant, d'après ses dires, ce jeune homme est parfait et terriblement craquant, d'où la raison pour laquelle elle est également avec lui. Quand elle avait commencé à lui parler de ce point-là, il se souvient avoir beaucoup rit. Bon, il rigole et se moque souvent des autres. Mais là, avec pas mal d'alcool dans les veines, son attitude s'était aggravée. "Non parce que, j'aimerais bien le rencontrer ce petit." Il termine la coup de champagne qu'il tient dans la main droite d'une traite. "Puis, je veux également te voir à ses côtés, juste pour rigoler." Il se met à regarder devant lui avant de se tourner vers elle. Il s'éloigne des lavabos et fait mine de tenir une personne par le bras. Il se met à déclarer d'une petite voix : "Bonsoir, je m'appelle Tallulah et je suis en compagnie de James, celui dont je ne suis pas amoureuse et que je trouve totalement "boring". Mais bon, je ne sais vraiment pas comment lui avouer... Une petite coup de champagne ?" Il croise les bras et prend à nouveau appuis contre les lavabos près d'elle fier comme un paon. "Ouais, je veux voir ça."

Spoiler:

« T'es venue avec James ce soir ? » j’aurais du la fermer pour une fois ! On aurait parlé de mon adolescence et puis voilà, pendant cette période je n’ai pas dit tant de mensonges que ça, enfin pas de mensonges très importants. Je me souviens d’une chose, Carrie Lawrence, je ne pouvais pas la voir cette pimbêche. Comme toutes les pom-pom girls blondes et odieuse qu’on voit dans les films, elle avait le monde et surtout les mecs à ses pieds, ce qui avait le don de m’énerver particulièrement. On ne va pas tomber dans le cliché en disant que j’avais un appareil dentaire que tout le monde me détestait mais que j’ai fini par lui piquer son copain, enfin pour le copain c’est vrai. Je n’aurais jamais supporté d’avoir un appareil dentaire ! J’avais quelques amis, je faisais partie de la troupe de théâtre – comme quoi savoir mentir ça sert parfois – donc j’étais tout de même assez connue, j’avais même eu le rôle principal dans roméo et juliette – que voulez-vous, les gens aiment les classiques. Roméo était le copain de Carrie, il a fini par craquer, en même temps quand on voit sa copine à part son physique elle n’a pas grand chose. Je ne veux pas dire que je suis parfaite – oh non – mais comparé à cette poufiasse, je pense valoir plus. Lorsque j’ai été sur facebook l’autre jour j’ai cherché son nom, et bien elle a pas mal changé ! On dirait une de ces femmes qui vit seule détesté de tous dans sa maison avec quinze chats – elle a du un peu forcer sur le gâteau aussi.

Enfin bref. Pourquoi faut-il qu’il mette James sur le tapis, il lit dans mes pensées au quoi, dans le doute : achète moi un sac prada, achète moi un sac prada, pas le rose hein, le bleu, non parce que j’aime bien le rose mais le bleu est plus jolie. J’espère que demain il va débarquer dans l’open space, arriver jusqu’à moi, un sac blanc avec écrit en noir en lettres capitales : Prada, ce serait tellement génial ! Je plisse légèrement les yeux et la bouche pour lui monter mon mécontentement et lui dit d’une voix ferme « non. » d’ailleurs je ne sais même pas où il s’est encore fourré ! Il doit sûrement assister à un dîner avec ses amies. Soudain une image me traverse l’esprit : lui assit à une table, dans un restaurant chic, une blondasse l’air intelligente et super bien foutu, comme lui quoi, mais qui semble s’intéresser aux trucs de James. J’ai beau ne pas l’aimer, ne pas être amoureuse, je suis du genre jalouse. Il faudra que je le questionne sur sa soirée en rentrant, en espérant qu’il ne mente pas comme moi ! Dereck lâche deux trois trucs pour m’énerver au sujet de James, avant de se lancer dans une imitation plutôt foireuse je dois le dire « Bonsoir, je m'appelle Tallulah et je suis en compagnie de James, celui dont je ne suis pas amoureuse et que je trouve totalement "boring". Mais bon, je ne sais vraiment pas comment lui avouer... Une petite coupe de champagne ? » j’ai envie de lui sauter au cou et de l’étrangler. C’est vrai, c’est pas cool, je vais engager un détective privée et il va voir, je vais lui balancer la vérité à la figure il fera moins le fier. « roh ferme là ! » pendant un instant j’ai oublié que c’est mon patron, pour moi ce n’est qu’un homme qui fait tout pour que j’explose. « tu sais quoi, James a beau être boring comme tu dis, il est bien plus sexy que toi, je peux te l’assurer, autant dire qu’il en fait rêver plus d’une » dis-je, moi aussi arborant un sourire fier. Et ouai mon mec c’est le plus sexy ! Dereck est quand même sacrément bien foutu, faut le dire, mais James aussi et autant bien enfoncer le clou en disant qu’il le dépasse !

"Roh ferme là !" Oh, il adore la voir sur le point de craquer. Il se fiche comme de l'an quarante de se faire insulter, ça lui passe clairement au dessus de la tête. Même s'il ne l'oubliera pas si un jour il souhaite s'en servir contre elle. Mais bref. Il lui adresse un de ses plus beaux sourires, un dont seul lui possède le précieux secret. Il est tellement heureux d'observer ses joues prendre une légère teinte rosée quand elle crie comme cela. C'est véritablement comique. Et tout autant adorable. Enfin, de son point de vue. Il la connait à présent, avec tout ce qu'elle lui a raconté. Il peut donc à loisir envisager certaines de ses réactions sans se priver de les provoquer. C'est tout simplement parfait pour lui. Il peut faire un peu dérangé en y réfléchissant... Mais bon, il en rigole tellement que cela lui est tout bonnement égale. "Tu sais quoi, James a beau être boring comme tu dis, il est bien plus sexy que toi, je peux te l’assurer, autant dire qu’il en fait rêver plus d’une." Il cesse prendre appuie contre les lavabos et lui adresse une mine offensée. Il fait mine de poser sa main contre son coeur et la regarde d'un air penaud. "Tu m'as profondément blessé tu sais..." Il se met à rire devant le regard accablant qu'elle lui offre : mélange pour lui faire comprendre que c'est un pauvre crétin et peut-être aussi un enfant dans un corps d'adulte. Il garde un sourire craquant tout en rétorquant : "Mais bon, moi je pense personnellement que j'en fais rêver plus de deux !" Il se replace à ses côtés et la bouscule d'un coup de hanche. Il croise les bras et se tourne vers elle. "Tu vois, c'est ça qui les fait succomber : mon regard renversant et mon humour à deux balles tout à fait attendrissant." Il se passe une main dans les cheveux, tout comme les stars hollywoodiennes et lui adresse un clin d'oeil malin. Il ne peut arrêter de la chercher avec ces petits gestes insignifiants, il sait que ça l'agace quelque peu et c'est cela qui le pousse à redoubler le nombre de leur utilisation. Ahhhhh, sacré Dereck ! "Je suis sûr que toi aussi ça te plaît, c'est juste que tu ne veux pas l'avouer."

Bon, un jour, elle l'avouera, c'est certain. Elle fait mine -ou peut-être que cela lui arrive vraiment ?- avec la gorgée de champagne qu'elle vient d'avaler. Pourquoi est-ce que toutes les femmes de la région lui font ce coup-là ? Franchement, elles n'ont vraiment pas de quoi s’étouffer avec lui, si ? Un jour, plus personne ne s'étouffera devant lui, parole de Peters. Il ne sait pas exactement ce qu'il aura fait ou dit, mais ce genre de chose n'arrivera plus. Enfin, il l'espère. Il entend son petit rire résonner à ses oreilles et cela le fait sourire. "Mais oui bien sur, j’adore ça, je suis prête à tout pour entendre une blague que même carambar ose pas mettre sur ses papiers ! J’ai plus envie de te mettre une baffe que de t’embrasser !" Ça, ça le fait tout de suite moins rire. Toutefois, il ne laisse rien paraître. De toute manière, "moins rire" sont de bien grands mots. Dereck a du mal à ne pas prendre les choses à la rigolade. C'est dans sa nature d'être à toute heure de la journée de bonne humeur. Son frère n'était pas comme ça, il voyait un plus de sérieux dans les choses qui les entouraient. Il réfléchissait plus également. Chose que Dereck a plus de mal à faire, plus du genre tête brûlée. C'est vrai qu'ils étaient différents, mais au final, tellement proches. Et en ce qui concerne les femmes, ils étaient tout aussi différent qu'une souris et un éléphant peuvent l'être (aucun rapprochement avec l'un ou l'autre pour Dereck, évidemment) : Joshua était attentif à tout moment et parvenait à ne pas être un goujat -chose que Dereck n'a jamais réussi à comprendre et pour laquelle son frère a toujours sa plus grande admiration- et lui, était et est toujours le premier à faire, mais à faire les pires choses à faire aux femmes. Tout ce qu'il fallait pour les faire fuir, il l'avait. Bon, il a bien changé depuis le temps. Et maintenant il est... Plus calme peut-être ? Mais bon, bien plus charmant qu'auparavant, c'est indéniable. "Fais pas ça, je ne pourrai même pas me défendre..." Bon, peut-être pas dans ce qu'il dit mais dans ce qu'il renvoie seulement. Parmi ses principes, il a bien évidemment celui de ne pas toucher à la gente féminine, voyons ! Pour qui le prenez-vous ? Il lui ressert un sourire en coin. "Pourquoi tu n'es pas aussi conciliante que Rebecca ? Tu peux me le dire ?" Il lui fait une petite moue boudeuse toujours ponctuée d'un léger sourire. C'est vrai, pourquoi ne fait-elle pas pareille que sa secrétaire, à toujours être à son écoute ? A inlassablement lui demander s'il souhaite quelque chose ? Peut-être parce que Tallulah a du caractère. C'est ça qui doit sûrement l'attirer en elle, le pousser à toujours la provoquer. "Bon, peut-être que je ne suis pas le meilleur pour faire rire, mais je sais faire pleins d'autres choses..." Il ne va pas tout déballer tout de suite, ce ne serait pas marrant. Mais alors pas du tout.

"Ah oui, quoi par exemple ? Tu vas sortir un lapin de ton chapeau ? Soit un peu original parce que là tu deviens limite ennuyeux !" Il se met à rire en s'écartant de nouveau d'elle comme précédemment. Son regard est plus que rieur et il n'est exclusivement destiné qu'à elle. Bien sûr, il ne va pas le réserver aux toilettes juste derrière lui. Hum. "Mon dieu, qu'est-ce qu'on peut être différent avec cinq ans d'écart ! Tu sauras, jeune inconsciente, qu'il ne faut pas trop me demander de montrer ce que je vaux, il peut y avoir de grave conséquence..." Il se met à toussoter. "Que je vais taire, bien évidemment. Je ne vais tout de même pas raconter ma vie comme ça, moi." Petit clin d'oeil avant qu'il parte en grande réflexion. Qu'est-ce qu'il va bien pouvoir lui montrer pour tenter de l'impression un minimum ? Oui, parce qu'autant démontrer sa prestance en brillant de mille feux. Il se recule encore un peu car la dernière fois qu'il a voulu démontrer ses talents, un de ses amis de lycée s'est retrouvée avec des points de suture. Oui bon, il ne calculait pas sa force à l'époque, que voulez-vous ?
Dereck réfléchit quelques instants, il sait faire tellement de choses. Du moins, c'est ce qu'il croit sur le moment. De nombreuses idées lui viennent en tête, mais c'est principalement ce qu'il a vu à la télévision, dans les émissions recherchant des talents formidables. Bon, déjà, il ne sait pas chanter, c'est indéniable, Thea pourra le confirmer. Il ne sait pas faire de claquettes. MAIS il sait danser un minimum. Arme de séduction irréfutable en effet. Il jette un regard espiègle à la jeune femme et se jette à l'eau. Il commence à se donner un rythme et enchaîne les pas, qui se révèlent plutôt bons. Après quelques derniers pas, car il est presque emporté par le tempo, il se tourne vers elle. "Alors, tu danses pas ?" Il éclate de rire et se repose à ses côtés, tout aussi calme que précédemment. "Sinon, je suis doué en informatique." Cet épisode à la limite du catastrophique restera dans les mémoires, c'est sûr.

Dereck l'entend et la voit sourire, c'est déjà ça. "Attends. Tes talents c’est la danse et l’informatique ? Même un candidat de télé réalité en a plus !" L'homme se renfrogne quelque peu mais n'en est pas plus vexé qu'autre chose : il est vrai que ces personnes sont bien plus talentueuses que lui et pourraient finir dans des carrières de cinéma ! Lui aussi pourrait, s'il le voulait. Bien évidemment et sans prétention aucune. Dereck n'est pas de ce genre, voyons. A peine a-t-il le temps de réfléchir à ce qu'il va répondre que des voix plus que féminines se font entendre. Depuis le début, il n'a pas trouvé cela gênant de se trouver dans les toilettes des femmes. Il s'en fiche même carrément mais apparemment, ce n'est pas le cas de la belle brune présente à ses côtés. Cette dernière le pousse littéralement dans les première toilettes qui se trouvent en face d'eux et ferme à clé le petit habitacle qui doit normalement se révéler intime et qui avant tout, est fait pour une seule personne. "Ferme-là." Mais ce qu'elle vient de lui demander est beaucoup trop dur pour lui, surtout dans cette situation plus que cocasse. Et très avantageuse pour Dereck. Il n'avait pas remarqué que cette robe la mettait autant en valeur et cela fait naître un sourire profondément débile au creux de ses lèvres. Mais bon il a bien le droit d'en profiter tout de même. Et c'est également elle qui vient de le pousser -presque sauvagement- dans ces toilettes ! Bon d'accord, il s'emporte là.
Les talons des deux demoiselles résonnent finalement dans toute la pièce. Tallulah ne bouge pas de son côté et Dereck lui lance un regard moqueur. Par chance, les paroles de Tish Brown et l’interaction de plusieurs habitants dont la voix porte couvrent parfaitement ce qu'il va dire. Enfin, masque clairement sa provocation. "Je me répète ce soir, ce doit être le champagne, mais cette robe te va divinement bien." Bien sûr, il a tout de même murmuré en espérant passer inaperçu auprès des deux nouvelles arrivantes. Enfin, c'est déjà assez compliqué de ne pas dépasser le haut de la porte et de ne pas trop se mouver pour faire trop de bruit au niveau du sol. "Mais passons, tu sais, si tu voulais qu'on passe à la vitesse supérieure aussi rapidement, fallait le dire plus tôt..." Là, il ressemble vraiment aux vieux patrons dégueulasses des films ou des séries ne songeant qu'à attirer leurs nouvelles petites secrétaires dans leur lit. Mais comme précédemment, il se fiche d'à quoi il peut ressembler ou non : tout ce que cela lui procure c'est de l'amusement et le plaisir de voir Tallulah lui adresser des petits regards noirs offensés. Tout simplement grandiose.

Il ne va pas se taire j’en suis sure ! Je suis une femme, une femme sait ce genre de choses. Une femme sait quand son mari n’est pas vraiment fait de brainstorming avec ces collègues mais qu’il est allé en boite, a but comme un trou et c’est tapé la petite pommée du coin. Une femme sait quand son patron fantasme sur la petite secrétaire qu’il vient d’engager. C’est ce qu’on appelle l’intuition féminine, et elle ne se trompe que rarement ! De toute façon, le connaissant assez pour deviner que ce n’est pas le genre à faire ce qu’on lui dit, il trouvera bien un truc inutile à dire ou alors il va faire exprès de nous griller, s’il fait ça, je le tue ! C’est déjà assez pénible d’avoir à être enfermé dans des toilettes avec son patron qui n’est qu’à quelques centimètres et qui vous reluque sans retenu, la prochaine fois je mettrais un sac poubelles et ces énormes chaussons confortables en forme de personnages de dessins animés que portent les ados dans les films. Je me demande combien de temps nous allons rester bloqués ici, j’espère que ces filles n’en ont pas pour deux heures à se repoudrer le nez et à parler de leurs histoires d’amour débiles ! « Je me répète ce soir, ce doit être le champagne, mais cette robe te va divinement bien. » et voilà, qu’est-ce que je disais, l’intuition féminine ne trompe jamais ! En plus de devoir écouter ses commentaires de vieux pervers en manque, je dois aussi me geler le dos qui touche la parois des toilettes, qui en plus ne doit pas être très propre, rien que d’y penser, ça me dégoûte ! Je ne peux pas rester une seconde de plus contre ce mur, je me décolle de quelques centimètres, ce qui m’oblige à me rapprocher de Dereck, que je trouve déjà trop proche, lequel ne manque pas de me dire « Mais passons, tu sais, si tu voulais qu'on passe à la vitesse supérieure aussi rapidement, fallait le dire plus tôt... » comme-ci j’avais envie de faire quoi que ce soit avec lui, si ce n’est lui mettre ma main dans la figure et un coup de pied où je pense ! « nan mais quel pervers ! Comme-ci j’avais envie d’être avec un vieux qui pour faire croire qu’il est encore jeune sors en soirée. » j’espère que les deux filles sont assez captivées par leur conversation débile pour ne pas nous entendre, au pire je n’ai qu’à improviser et faire passer mon patron pour plus pervers qu’il ne l’est déjà !

désolé du retard, semaine chargée !

"Nan mais quel pervers ! Comme-ci j’avais envie d’être avec un vieux qui pour faire croire qu’il est encore jeune sors en soirée." Dereck prend un air offusqué et pointe son index dans sa propre direction. Lui ? Un vieux pervers qui se fait passer comme il le peut pour un jeune ? Un sourire malin le prend et il la regarde une dernière fois. Ce n'est pas tous les jours qu'il a droit à des entretiens aussi particuliers avec ses employées. Il faudra qu'il en parle avec Aaron pour arranger cela. "Bien." Il prend un ton quelque peu vexé. Quoique, ce n'est peut-être pas vraiment intentionnel. "Vu que je suis un vieux pervers, explique-moi pourquoi c'est toi, belle Tallulah, qui me bloque la porte !" Il a haussé le ton. Il a haussé le ton et ils entendent à présent les deux jeunes femmes de l'autre côté de la porte se stopper dans leur discussion. Elles se questionnent rapidement entre elles pour savoir si elles se sont trompées de toilettes ou non avant qu'un claquement preste de porte de sortie retentisse. Le sourire qu'affiche à présent Dereck est particulièrement rancunier. Peut-être qu'il n'aurait pas dû faire cela : après tout, elle a tout fait pour qu'ils ne se fassent pas remarquer et il en aurait fait tout autant si elle ne l'avait point traité ainsi. Franchement, il ne peut pas être plus galant : il la complimente et ne l'a pour le moment pas approché plus que cela. Que demande le peuple sérieusement ? Il plonge son regard dans le sien et attend que la sentence tombe. Car, bien évidemment, elle ne va pas en rester là. Enfin, ce n'est pas lui qui va se révéler trouillard face à cette jeune femme charmante. Cela briserait tout ce qu'il s'affaire à être depuis le début de ce tête à tête : un gentleman. Bon d'accord, un homme digne de ce nom n'aurait sûrement pas cité le nom de sa compagnie comme cela. Il aurait justement sous-entendu quelque chose. Quoi qu'il en soit, ce qui est fait est fait. Aucun des deux ne peut revenir en arrière et surtout pas lui. Peut-être qu'elle va le gifler ? Lui envoyer une de ses chaussures dans la figure ou ailleurs ? Va-t-elle rire ? Ça, ce sûrement ce qui n'arrivera jamais, il ne faut pas qu'il se fasse d'illusion. Il ne cesse pas de sourire. "Tu peux sortir tranquillement à présent." Il retient comme il le peut le clin d'oeil qui lui démange la paupière. Ce ne serait véritablement pas correct.

Bon ok, ce n’était pas très sympa de lui dire ça, mais il l’a bien mérité. Ce n’est pas parce que c’est mon patron qu’il faut qu’il se croit tout permis, parfois, les gens ont besoin d’être remis dans le droit chemin, et un bon coup de pied au cul ne fait pas de mal. S’il n’y avait pas deux filles à quelques mètres de nous, je lui dirais un peu plus fort ma façon penser et je m’en irais à toute vitesse, énervée. Je me demande comment va se passer mes prochains jours au bureau après ça, sûrement mal j’imagine. Enfin, vu la taille de l’endroit ce ne sera pas difficile pour moi de ne pas me rendre à la machine à café en même que lui. « Vu que je suis un vieux pervers, explique-moi pourquoi c'est toi, belle Tallulah, qui me bloque la porte ! » dit-il assez fort pour que les deux filles partent, enfin j’imagine vu que j’ai entendu la porte bouger. Déjà il dit mon nom à haute voix pour bien qu’on sache que c’est moi, quelle réputation je vais avoir maintenant, et en plus il se permet de faire fuir les deux demoiselles, c’est pas une flèche ce mec ! Et comment ça c’est moi qui lui bloque la porte ? En même temps ces toilettes sont tellement petites, je dirais plutôt que nous bloquons tous les deux la sortie, franchement c’était bien plus facile d’y entrer que d’en sortir à mon avis. C’est comme un labyrinthe. « tu peux sortir tranquillement à présent. » dit-il le ton rieur. Il ne faudra pas me le dire deux fois, je n’ai qu’une envie : partir, ne plus le revoir avant un certain moment, si ce n’est jamais, il ne me manquera sûrement pas ! La mine énervée j’ouvre la porte, je ne fais pas attention à lui, je ne sais pas si je lui fais mal, ou quoi, je m’en fiche. Je me retourne pour le regarder lui enfonce mon trente sept sur le pied et je peux vous dire que des Louboutins ça fait mal, mais là, je n’en ai rien à faire, j’espère juste que ça lui remettrait les yeux en face des trous ! Je pars en faisant claquer mes talons, sans rien dire, en claquant la porte, je vais au buffet m’enfiler une coupe de champagne juste avant de déguerpir pour ne pas qu’il puisse me rattraper ou faire quoi que ce soit.