"i want a fucking ice cream" ~ (aaron)

Ce jour-là, j’avais décidé de m’habiller le plus parfaitement possible. Tout devait être parfait, je n’avais le droit à aucune erreur. Je suis entrée dans le bureau, mon cartable en cuir à la main, j’avais une telle classe que même Will Smith ne pouvait rivaliser. J’étais beau, j’étais charmant, j’avais tout pour plaire au nouveau patron. J’inspirais un grand coup avant de passer la porte en verre qui séparait les petits employés de besace des grands directeurs dans mon style. Je refermai un bouton de mon costume tout en serrant la main d’un homme âgé vigoureusement de l’autre. « Enchanté de vous rencontrer enfin, monsieur Cummings. » Il sourit lorsqu’il remarqua mon enthousiasme. « Monsieur Smeeth. » Il me lâcha la main avant de s’asseoir sur une des chaises de cette longue table en verre, celle du bout. « Je tenais à vous rencontrer en personne. » J’esquissai un sourire, j’étais nerveux d’être enfin devant celui qui avait cette entreprise d’une valeur d’un milliard de dollars et quelques. « Naturellement. » Répondis-je avec l’un de mes plus grands sourires. Mon optimisme semblait plaire à mon patron qui me rendait mes sourires. J’étais sur la bonne voie. Je sentais que j’avais accompli correctement mon job au point d’avoir un entretien avec le PDG. « Pendant des mois, je n’ai reçu que de bons compliments à votre sujet. J'ai immédiatement voulu vous rencontrer lorsqu'on m'a raconté vos initiatives pour l'amélioration du journal. » En tant normal, j’aurais affiché un sourire enjôleur sur mon beau visage et je n’aurais pas fait mon modeste. Mais je devais me comporter différemment avec mon patron. « Merci, monsieur. » Il fit un signe à son assistante qui lui apporta un iPad recouvert d’une pochette en cuir et d’une protection pour écran. Il se leva de sa chaise et s’avança vers moi, avec son ordinateur tactile dans la main. « J’ai une proposition pour vous. C’est mieux payer que ce que vous faîtes, logement compris et une tranche d’horaire beaucoup plus flexible. » Il posa l’iPad sur la table en verre, tandis que je le regardais dans les yeux, intrigué par sa proposition. « Il s’agit d’une fillière de l’entreprise, un journal financier. J’aimerais que vous dirigiez le nouveau secteur d’activité. » J’écarquillais les yeux, je n’étais pas habitué à autant de responsabilité. Je ne savais pas si j’étais à la hauteur de ses espérances, je ne voulais pas qu’il me surestime. « Tout seul ? Sans vouloir vous manquez de respect, je trouve que ça fait beaucoup de travail pour une seule personne. » Il posa une main sur mon épaule avant de s’asseoir sur le siège suivant le mien. « J’ai oublié de mentionner qu’il y a déjà un autre directeur. Et ma fille, que vous voyez ici, sera là pour vous épaulez. » C’est seulement maintenant que j’avais compris que son assistante était sa fille. Encore une de ces filles de riche qui rejoignent l’entreprise de leur parent parce qu’elle s’ennuie. Tandis que de braves personnes comme moi, passent des semaines à chercher un emploi même avec tous leurs diplômes. « Alors vous êtes partants, monsieur Smeeth ? » J’inspirais un bon coup. C’était un tout nouveau chapitre de ma vie qui s’offrait à moi. « Où dois-je signer ? » répondais-je avec l’un de mes légendaires sourires encochait sur mes lèvres. Le vieil homme sourit puis il fit signe à sa fille d’apporter le contrat et le billet d’avion. Je sortis mon stylo à encre noir de la poche intérieur de ma veste et j’ai signé et étiqueté où c’était demander. « Vous avez pris une très bonne décision. Ce contrat fera décoller votre carrière. » J’ai esquissé un autre sourire et j’ai pris les billets afin de découvrir ma destination qui m’était toujours inconnue. « Fairview ?! Excusez-moi monsieur mais vous n’avez jamais précisé que j’allais à Fairview. C’est une ville de banlieue sans grand intérêt, je ne vois pas ce que l’entreprise a à y gagner en montant un journal là-bas. » Les mains joint derrière son dos, il s’apprêtait à partir avec un CDI dans sa poche. Il se retourna une dernière fois avant de partir. « Nos investisseurs pensent qu’il y a un moyen de rapporter plus d’argent auprès des femmes au foyer et des hommes bafoués. Ne me décevez pas, monsieur Smeeth. » Et il s’en alla, laissant sa fille et son jolie déhanché le suivre. Je ne m’étais pas rendue compte que c’était à Fairview que je devais aller. Ca remontait à tellement longtemps. Des tas de souvenirs, bons comme mauvais. La seule bonne nouvelle était que j’allais enfin retrouver mon meilleur ami. Depuis qui m’avait fait rentré dans la société, nous avions chacun fait son chemin de notre côté jusqu’à ce que j’apprenne qu’il était là-bas lui aussi.